En effet, trouver une place pour se garer à la cybercité est un véritable casse-tête. Trottoirs, espaces verts et bas-côtés des rues sont pris d’assaut chaque jour. Malgré les doubles lignes jaunes peintes sur les chaussées pour interdire aux gens de se garer n’importe où, ceux qui travaillent ou qui transitent via la cybercité font fi de la loi et stationnent où bon leur semble. Pour les employés, il est évidemment plus pratique de se trouver une place de parking en bordure des trottoirs que d’aller se garer dans un parking payant à plusieurs centaines de mètres du bâtiment dans lequel ils travaillent au sein de la cybercité. Pour ceux qui voyagent par le transport en commun, le calvaire est tout aussi éprouvant quotidiennement, les arrêts d’autobus se trouvant à des dizaines de mètres de leur lieu de travail. Si bien que les usagers d’autobus redoutent l’arrivée de l’hiver. D’autant que les arrêts d’autobus, noirs de monde aux heures de pointe, laissent aussi filtrer la pluie. Et c’est sans compter avec la saleté qui s’accumule sous les bancs. La cybercité d’Ébène est une véritable cité dans la savane. En effet, outre le parking sauvage, un constat de visu souligne un laisser-aller dans la gestion des espaces publics. Pelouse non entretenue, herbes si hautes qu’elles dépassent même d’une tête celles des visiteurs, drains obstrués, poubelles débordantes. Et au décor, s’ajoutent – en raison des constructions en cours pour augmenter le nombre de bâtiments – des traînées de boue et de cailloux laissées par le va-et-vient des camions et tracteurs. La scène qui s’offre aux visiteurs et employés de la cybercité d’Ebène est désolante. Dans cette pagaille, les marchands ambulants pullulent, accentuant la dégradation de l’environnement. Et dans cette jungle, les panneaux indicateurs manquent si cruellement qu’il est difficile, notamment pour ceux qui ne connaissent pas très bien les lieux, de s’y retrouver. Pour ce qui est de la congestion routière à Ebène, en dépit des nouvelles passerelles aménagées vers Verdun, le problème est loin d’être résolu. Au contraire… À bon entendeur, salut !