JOURNÉE MONDIALE DU CŒUR : Les enfants et les femmes au centre des préoccupations

Le coup d’envoi des activités dans le cadre de la Journée mondiale du Coeur, observée le 29 septembre, sera donné demain par le ministre de la Santé à la Mahatma Gandhi State Secondary School de Centre de Flacq. Une campagne de sensibilisation agressive ciblant les jeunes et les étudiants sera lancée à cette occasion.
Outre la campagne de sensibilisation, plusieurs activités s’articulant autour du thème de la Journée seront au programme. Le ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie organisera des causeries qui seront animées par des cardiologues et autres spécialistes, des démonstrations d’activités physiques et de cuisson pour une alimentation saine ainsi qu’une exposition sur des questions relatives à la santé. Sont aussi prévus : des causeries dans des centres communautaires, des centres de femmes, des centres sociaux et des établissements scolaires, ainsi qu’un dépistage de maladies cardiovasculaires dans des groupes ciblés.
Le thème retenu cette année par la Fédération mondiale du Coeur est « Une approche à vie pour la prévention et le contrôle des maladies cardiovasculaires avec accent sur les femmes et les enfants ». La Journée sera l’occasion d’attirer l’attention sur le fait qu’en adoptant un mode de vie qui favorise la santé du coeur, on peut prévenir les maladies cardiovasculaires et les accidents cérébrovasculaires.
La Journée vise à sensibiliser la population au fait que les maladies cardiovasculaires sont souvent considérées comme un problème « masculin », alors qu’en réalité cette maladie touche autant de femmes et que ce risque est sérieusement sous-estimé. Les maladies cardiovasculaires sont une des principales causes de mortalité des femmes âgées. En effet, les femmes ménopausées sont exposées à des risques de maladies cardiovasculaires encore plus grands. Avant la ménopause, elles ont tendance à être protégées des maladies du coeur par l’effet protecteur de l’oestrogène.
Cette Journée cible aussi les enfants afin qu’ils prennent conscience qu’ils sont aussi susceptibles d’être victimes d’accidents cardiovasculaires. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, les maladies cardiovasculaires, qui font 17,3 millions de victimes chaque année, sont la première cause de mortalité dans le monde. Plus de 80 % de décès par maladie cardiovasculaire surviennent dans des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire.
Les chiffres de la Fédération mondiale du coeur révèlent qu’environ un million d’enfants naissent avec des cardiopathies congénitales ; un élève sur dix souffre de surpoids, ce qui représente un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébrales. Environ 600 000 non fumeurs, y compris des enfants, meurent chaque année de la fumée de tabac. Les maladies cardiovasculaires sont responsables du décès d’une femme sur trois.
À Maurice, 33,7 % des décès recensés en 2009 étaient attribués à cette maladie. La prévalence des facteurs de risque des cardiopathies coronariennes, dont l’hypertension, le diabète, le tabagisme et l’hypercholestérolémie préoccupe les autorités. En effet, selon le Non-Communicable Diseases (NCD) Survey 2009, la prévalence de l’hypertension est de 35 % chez les femmes et 40 % chez les hommes.
Quant au taux de diabète chez les adultes, une augmentation de plus de 60 % a été notée depuis 1987. Un Mauricien sur deux âgés entre 25 et 74 ans est soit diabétique, soit prédiabétique. Le diabète de Type 2 affecte environ 22 % des hommes et 21 % des femmes de cette tranche d’âge.
Le NCD Survey 2009 démontre également que 16 % de la population est obèse, dont 11 % des hommes et 20,5 % des femmes. L’étude fait aussi mention qu’environ 56 % de la population ne pratique aucune activité physique alors que seulement 16,5 % des adultes âgés de 25 à 74 ans s’adonnent à des exercices physiques rigoureux. Par ailleurs, l’on estime à 33,5 % la prévalence d’hypercholestérolémie.
La Journée mondiale du Coeur fut célébrée pour la première fois en septembre 2000. Elle a pour but de mieux faire connaître au grand public les principaux facteurs de risque des maladies affectant le coeur ainsi que les moyens de les combattre.

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