« Jeûner, c’est bien. Mais, le plus important, c’est de comprendre la leçon du Ramadan ». C’est ce qu’a fait ressortir la directrice du Cercle des dames Mourides (CDM), Allia Syed Hossen-Gooljar, samedi. C’était à Mesnil, au cours d’une rencontre interreligieuse organisée par le centre précité dans le cadre du Ramadan. Un groupe de femmes non-musulmanes a été invité dont la ministre de l’Égalité des Genres, Mireille Martin. Le but était de mieux faire connaître le jeûne musulman et donc, de mieux comprendre leurs compatriotes se revendiquant de cette foi.
Elles étaient une dizaine de non-musulmanes, samedi, à être venues apprendre davantage sur leurs compatriotes de foi musulmane, précisément sur la période ascétique qu’est le Ramadan et ce moment important qu’est la rupture du jeûne, chaque jour. La directrice du CDM devait commencer par expliquer le sens du Ramadan, montrant que les musulmans se réveillent avant l’aube durant ce mois et s’autorisent un repas léger connu comme le « sehri ». Ce n’est qu’au coucher du soleil qu’ils rompent le jeûne et ce temps est appelé l’Iftar. « Ces deux repas sont importants », dit-elle. Le soir venu, après avoir goûté à un copieux repas et avant d’aller se mettre au lit, des prières additionnelles, connues comme les Tarawih, sont dites. Mais, pour Mme Gooljar, « jeûner pendant le Ramadan c’est bien. Mais, ce qui est plus important, c’est de comprendre la leçon du Ramadan, qui est de garder une bonne ligne de conduite tout au long de l’année ». Durant le mois de Ramadan, les musulmans sont appelés « à purifier leurs biens en s’acquittant de la zakaat qui est une forme d’aumône. Ils doivent prélever 2,5 % de leurs richesses au profit des déshérités ».
Invitée à intervenir à cette occasion, Jaleelah Hassenally, membre du CDM, a axé ses explications sur le thème de la foi. Selon elle, « c’est la foi de la personne qui jeûne qui l’empêche de manger en cachette. La personne qui observe le jeûne doit attendre l’heure pour rompre le jeûne et aussitôt l’heure venue, il doit le faire immédiatement ». Elle a souligné que « les derniers instants avant la fin du jeûne sont très importants car c’est là que Dieu exauce les demandes de celui qui jeûne ».
Jaleelah Hassenally devait aussi rappeler l’importance des dix derniers jours de ce mois où, croit-on, existe une nuit connue comme Lailat-ul-Qadr, soit « la nuit du destin ». Cette nuit, fait-elle voir, « vaut 1 000 nuit de prières. Nul ne sait exactement quand elle a lieu. Beaucoup de musulmans en profitent pour faire une retraite spirituelle pendant ces dix derniers jours. Cette retraite est connue comme l’Itekaf et ceux qui la font prient jour et nuit ».
La fin du Ramadan, appelée Eid, intervient 29 ou 30 jours de jeûne après, dépendant de la visibilité de la lune. « Ce jour-là, les musulmans font une prière spéciale le matin. Ils portent des habits neufs. Les adultes offrent des cadeaux aux enfants. Avant la fête d’Eid, les musulmans sont appelés à donner une somme d’argent, la Fitra, aux pauvres afin qu’ils puissent fêter Eid-ul-Fitr ».
Les invitées non-musulmanes ont dit leur appréciation d’avoir vécu ce moment de partage alors que la ministre Martin a salué le CDM pour son initiative. Au moment de l’Iftar, les invitées ont eu l’occasion de goûter à des gâteaux typiques en prélude au dîner.
À L’IMITATIVE DU CDM : Jeûner, c’est bien, mais le plus important, est de comprendre la leçon
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