INFRASTRUCTURE PUBLIQUES : La route Terre Rouge/Verdun normalement réutilisable dans moins d’un an

La cause de l’affaissement de la route Terre Rouge/Verdun ne découle pas de la qualité des matériaux utilisés en surface mais de la qualité du sol qui n’a pas subi de tests au préalable. C’est ce qui ressort du rapport des ingénieurs d’ARQ Engineering qui ont effectué plusieurs analyses et recommandent que dans le cadre des réparations, la route soit montée sur des colonnes en pierres, en vue d’une stabilisation du sol pour une plus grande résistance.
Maurice ne disposant pas de l’expertise en ce domaine, ces réparations devraient être effectuées par des étrangers et démarreront une fois un contracteur international sélectionné, via l’appel d’offres qui sera lancé d’ici fin octobre. Le coût pour réparer cette route pour laquelle l’État a déboursé Rs 4 milliards s’élèveront à quelque Rs 200 à Rs 300 millions. Selon les estimations effectuées par les autorités, toute l’autoroute Terre Rouge /Verdun devrait être normalement accessible dans moins d’un an, les travaux des autres phases sur ce tronçon – ceux en bordure de la falaise – devant également aboutir avant fin 2016.
Deux mois après la mise à pied des deux hauts responsables de la Road Development Authority (RDA), Cadressen Dorsamy et Mohamed Dilore – trouvés  coupables par le comité disciplinaire institué à la suite de l’affaissement de la route Terre Rouge /Verdun en janvier 2015, mettant en cause la supervision technique des travaux – les autorités enclenchent les procédures pour réparer la route. En présence du rapport final de la société sud-africaine ARG Engineering, qui a noté que les fissures ne relèvent pas de la qualité des matériaux utilisés en surface de la route mais de la qualité du sol à cet endroit, le ministère des Infrastructures publiques a arrêté son choix quant au type de travaux de réparation qui devra être effectué. Lors d’une visite du site, vendredi, en présence du ministre des Infrastructures Publiques, Nando Bodha, la consultante d’ARQ Engineering, Mary Besson a expliqué que les tests conduits par son équipe ont démontré que sous le substrat rocheux reposant sous la surface de la route, il y a environ 35 mètres de remblais poreux qui laissaient entrer l’eau. « Plus de 30m du sol étaient submergés par l’eau, c’est ce qui a déstabilisé la terre », a-t-elle indiqué, faisant ressortir qu’en outre, aucun test hydrologique à cet endroit n’avait été fait avant la construction de la route.
D’autres analyses du sol ont permis à l’équipe d’ARQ Engineering de déterminer la meilleure approche de stabilisation du sol. En outre, parmi les recommandations d’ARQ Engineering, le ministère des Infrastructures Publiques a porté son choix sur l’installation, en sous sol, de Stone Columns. Ainsi construites, ces colonnes de pierres à base de granulats composés de sable naturel et de gravier, disposeront d’une certaine porosité qui permettra à toute eau d’évacuer.
Le ministre des Infrastructures publiques a obtenu la garantie d’ARQ Engineering que les travaux de réparation qui seront effectués sont fiables, sans risques que quelques mètres plus loin, le sol ne s’affaisse. « C’est notre principal souci, car nous ne voulons pas mettre à risque les usagers de la route. Mais Mary Besson et son équipe nous ont assuré que de par leurs travaux d’analyses, la route redeviendra normalement accessible », dit Nando Bodha.
Ainsi, les travaux seront effectués une cinquantaine de mètres en amont des fissures du rond-point Ripailles à Crève Coeur. Pour le ministère des Infrastructures Publiques qui lancera d’ici fin octobre l’appel d’offres international pour ces travaux, cette partie des travaux de réparation devra être terminée dans moins d’un an, une fois le contracteur sélectionné. Parallèlement, les travaux sur l’axe droite de cette autoroutek, visant à stabiliser les rochers de la falaise, se poursuivent et devront également être terminés d’ici un an. D’où la certitude des autorités que l’autoroute Terre Rouge/ Verdun sera totalement accessible avant fin 2016. En attendant, la déviation de 400 mètres qui contourne la partie fracturée de la route sur le tronçon Ripailles/Valton est utilisée par les riverains et ceux qui doivent absolument utiliser cette partie de la route, contribuant à décongestionner le trafic sur la capitale.

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