INFERTILITÉ : La fécondation in vitro au secours des Mauriciens

Devenir parents est parfois une dure bataille pour certains couples ayant des difficultés à concevoir et qui placent tous leurs espoirs dans la procréation médicale assistée (PMA). Ainsi, en 2014, près de 1 000 bébés sont nés par PMA dans notre pays, principalement par fécondation in vitro, technique qui prend de plus en plus d’importance à Maurice, où près de 10% de femmes n’arrivent pas à concevoir.
Au centre de fertilité de l’hôpital Apollo Bramwell, à Moka, une trentenaire tenant un nourrisson dans ses mains est en pleine discussion avec une infirmière. Elle lui parle de sa joie d’être mère après beaucoup d’efforts et une attente de cinq ans, car ne pouvant concevoir de manière naturelle. Depuis, la vie de ce jeune couple a changé grâce à la “fécondation in vitro”. « Nous nous sommes mariés en 2005. Au début, nous ne voulions pas d’enfants parce que nous avions d’autres priorités. Mais lorsque nous en avons voulu, nous n’avons pu concevoir pendant cinq ans, malgré nos nombreux essais de manière naturelle, puis avec les médicaments », déclare la jeune femme. Son époux ajoute : « Cela avait un impact sur notre vie de couple. Nous avons dû être suivis par un gynécologue et un psychologue, qui nous ont aidés à surmonter cette phase difficile. »
Cette période était très difficile pour la trentenaire, car la plupart de ses amies avaient déjà un bébé. « C’était comme un coup dur pour moi et j’étais triste, surtout en regardant le visage de mon époux, qui n’avait pas de bébé à tenir dans ses bras. Je sentais la dépression venir », confie-t-elle. Le couple s’est même rendu en Inde en 2011 pour des traitements médicaux, mais là encore, ça n’a pas marché. Découragés, ils se sont donnés un temps de réflexion d’un an, qui est ensuite devenu deux ans. Puis un article de presse sur la fécondation in vitro, paru en 2013, les a conduits à l’hôpital Apollo Bramwell. Après un an de traitement, le bébé est finalement né, le 5 novembre 2014. « J’étais comblée en tant que femme, en tant que mère et en tant que personne », déclare aujourd’hui la jeune femme. Son époux, lui, raconte que la famille leur demande déjà un deuxième bébé. « Nous avons attendu tellement longtemps que nous prenons le temps d’apprécier la chance d’avoir notre premier bébé », souligne-t-il.

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