INTERCULTUREL : Rajesh Jeetah, « Rien de mieux que l’éducation pour amener la justice sociale »

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Recherche et de la Technologie, Rajesh Jeetah a affirmé qu’il n’y a rien de mieux que l’éducation pour amener la justice sociale. C’était mardi, au Mahatma Gandhi Institute (MGI), à l’occasion du lancement de la publication « Diversité culturelle et interculturel : Quelles assises pour la paix ? ». Un ouvrage qui regroupe des communications des participants de la conférence internationale organisée par la Fondation pour l’interculturel et la paix (FIP) en décembre dernier au MGI.
Le ministre de l’Éducation supérieure a aussi mis l’accent sur l’importance de la lecture et celle de pouvoir faire la différence entre « learning and reading ». Selon lui, il faut instaurer une culture de la lecture à Maurice. Aussi, est-il d’avis qu’il faut enseigner aux enfants pourquoi ils apprennent telle ou telle matière à l’école. Il estime qu’il n’y a pas de plus « grand outil que l’éducation ».
Rajesh Jeetah a aussi souligné le rôle du Mahatma Gandhi Institute (MGI) dans l’institution de l’interculturel depuis le début de ses opérations. Il loue la participation de cet établissement dans le secteur secondaire et tertiaire et promet une nouvelle fois son soutien pour lui conférer un « awarding power ». Il y a trois ans, fait-il ressortir, l’idée était de faire du département tertiaire du MGI, la Rabindranath Tagore University. Il a réitéré son soutien à la direction de l’établissement.
Rajesh Jeetah affirme que le ministère de tutelle encourage toute initiative en faveur de la création de nouvelles connaissances et de réflexions qui sont susceptibles d’améliorer le vivre-ensemble mauricien. Et de promettre aussi un soutien financier pour améliorer la presse du MGI.
Le livre « Diversité culturelle et interculturel : Quelles assises pour la paix ? » a été publié par la presse du MGI sous la direction éditoriale d’Issa Asgarally, cofondateur de la FIP, et d’Amenah Jahangeer-Chojoo, responsable du département des études sur la région au MGI. Le livre est préfacé, sous le titre « Crise et universalité » par Jean-Marie Leclézio, prix Nobel de littérature en 2008 et cofondateur de la FIP.
« Module interculturel »
Prenant la parole à son tour, Issa Asgarally devait constater que des institutions tertiaires, seul le Mahatma Gandhi Institute est actif dans la publication de livres. Le MGI et l’Université de Maurice sont les deux qui possèdent une presse mais l’Université de Maurice n’en publie pas. Il observe aussi que le Mauritius Institute of Education ne possède pas de presse. Faisant état des Mauriciens qui ont eu l’occasion de travailler et de se faire publier par des universités prestigieuses étrangères, ils notent que selon les confidences de ceux-là, ils n’auraient pas pu le faire s’ils étaient restés au pays.
Issa Asgarally devait aussi faire un plaidoyer pour que l’interculturel fasse partie intégrante du programme d’étude à tous les niveaux. Il a évoqué le module de l’éducation interculturelle développée par la FIP en collaboration avec l’université de La Réunion. Issa Asgarally affirme que si le module est proposé par le MGI, cela permettrait d’une part aux intéressés de décrocher un diplôme mais aussi de pouvoir assister aux conférences en tant qu’auditeurs libres. Il indique que des personnalités tels JMG Leclézio, le prix Goncourt, Taher Ben Jelloun, dont le livre Le Racisme expliqué à ma fille est un best-seller, ou encore Amine Maalouf, qui toutefois a des problèmes de santé, pourraient faire des déplacements pour animer des conférences.
Issa Asgarally a rappelé les objectifs et les actions de la FIP. La pulication de ce livre en fait partie et il est disponible sur le marché à Rs 400.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -