Kushal Lobine , PMSD: « Les policiers doivent avoir plus de compassion pour les victimes »

Kushal Lobine (PMSD) qualifie la traite humaine de sujet « complexe et délicat », et qui dépasse nos frontières, faisant ainsi état de rapports contenant à la fois des critiques contre Maurice, ainsi que des recommandations. Kushal Lobine fait ressortir les difficultés que rencontrent policiers et procureurs, qui se doivent de prouver les accusations contre tout prévenu soupçonné de trafic d’êtres humains. « Ce qui est très difficile à prouver », selon lui. Tout comme il est difficile de s’assurer que les victimes, « souvent des étrangers », témoignent en cour.

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Sur ce point, il estime que la réponse des pays en voie de développement face à la traite humaine « se détériore » à travers le monde, le taux de condamnations connaissant une baisse importante. « Il faut se demander ce qu’il convient de faire dans ces circonstances », dit-il.

Concernant le projet de loi, il dit ne pas comprendre pas la raison d’être de certains amendements à la loi existante. À l’instar de la clause 4, selon laquelle un simple policier peut faire admettre un adulte victime de traite humaine dans un centre. « Pourquoi avoir éliminé le juge en Chambre du processus d’admission ? » se demande le député. Idem concernant le DPP, dont il ne faut pas toucher aux prérogatives concernant la protection des témoins et la question de l’immunité.

Il s’est toutefois surtout focalisé sur l’unité de police spéciale pour combattre le trafic humain, se demandant comment elle fonctionnerait. Et faisant ressortir que le projet de loi ne mentionne pas la formation des éléments de cette unité. Par ailleurs, les policiers n’ont pas assez de compassion envers les victimes de traite humaine, dit-il. « Nous avons besoin de policiers ayant une approche plus humaine ! »

Kushal Lobine demande au Premier ministre de s’assurer que le personnel de cette unité soit équilibré, et que certains maîtrisent des langues étrangères, « comme cela se fait dans le tourisme ». Bref, « une occasion en or de montrer notre détermination face à la traite humaine au reste du monde ».

Le député bleu dira aussi l’importance de protéger les travailleurs étrangers opérant à Maurice et de mettre fin à l’exploitation sexuelle des enfants. Avant de conclure en citant l’ancien président américain Barack Obama, qui avait demandé à l’époque d’appeler la traite humaine par son vrai nom : l’esclavage.

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