Maurice compte un taux de propriétés parmi les plus élevés au monde, indique une étude menée par la Mauritius Commercial Bank (MCB) et prenant pour appui un sondage exclusif effectué par DCDM Research et des données compilées par Statistics Mauritius. En 2011, souligne la MCB, 89 % des ménages possédaient un logement par rapport à un taux de 7 % en 1990. Malgré ce haut niveau de propriétés, les Mauriciens font toujours de l’investissement dans l’immobilier une de leurs priorités pour les prochaines années.
L’étude de la MCB fait voir qu’environ neuf ménages sur dix possédaient leur logement en 2011, et que le taux de propriété de 89 % était tout juste inférieur à ceux d’une poignée de pays, dont Singapour (91 %), la Chine (90 %), la Serbie (91 %) et la Croatie (96 %). Les données pour la même année montraient que seulement 8 % des ménages étaient des locataires, contre 15 % en 1990. « Cette situation s’explique probablement par le fait que le coût de la location d’une résidence est largement supérieur à celui de l’achat d’un logement. Cette différence s’amplifie chaque année », analyse la MCB. Avant de posséder leur maison, observe la MCB, 81 % des Mauriciens vivaient chez leurs parents alors que 13 % louaient une résidence. « Si 56 % des propriétaires ont acheté ou construit leur domicile, 44 % disent en avoir hérité. Une bonne moitié d’entre eux soulignent qu’ils sont devenus propriétaires car ils ont toujours eu l’ambition de posséder leur propre résidence. Environ un tiers a choisi de posséder un domicile suite à un changement de situation familiale alors que 16 % ont voulu disposer d’un bien immobilier à transmettre aux enfants », précise l’étude.
Selon la banque, il n’est toujours facile de devenir propriétaire d’une demeure. L’étude a démontré qu’un Mauricien sur trois a eu à faire des compromis en payant plus cher que prévu l’acquisition d’une maison ou en réduisant la surface de la demeure initialement planifiée. « Il est aussi courant que les Mauriciens fassent des sacrifices afin de pouvoir posséder leur résidence : 52,2 % des propriétaires actuels ont eu à réduire leurs dépenses alors que 17,7 % avouent avoir dû prendre un deuxième emploi », fait ressortir la banque.
On a également constaté qu’environ 15 % des propriétaires ont un deuxième bien immobilier sous la forme d’un terrain ou d’une maison, que 42 % d’entre eux l’ont reçu en héritage alors que 22 % ont indiqué que posséder une deuxième propriété est un bon investissement. Analysant sa base de données concernant les prêts immobiliers, la MCB remarque que sept emprunts sur dix ont été souscrits conjointement, essentiellement par des couples. La majorité de ces ménages, révèle-t-elle, gagnent moins de Rs 60 000 mensuellement et en déduisent un maximum de 30 % pour rembourser leurs prêts. Par ailleurs, 40 % de ceux ayant choisi un emprunt immobilier de la MCB sont des travailleurs manuels et des employés du secteur des services.
S’agissant des Mauriciens se trouvant dans la tranche d’âge 18-35 ans, l’étude démontre qu’ils constituent 27 % de la population (338 000 personnes au total) et qu’un grand nombre d’entre eux (sept sur dix) vivent chez leurs parents ou sont locataires. « Selon eux, les principaux obstacles à l’acquisition d’un bien immobilier sont l’accès à des projets de qualité à un juste prix et le financement », rapporte la MCB. La moitié des 18 à 35 ans veulent toutefois s’acheter un bien immobilier dans les deux à cinq prochaines années. L’acquisition d’un terrain ou d’un logement est leur principale priorité, loin devant l’achat d’une voiture et les voyages.
Se référant aux locataires, l’étude indique que 68 % d’entre eux disent payer un loyer mensuel ne dépassant pas Rs 5 000. Le marché de la location semble dynamique puisque la moitié des personnes affirment louer leur résidence actuelle depuis moins de cinq ans. Environ 55 % des locataires révèlent que c’est par nécessité qu’ils louent leur demeure, certains en raison de soucis financiers, d’autres pour gagner en indépendance.
« Même si Maurice est une nation de propriétaires, l’immobilier restera au centre des préoccupations de ses habitants au cours des prochaines années. Quatre Mauriciens sur dix comptent investir dans un bien immobilier à l’avenir. Ce désir est plus prononcé chez ceux ayant un revenu mensuel supérieur à Rs 60 000, les locataires (55 %) et les 18-35 ans (55 %). Les priorités des Mauriciens au cours des trois à quatre prochaines années sont partagées entre acheter un bien immobilier (27,5 %), voyager (21,7 %) et faire l’acquisition d’une voiture (16,9 %) », fait ressortir la MCB.
La banque soutient par ailleurs que le marché immobilier résidentiel est influencé par un certain nombre de facteurs, dont l’évolution de la situation économique, le taux d’intérêt, les incitations budgétaires, les projets immobiliers du gouvernement et le coût de propriété ainsi que la pression des ressortissants étrangers sur le marché local.
IMMOBILIER RÉSIDENTIEL : Un taux de propriétés parmi les plus élevés au monde
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