INSUFFISANCE RÉNALE—EN QUATRE ANS: Trois cents patients de plus sous dialyse

Le nombre de patients sous traitement par dialyse à Maurice ne fait qu’augmenter, passant de 1 050 en 2013 à 1 315 en 2017. C’est ce qu’a déclaré Bose Soonarane, secrétaire de la Renal Disease Patients Association, lors d’une conférence de presse à Port-Louis ce 21 septembre. Il demande au gouvernement d’amender la Human Tissue (Removal Preservation and Transplant) Act 2006 pour que les patients puissent bénéficier plus facilement de transplantations.  
Selon le secrétaire de l’association, le nombre de personnes sous traitement de dialyse s’élève à 1 315. Mais plus de 10 000 Mauriciens souffrent par ailleurs de problèmes rénaux et ne suivent pas le traitement de dialyse. Il fait ressortir que Maurice est dotée de 12 centres de dialyse, dont six dans le secteur public et six dans le privé. Cent quarante-huit appareils pour la dialyse sont disponibles dans le secteur public et 65 dans le secteur privé. Les séances de traitement durent, elles, entre trois et quatre heures.
Bose Soonarane lance un appel au gouvernement pour que des chaises de dialyses soient mises à la disposition de tous les patients, que ce soit dans le public ou le privé. Il demande aussi à ce que plus de centres de dialyses soient ouverts à travers le pays pour que les patients puissent bénéficier d’un meilleur service. En ce qui concerne le véhicule transportant les malades, Bose Soonarane déplore qu’il ne soit pas adéquat pour des patients sous traitement de dialyse. « Il leur faut un véhicule plus confortable car beaucoup de patients sont gravement affaiblis après le traitement. De plus, les patients sont souvent appelés à attendre longtemps avant que le chauffeur ne vienne les récupérer. Je profite de cette occasion pour féliciter le ministère de la Santé pour le lancement du Fleet Management System. Désormais, nous saurons exactement où sont les chauffeurs », indique le secrétaire de la Renal Disease Patients Association.
Par ailleurs, Bose Soonarane informe que les patients sont jusqu’ici sous traitement par MIRCERA, un produit qui tient à long terme. « Le MIRCERA est instauré une fois par mois parce qu’il a une longue durée. Mais nous apprenons que le ministère compte éliminer le MIRCERA du marché pour le remplacer par d’autres médicaments. Nous demandons au ministère de la Santé de considérer la souffrance des patients avant de prendre une telle décision », déclare Bose Soonarane. Il déplore aussi la longue liste de patients dans l’attente d’être équipés de fistules. « La fistule est un petit appareil implanté dans le corps humain pour établir la connexion entre une artère et une veine. Ils sont actuellement une soixantaine sur la liste d’attente. Par ailleurs, il y a le cathéter qui est implanté dans le corps humain mais qui n’est pas sans danger. Souvent, les cathéters provoquent une infection ou une septicémie, provoquant ainsi le décès des patients », déplore le secrétaire.
Bose Soonarane demande au gouvernement que la subvention pour ceux devant se faire opérer soit étendue aux patients souffrant d’insuffisance rénale également. « Si beaucoup de gens font la dialyse, c’est parce qu’ils n’ont pas d’autre option. Or, ils peuvent opter pour une transplantation rénale également. Nous demandons que ces patients bénéficient aussi de cette subvention », réclame-t-il. Par ailleurs, il lance un appel au gouvernement pour amender la Human Tissue (Removal Preservation and Transplant) Act 2006 afin que n’importe quelle personne, outre un proche, puisse devenir donneuse d’organe. Une mesure qui permettra aux patients d’opter pour la transplantation rénale.

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