La GRF se donne une année pour que les droits des handicapés soient reconnus

La Global Rainbow Foundation (GRF) célébrera ses dix ans l’année prochaine. Fondée en 2011, cette Ong milite pour donner une nouvelle vie à ceux atteints d’un handicap.

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N’offrant pas uniquement des appareils pour soutenir les autrement capables, l’Ong, qui reçoit aussi le soutien des volontaires, lutte pour que les handicapés ne soient pas victimes d’un traitement inférieur. Elle se donne donc une année pour lutter contre vents et marées afin que le gouvernement présente une loi en faveur des handicapés.

Le lancement des célébrations pour marquer les dix ans de la Global Rainbow Foundation a été donné mardi matin au siège de cette institution, à Petit-Raffray. Dans une salle bondée de personnes handicapées issues de toutes les couches sociales, allant des bébés aux adultes, l’objectif de l’Ong est de pousser le gouvernement à respecter ses engagements pour qu’une loi soit votée afin que les droits des handicapés soient réellement respectés. « Je me donne une mission pour l’année prochaine. Il est important qu’on ait des combats. Je veux que ceux qui ont des handicaps aient leurs droits fondamentaux comme tout le monde. C’est un gros travail que nous devons faire », soutient Armoogum Parsuramen, le fondateur.

Pour que cet objectif soit réalisé, il avance qu’il réunira toutes ses forces, appellera au soutien de son réseau international, notamment l’Union européenne, les Nations Unies, ainsi que les forces vives. « Je me lancerai dans cette bataille. Et ce sont les personnes handicapées qui seront devant la scène », dit-il, précisant qu’il sera derrière pour les épauler. Armoogum Parsuramen avance de plus qu’une équipe d’avocats a déjà signifié son intention d’aider la GRF. « Nous allons forcer le gouvernement à préparer une loi et la présenter à l’Assemblée nationale pour que les handicapés aient leurs droits », dit-il.

Si à ce jour, poursuit-il, les droits des handicapés ont eu droit à un peu de respect, le fondateur de l’Ong avance que des combats ont été menés. « Il faut qu’on ait des lois pour sécuriser les conditions de vie et les droits fondamentaux des personnes handicapées. Je prends cela comme un engagement solennel », avance-t-il. Pour démontrer « le sérieux de la GRF » pour cette loi, le Committee on Advocacy for Disability Act Mauritius a aussi été lancé. Selon lui, cette loi est « nécessaire » en respect des conventions internationales signées.

Armoogum Parsuramen regrette que les lois n’existent pas à Maurice pour aider les enfants handicapés à sortir de leur handicap. Mais pour faciliter la vie de ces personnes, il avance que la GRF a lancé sa radio en ligne, où des informations sont données de 15h à 16h. Une application mobile de cette radio a aussi été lancée. Armoogum Parsuramen a aussi évoqué l’arrêt de la pension offerte aux handicapés lorsqu’ils ont atteint 60 ans. Selon lui, un handicap n’a pas les mêmes besoins que les autres. Toutefois, il regrette que ce combat n’ait pu être gagné.

L’ambassadrice de la GRF, Jane Constance, était aussi présente lors de cet événement. Effectuant ses études de droit au Royaume-Uni, elle est retournée momentanément à Maurice en raison de la Covid-19. Son passage a permis à Armoogum Parsuramen de raconter les différences entre les facilités offertes aux handicapés à l’université où elle apprend par rapport aux institutions locales. Selon le fondateur de la GRF, « elle a été très bien accueillie à l’université ». Il ajoute : « Sa maman, qui l’a accompagnée et qui aurait dû rester avec elle pendant trois ans, est retournée à Maurice au bout de cinq mois. Jane Constance a été complètement prise en charge par l’institution. » D’ailleurs, précise-t-il, un des chargés de cours de son université est aveugle.

Par ailleurs, les neuf ans de la GRF coïncident avec l’anniversaire d’Armoogum Parsuramen. Lors de cet événement, l’association a accueilli deux nouvelles ambassadrices en la personne de l’ancienne députée du PMSD, Malini Sewocksing, et de la directrice d’Orchestra, Aurélie Mestre. Un livre, réunissant les histoires réussies des personnes autrement capables et ayant pour titre « I rise », sera lancé le 8 juillet par la fondation. Durant les neuf dernières années, Armoogum Parsuramen souligne que la GRF a mené une lutte pour que les handicapés puissent être scolarisés et, ceux qui ont été mis à la porte à cause d’un handicap, retrouvent leur emploi.

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