Urgence environnementale : pas de place pour l’inaction

Alors que le monde est de plus en plus confronté à des conditions climatiques extrêmes (sécheresses, canicules, inondations subites), le jour du dépassement de la Terre, le 28 juillet dernier – jour à partir duquel la planète a consommé l’ensemble des ressources qu’elle peut reproduire en une année –, nous interpelle davantage sur l’urgence environnementale. Zaheer Allam, président du National Youth Environment Council (NYEC) et détenteur d’un PhD en Humanities (Sustainability Policy), invite à exploiter cette opportunité émergente que représente le changement climatique.

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« Nous devrions penser au changement climatique comme un nouveau secteur, où dans notre lutte pour apprendre à développer la résilience, les mêmes méthodes, systèmes et technologies peuvent être exportés vers d’autres PEID et régions tropicales. Il s’agit d’une industrie en plein essor, qui devrait connaître un développement spectaculaire. Il peut donc être d’actualité pour nous, non seulement d’augmenter la résilience, mais d’investir dans nos capacités locales et de nous préparer au développement de nouvelles industries axées sur la recherche et le développement » estime-t-il.

Shaama Sandooyea, biologiste marine et défenseuse du climat, considère que « le gouvernement doit déclarer l’urgence climatique, aider la population à mieux comprendre ce qui se passe et ce qui les attend, écouter les besoins des communautés marginalisées et ceux qui en sont victimes », et écouter les scientifiques. « Tant que le gouvernement continue sa politique à contresens avec un intérêt purement économique, Maurice ne pourra pas s’adapter face au changement climatique, et le peuple paiera un prix fort », souligne-t-elle. Si on ne peut contrôler la crise climatique à l’échelle mondiale, « nous pouvons protéger notre île et le peuple » mauricien. « Le gouvernement, les lobbies et les conglomérats doivent réaliser et reconnaître leur responsabilité au sein de la société et agir en ce sens. A un moment, ce ne sera pas la crise climatique qui tuera, mais l’inaction des dirigeants du pays ! »

Pour Sunil Dowarkasing, spécialiste en développement durable, « améliorer le jour du dépassement n’est pas de notre volonté ni de notre capacité à ce stade ». L’ex-directeur des projets de la Commission Maurice Île Durable rappelle : « Nous sommes classés parmi les pays les plus vulnérables au monde. Renforcer la résilience et s’adapter au changement climatique doivent être notre priorité. Cependant, le plan d’adaptation préparé en 2012 est resté dans les tiroirs. La commission MID a été démantelée; la loi EIA modifiée tant de fois pour affaiblir le contrôle. » Il regrette que nous n’ayons pas laissé les préoccupations écologiques et environnementales guider notre modèle de développement. Et rappelle que le pays perd USD 110 millions par an en raison de catastrophes naturelles.

ZAHEER ALLAM (président du NYEC) :

« Le changement climatique : une industrie au potentiel spectaculaire »

Zaheer Allam

Depuis le 28 juillet dernier, la planète vit le jour du dépassement de la Terre. Les experts soulignent que nous avons basculé dans cette dette écologique depuis 1970 et qu’en 2022, la date intervient deux mois plus tôt qu’il y a 20 ans. Comment relier cette question au contexte local ?
En effet, nous devons nous préoccuper de nos émissions et de leur impact sur le climat mondial. Si le taux d’émissions diminue, cela ne suffit pas pour construire un avenir durable. Le dernier rapport de l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) le montre, appelant à des efforts soutenus dans les transitions et les politiques vertes.
Pour le contexte local, nous sommes un petit État insulaire en développement (PEID) et, collectivement, les 58 pays faisant partie des PIED contribuent à moins de 1% des émissions. Notre part est infime par rapport aux autres grands pays émetteurs. Mais cela ne signifie pas que nous ne devrions pas jouer notre rôle. C’est essentiel, car nous sommes les plus vulnérables aux impacts et nous devons donc montrer l’exemple.
Cela commence par la prise de conscience qu’il y a un problème. L’an dernier, le gouvernement a appelé à un état d’urgence climatique via le premier Conseil interministériel sur le changement climatique, étant le premier pays à le faire dans la région. Nous devons maintenant donner suite à ces efforts et adopter des politiques transformationnelles – et peut-être radicales – pour des transitions durables.

Cet été, l’Europe, notamment la France, vit de difficiles périodes de canicule et de sécheresse, alors qu’aux États-Unis, le changement climatique se signale par des inondations, des incendies et des canicules. L’hiver semble nous faire oublier les dangers des inondations, cyclones et autres Flash Floods. Ne devrions-nous pas profiter de l’hiver pour mieux nous y préparer ? Comment mieux se préparer à affronter les dégâts du changement climatique à Maurice ?
Je pense que cela nécessite trois niveaux d’intervention. Le premier est la politique, où nos programmes doivent être affinés par le secteur public, puis soutenus avec le financement approprié. Le vaste projet de drainage en cours en est un exemple, et cela doit être suivi d’une révision des politiques pour s’aligner sur les défis climatiques.
Deuxièmement, il faut des efforts de collaboration du secteur privé. Les industries ne devraient pas attendre les orientations politiques ou les mécanismes fiscaux pour effectuer la transition. Les profits ne doivent pas se faire au détriment de l’environnement. Les transitions devraient avoir lieu dès maintenant !

Et troisièmement, cela doit nous concerner tous. Nous devons changer les pratiques établies et reconnaître que notre action collective peut conduire à notre propre chute. Un vieux réfrigérateur ne devrait pas finir dans une rivière. Enfin, je pense que tout cela est une question de transition, et demandera du temps. Donc, il y aura sans aucun doute des défis soutenus avant que nous puissions construire la résilience souhaitée. Malheureusement, la lecture de tristes nouvelles sur le climat sera courante et montre à quel point la situation est urgente.

Quelles devraient être les priorités en termes de lutte contre le réchauffement climatique à Maurice ?
Nous avons besoin de cadres inclusifs et équitables dans tout ce que nous faisons, et il y a des appels à une planification participative. C’est toujours un exercice difficile à faire, mais au-delà de tout cela, je pense que nous avons besoin de politiques transversales qui fonctionnent à travers les ministères et remodèlent efficacement les politiques publiques et privées, pour parvenir à un programme commun pour un avenir durable. Il existe des exemples pour cela, et encore une fois, notre échelle aide dans notre cas.
Je pense aussi que nous devrions penser au changement climatique comme d’un nouveau secteur, où dans notre lutte pour apprendre à développer la résilience, les mêmes méthodes, systèmes et technologies peuvent être exportés vers d’autres PEID et régions tropicales. Il s’agit d’une industrie en plein essor, qui devrait connaître un développement spectaculaire. Il peut donc être d’actualité pour nous, non seulement d’augmenter la résilience, mais d’investir dans nos capacités locales et de nous préparer au développement de nouvelles industries axées sur la recherche et le développement.

Que représente le poids du changement climatique sur notre économie ?
Les impacts se font déjà sentir et nous pouvons identifier certains secteurs qui y seront davantage confrontés dans les années à venir, comme la pêche, la plantation, etc. Cela aura un impact sur notre qualité de vie. Mais, comme mentionné plus tôt, nous pouvons développer la résilience et apprendre à exploiter une opportunité émergente.
Cependant, à cette fin, cela exigera une structuration politique innovante, car notre éloignement nous empêche de faire partie des chaînes d’approvisionnement mondiales et limite donc notre compétitivité, mais cela peut être résolu via de nouvelles formes de collaboration avec d’autres îles et territoires. Si les enjeux du changement climatique sont partagés, il faut aussi se tourner vers une coopération accrue, car tous les territoires pensent in fine à des transitions durables. La mise en commun des ressources peut contribuer à réduire les inefficacités et à investir dans des infrastructures à usage partagé.

Pour conclure ?
La question du changement climatique n’est pas nouvelle. L’IPCC, qui existe depuis 1988, tire la sonnette d’alarme. Nous ne pouvons donc pas prétendre que nous découvrons soudainement le problème. La différence est que les impacts physiques se font sentir et devraient s’aggraver si la décarbonation profonde n’est pas poursuivie. En cela, il s’agit autant de politiques publiques que de politiques privées. Si 100 entreprises sont responsables de 71% des émissions mondiales, cela montre qu’il est bien question de profiter des moyens de subsistance des gens. Ainsi, dans notre volonté de poursuivre les transitions vers le développement durable, nous devons également redécouvrir notre amour pour l’humanité et redéfinir les pratiques habituelles.

SHAAMA SANDOOYEA (Défenseuse du climat) :

« Le GM doit déclarer l’urgence climatique »

SHAAMA SANDOOYEA
SHAAMA SANDOOYEA
Licenciée en sciences marines et environnementales de l’Université de Maurice
– Photo Credit : TOmmy Trenchard/ Greenpeace

Depuis le 28 juillet dernier, la planète vit le jour du dépassement de la Terre. Comment relier cette question au contexte local ?
De manière générale, l’empreinte écologique ne cesse d’augmenter à travers la planète. Elle n’est cependant pas la même pour tout le monde, étant plus élevée dans les pays développés – tels qu’en Europe, aux États-Unis et en Australie. Le rapport du WWF publié en 2020 (Living Planet Index Report) nous rappelle que le niveau de consommation dans ces régions sont les plus élevés, contrairement aux pays sous-développés ou en développement. Nous constatons néanmoins que les ressources naturelles sont menacées dans les pays sous-développés ou en développement, avec la déforestation, la surpêche, etc. Une étude réalisée par M. Deenapanray en 2005 sur l’empreinte écologique de Maurice estimait alors que si tous les habitants de la planète vivaient comme un Mauricien, on aurait eu besoin de 1,8 planète !

L’empreinte écologique a également augmenté à Maurice au fil des années. Nous ne pouvons pas sous-estimer notre niveau de consommation. Lorsque des études environnementales sont faites en ce sens, il faut à tout prix inclure la disparité sociale et voir comment l’empreinte écologique varie d’une personne de la classe ouvrière à une personne de la classe moyenne, ou même les riches. C’est là d’où vient l’injustice, car comme mentionné plus haut, les pays sous-développés ou en développement payent le prix fort de la consommation des pays développés. Les gens de la classe ouvrière sont plus vulnérables face à la crise écologique, alors qu’ils y contribuent à peine.

Selon Laetitia Mailhes, de Global Footprint Network en France​, si nous parvenons à reculer de six jours la date du dépassement chaque année, il nous sera possible d’éliminer le déficit écologique d’ici 2050. Quelle peut être notre contribution en ce sens à Maurice ?
Déjà, il nous faut savoir comment l’empreinte écologique de Maurice augmente. Nous pouvons immédiatement deviner quelques causes : la destruction des habitats naturels; le secteur maritime et aérien; le taux élevé des produits importés; la surconsommation des ressources…

Les investissements immobiliers à Maurice, des activités qui contribuent à la perturbation des zones écologiquement sensibles et des politiques permettant l’exploitation des ressources naturelles ont des impacts plus forts qu’un Mauricien qui lutte pour joindre les deux bouts chaque jour. De plus, ceux qui en bénéficient sont normalement ceux qui consomment le plus – les conglomérats, ceux qui possèdent plus d’une voiture, des maisons ou villas en bord de plage, etc.

Ce lien socio-environnemental est essentiel à démanteler si nous souhaitons avancer et réduire notre empreinte écologique. Quelques pistes seraient d’encourager l’utilisation de transports publics, de prendre des sanctions contre ceux qui possèdent plus de deux voitures par exemple, et de mettre en place des pistes cyclables; d’encourager une politique qui redistribue les ressources de manière équitable; de mettre en avant une politique orientée vers la sécurité alimentaire et la bonne gestion des déchets; de mettre en avant une politique de restauration des écosystèmes en intégrant les communautés marginalisées; de décourager la consommation de luxe et les importations, et d’encourager la production et consommation locale. Enfin, arrêter immédiatement les activités qui nuisent à l’environnement naturel, notamment la pêche intensive légalisée à travers les accords diplomatiques, l’exploitation des fonds marins, l’exploitation pétrolière, etc.

Un rapport de l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) en mars dernier avait donné un avertissement alarmant au sujet des petites îles, notamment en raison de l’élévation du niveau de la mer, de la fréquence accrue des catastrophes liées au climat et de l’impact sur la production alimentaire et la sécurité de l’eau. Comment mieux se préparer pour affronter les dégâts du changement climatique à Maurice ?
Il faut déjà commencer par sensibiliser les dirigeants du pays, car ils ne sont pas au courant de ce qui se passe. Selon ce rapport, les conséquences de la crise climatique seront tellement graves que cela perturbera le fonctionnement de la société. Un exemple très simple : depuis le début de cette année, Maurice – et toute la région avoisinante – a connu une période humide anormale.

Cette situation a eu beaucoup de répercussions : des gens ont perdu leur vie, des maisons et régions ont été gravement inondées, les scolaires ne pouvaient plus aller à l’école, sans oublier les dommages infrastructurels et les plantations. Cette situation a été aussi anticipée par des scientifiques depuis des années et nous savons désormais quels sont les secteurs qui seront les plus affectés (eau, sécurité alimentaire, etc.).

Pour commencer, le gouvernement doit déclarer l’urgence climatique, aider la population à mieux comprendre ce qui se passe et ce qui les attend, écouter les besoins des communautés marginalisées et ceux qui en sont victimes, et écouter les scientifiques. Tant que le gouvernement continue sa politique à contresens avec un intérêt purement économique, Maurice ne pourra pas s’adapter face au changement climatique, et le peuple en paiera un prix fort.

Le mot de la fin…
Lorsque nous parlons de la crise climatique, le peuple mauricien est victime de deux choses : l’injustice climatique causée par les gros émetteurs de gaz à effet de serre – compagnies pétrolières et les riches, par exemple –, et d’autre part l’incompréhension ou l’indifférence du gouvernement mauricien et des lobbies – l’EDB par exemple – sur les questions climatiques.
Nous ne pouvons malheureusement pas contrôler la crise climatique à une échelle globale, mais nous pouvons protéger notre île et le peuple mauricien. Le gouvernement, les lobbies et les conglomérats doivent réaliser et reconnaître leurs responsabilités au sein de la société et agir en ce sens. A un moment, ce ne sera pas la crise climatique qui tuera, mais l’inaction des dirigeants du pays !

SUNIL DOWARKASING (Spécialiste en développement durable) :

« Catastrophes naturelles : Maurice perd USD 110 M par an »

Depuis le 28 juillet dernier, la planète vit le jour du dépassement de la Terre. Les experts soulignent que nous avons basculé dans cette dette écologique depuis 1970 et qu’en 2022, la date intervient deux mois plus tôt qu’il y a 20 ans. Comment relier cette question au contexte local ?
Tout comme les relevés bancaires, le Global Footprint Network suit de la même manière la demande d’une population et l’offre de ressources et de services des écosystèmes. Ces calculs sont ensuite utilisés comme base pour calculer le jour du dépassement de la Terre. En 1970, le jour du dépassement était le 30 décembre et, cette année, c’est le 28 juillet, soit un énorme changement signifiant que la biocapacité de la terre diminue rapidement et continuellement.
D’après les dernières données disponibles de l’Ecological Footprint – 2019, l’empreinte écologique par habitant à Maurice était de 3,5 hectares globaux (hag) et la biocapacité par habitant était de 0,7 hag, ce qui signifie que nous avions un déficit de -2,8 hag par habitant. En effet, Maurice doit consommer l’équivalent de 2,8 hectares globaux par personne sur la part des autres pays pour s’approprier 3,5 hectares globaux par personne, alors que sa biocapacité n’est que de 0,7 hectare global par personne. Maurice a franchi ses limites en 1975.

Selon Laetitia Mailhes, de Global Footprint Network en France, si nous parvenons à reculer de six jours la date du dépassement chaque année, il nous sera possible d’éliminer le déficit écologique d’ici 2050. Quelle peut être notre contribution en ce sens à Maurice ?
Le World Economic Forum en 2015 dit que « Maurice, par exemple, exerce une demande bien plus élevée sur la nature que la nation insulaire ne peut réellement supporter ». Nous n’avons pas de politique ferme pour protéger nos écosystèmes naturels, faire en sorte que notre couverture de biodiversité augmente, que notre couverture forestière indigène atteigne au moins 10% de la superficie totale de ses 1,5% actuels. Il y a un manque de volonté politique pour s’assurer que les Terrestrial Protected Areas augmentent.
Nous sommes donc parmi les pays échecs de ce monde et améliorer le jour du dépassement n’est pas de notre volonté ni de notre capacité à ce stade. Si on met en œuvre toute une nouvelle politique ancrée dans le concept du Green New Deal, là, ce serait possible.
Cet été, l’Europe, notamment la France, vit de difficiles périodes de canicule et de sécheresse, alors qu’aux États-Unis, le réchauffement climatique se signale par des inondations, des incendies et des canicules. L’hiver semble nous faire oublier les dangers des inondations, cyclones et autres Flash Floods. Comment mieux se préparer pour affronter les dégâts du changement climatique à Maurice ?
Combien d’hivers sont passés et on a fait quoi comme préparation pour affronter le changement climatique ? Maurice n’émet que 0,01% des émissions mondiales et même si nous passons au net zéro dans les décennies à venir, cela n’aura aucun impact sur le réchauffement climatique, mais cela ne signifie pas que l’atténuation du carbone ne doit pas être une priorité pour nous. Nous sommes classés parmi les pays les plus vulnérables au monde. Renforcer la résilience et s’adapter au changement climatique doivent être notre priorité. Cependant, le plan d’adaptation préparé en 2012 est resté dans les tiroirs.
La commission MID a été démantelée, la loi EIA a été modifiée tant de fois pour affaiblir le contrôle. Il y a une absence totale de réflexion stratégique sur la mise en place d’une stratégie d’adaptation et d’un plan d’action pour prévenir et freiner les impacts du changement climatique. Il ne faut pas oublier que la montée du niveau de la mer va éroder beaucoup de nos plages et l’acidification de nos océans sera catastrophique. Il y a une méconnaissance totale des lieux sensibles, des plages à risques et les 6 000 personnes menacées comme citées dans des rapports. On prétend que sans des ressources financières étrangères, on n’y arrivera pas. On cherche 65% des USD 4 milliards. Qui donnerait une si grosse somme pour un pays classé comme Upper Middle Income Country” ? Anne, ma sœur Anne, vois-tu venir les dollars ?
Quelles devraient être les priorités en termes de lutte contre le réchauffement climatique à Maurice ?
Après le sommet de Rio, en 1992, et depuis les décennies que nous avons créé le ministère de l’Environnement, nous n’avons pas laissé les préoccupations écologiques et environnementales guider notre modèle de développement, et nous avons eu un développement sauvage, au détriment de précieux atouts naturels uniques à Maurice. Il faut absolument revoir notre modèle de développement.
Le gouvernement doit venir dans les jours à venir avec l’ESA Bill au Parlement.
Renforcer la résilience et développer une stratégie pour s’adapter aux impacts du changement climatique doivent être notre priorité. Nous devons renforcer la résilience et renforcer les capacités au sein des communautés les plus susceptibles d’être touchées. La formation de ces personnes à risques doit se faire. Comment agir et réagir face aux impacts climatiques reste une nécessité.
Le gouvernement devrait mettre en place et former une unité d’intervention spécialisée au sein de la SMF. Il faut que l’enseignement du concept de développement durable soit inclus dans notre curriculum.
Que représente le poids du changement climatique sur notre économie ?
Selon le rapport de la Banque mondiale Disaster Risk Profile of Mauritius, le pays perd USD 110 millions par an en raison de catastrophes naturelles. Selon les projections, les pertes économiques devraient augmenter de manière significative pour atteindre USD 1,9 milliard par an d’ici la fin du siècle en conséquence directe du changement climatique si rien n’est fait.
Pour conclure ?
Bénéficier d’un environnement propre, sain et durable est désormais un droit humain universel. Donc, priver les habitants de protection contre les impacts du changement climatique est désormais une violation des droits de l’homme. Que le gouvernement et le bureau des droits humains de Maurice le sachent. Si cela se produit à Maurice, je veillerai à ce que le gouvernement soit poursuivi en justice pour dommages et intérêts.

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