INTERNET: Réappropriation de .mu, atelier de travail consultatif ce jeudi

Dans le contexte de la réappropriation du nom de domaine (.mu), un atelier de travail consultatif organisé par le ministère des Technologies de l’Information et de la Communication se tiendra ce jeudi à la salle de conférence de la Cybertour No 1 d’Ébène où le modèle final de gestion du nom de domaine locale y sera présenté.
L’État a signifié son intention, à travers la signature d’un accord en avril 2009 avec Internet Direct Ltd, de gérer localement le ccTLD (country code Top Level Domain ou, en français, domaine de premier niveau de code de pays), qui est le .mu. Le ccTLD, propre à chaque pays permet effectivement en autres choses, de mieux référencer les adresses internet et de retrouver facilement les sites tels le .mu pour Maurice, .za pour l’Afrique du Sud ou encore .ng pour le Nigeria.
Avant la signature de l’accord précité, la gestion du nom de domaine revenait depuis 1995 à la compagnie Internet Direct Ltd, dirigée par Yan Kwok. Soulignons qu’après la signature de ce Memorandum of Understanding avec Internet Direct Ltd, Maurice était devenue le deuxième pays après l’Afrique du Sud à avoir repris les droits sur son nom de domaine.
La gestion du nom de domaine permettra à Maurice d’améliorer sa visibilité du pays, d’assurer son identité dans le cyber espace et de faire en sorte que les aspects légaux et autres procédures administratives comme l’enregistrement, le renouvellement et la suspension de noms de domaines soient régis par les lois du pays. Cette initiative permettra par ailleurs au pays d’acquérir les compétences techniques au niveau de la gestion du nom de domaine.
D’un point de vue économique, lorsque des citoyens d’un pays d’Afrique s’enregistrent en effet auprès d’un ccTLD générique tel que le .com, les frais d’enregistrement partent à l’étranger, étant donné que ces domaines sont ouverts à l’enregistrement des internautes dans n’importe quelle partie du monde. Cet argent ne peut donc être réinvesti localement contrairement au cas d’un ccTLD qui appartient à un pays.
Le ministère des Technologies de l’Information et de la Communication a publié en septembre 2011 un Public Consultation Paper sur la réappropriation du nom de domaine et avait invité les parties prenantes, y compris les membres du public, à faire part de leurs avis et commentaires. Ce qui a mené à une mise à jour d’un modèle proposé pour la gestion du nom de domaine. Les parties prenantes ont eu jusqu’à aujourd’hui pour faire part au ministère de leurs points de vue sur le modèle proposé.
La prochaine étape est la tenue d’un atelier consultatif ce jeudi à Ébène, durant lequel le modèle proposé sera discuté et finalisé.

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