INTERDICTION DU MSG : L’ACIM en faveur d’une « evidence based policy »

Tout en n’étant pas contre la décision du gouvernement d’interdire l’importation de l’additif alimentaire “monosodium glutamate” (MSG) début avril, le secrétaire général de l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM), Jayen Chellum, estime qu’il faut rehausser le niveau de notre « decision making process » de manière transparente et qu’il y ait une « evidence based policy » sur toutes les décisions.
« Ce serait une très bonne chose de renouer avec la bonne pratique d’un ancien gouvernement qui appelait toutes les parties concernées autour d’une table pour en discuter avant de prendre une décision », lance Jayen Chellum. Selon lui, ce serait aussi bien de motiver toutes les décisions par des données scientifiques. « Cela ne veut pas dire que je suis contre la décision d’interdire le MSG, mais il serait bien de la motiver. Ce serait à l’avantage de la société que nous le fassions sur toutes les décisions », dit-il.    
Jayen Chellum dit « ne pas connaître la logique qui se trouve derrière cette interdiction », d’autant plus qu’il n’y a eu, à sa connaissance, « aucune évolution scientifique par rapport à ce produit depuis les années 80’ ». Et de questionner : « Qu’est-ce qui a bien pu motiver le gouvernement près de 30 ans après ? »
Il affirme suivre ce produit sur le plan international mais dit n’avoir pas récemment constaté d’évolution. « Nous importons beaucoup de produits d’Asie du Sud-Est qui contiennent du MSG. Le gouvernement va-t-il tous les interdire ? », se demande-t-il encore. Selon Jayen Chellum, « tout en sachant qu’un gouvernement doit agir pour protéger la santé des consommateurs, l’heure est venue de motiver les décisions par des données scientifiques ».
Le secrétaire général de l’ACIM rappelle que son association avait mené une campagne dans les années 80’ contre le MSG, suivant une campagne internationale initiée par Consumer International (Asie/Pacifique). Il indique que des recherches, entreprises par des experts sous l’égide des Nations Unies, avaient conclu que ce produit ne comportait pas de risques réels pour la santé humaine, liés à la nausée, à la migraine, à la perte de cheveux et aux rougeurs, entre autres. « Malgré cela, nous avions maintenu notre position et nous avions pu forcer le gouvernement d’alors à interdire son importation. Quelque temps après, le gouvernement avait enlevé l’interdiction et, depuis, c’est en vente libre dans le pays », fait-il ressortir.

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