LA SEMAINE SAINTE : De l’entrée triomphale à Jérusalem au triomphe sur la Mort

Dans une semaine les chrétiens célébreront la résurrection du Christ, la victoire du Fils de Dieu sur le dernier ennemi, la Mort. Depuis le dimanche des Rameaux (aujourd’hui) le regard de la foi du chrétien perce les mystères de la Passion et de la souffrance de la Croix pour se réjouir d’avance du passage de la Mort à la Vie, des Ténèbres à la Lumière.
En ce dimanche des Rameaux qui précède le dimanche de Pâques, les chrétiens célèbrent l’arrivée triomphale de Jésus à Jérusalem à quelques jours de sa mort.  « A son arrivée, les gens répandaient des branches de palmier sous ses pieds en guise de tapis. »(1) De là s’est développée la tradition suivant laquelle « le dimanche des Rameaux, les chrétiens font bénir des branches de palmier, de buis ou d’if qui sont censés les protéger du mal durant toute l’année. »(Idem) Des fois, ces branches sont ornées « de décorations en sucre ou en pâte d’amande », comme c’est le cas dans des pays anglo-saxons où « on appelle cette fête Willows, Yew ou Blossom Sunday. »(Idem)
Le sacerdoce et l’eucharistie à l’honneur
Le prochain jour solennel de la Semaine Sainte est le Jeudi-Saint. « Avec la Messe, qui se célèbre le soir du jeudi de la semaine sainte, l’Eglise s’applique à rappeler la dernière scène, au cours de laquelle le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré… offrit à Dieu son Père son Corps et son Sang sous les espèces du pain et du vin, les donna à ses Apôtres en nourriture, et leur ordonna, à eux et à leurs successeurs dans le sacerdoce, à les offrir. Cette Messe fait donc mémoire de l’institution de l’Eucharistie, ou du mémorial de la Pâque du Seigneur, qui perpétue …, sous les signes du sacrement, le sacrifice de la Loi nouvelle: elle fait mémoire aussi de l’institution du sacerdoce, qui perpétue la mission du Christ et son sacrifice dans le monde… »(Idem) Quels sont les grands moments de ce Jeudi-Saint? « La Messe commence par l’introït ‘Nos autem’: « Que notre gloire soit la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ ». L’usage de l’orgue est permis jusqu’à la fin du Gloria: à partir de ce moment, « tous les instruments de musique et toutes les cloches se taisent. » (Idem) Puis, « après la liturgie de la parole, le prêtre procède au lavement des pieds…Douze paroissiens, à l’instar des douze Apôtres, prennent part à ce rite. Après la cérémonie de la Messe, le prêtre dépouille l’autel, acte symbolique du dépouillement de Jésus Christ dans la Passion, et vide le tabernacle. Le Saint-Sacrement est porté processionnellement vers le reposoir (un tabernacle provisoire) où les fidèles sont invités à adorer et à veiller avec leur Seigneur en agonie – car, dans la nuit, le Jeudi-Saint, débute la Passion du Christ. »(2)
Le Vendredi-Saint, Jésus meurt sur la Croix 
Puis les chrétiens entrent dans le Vendredi-Saint où « après la participation à l’agonie de Gethsémané, l’Eglise se met en deuil en mémoire de la mort du Christ. » (Idem) C’est le jour de la mort du Christ sur la Croix. « C’est le jour le plus triste et le plus sombre de la chrétienté. Ce jour-là toute viande est strictement interdite, certains observant même un jeûne complet. »(1)Le chemin de croix est de rigueur ce jour-là. « Ce jour-là, les chrétiens du monde entier suivent le chemin de croix de Jésus-Christ. Chaque station est l’occasion de rappeler une étape importante de son calvaire et de prier. Dans certains pays, le Vendredi Saint donne lieu à des actes de piété extrêmes conduisant les chrétiens à se flageller, voire même à se faire crucifier. » (Idem)
La vigile pascale le Samedi Saint
Vient ensuite la glorieuse nuit du Samedi Saint où l’Eglise observe la vigile pascale. « Le feu nouveau et le cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, sont allumés. Les fidèles, qui ont chacun apporté une petite cierge, l’allument au cierge pascal et entrent en procession dans l’Eglise. A trois reprises, l’assemblée entonne ‘Lumière du Christ’… Le cierge pascal, symbole de Jésus-Lumière ressuscité, est mis à l’honneur pendant toute la nuit. L’église est belle à voir, illuminée d’une multitude de cierges. »(2) On a tendance à penser moins à ce jour de la Semaine Sainte. Pourtant, le Samedi Saint commémore une phase cruciale dans l’histoire du Salut et donne au salut ses dimensions universelle et intemporelle: « How many people today genuinely maintain a vigil, waiting with Christ as he dies? Or again, think about Holy Saturday: how many of us still hold our breath that day, as the mystery of God Incarnate lying dead with the dead unfolds for our sake and in The Name of God?
Very few indeed, and yet Holy Saturday — so pivotal to medieval understandings of the harrowing of hell- is in every respect as significant as Good Friday and Easter Day. It is that time when Christ, having died and been lain in the tomb, descends into hell to raise up with him the souls of what Dante calls ‘the righteous heathen’: those who died in faith before the coming of the Lord. Holy Saturday tells us that Christ is working for salvation even whilst dead: such is the fullness of the new life that he brings to the world.
Holy Saturday has always fascinated me, and not just because of the wonderful medieval imagery of Dante’s Divine Comedy. The whole Easter story, from Jesus’ condemnation to his appearance in glory before the disciples, has an economy, a movement if you like, all of its own. It takes time to contemplate, prayerfully, the cross. It takes the electric thrill of an impossible miracle to make Easter Day jolt us back to life. And it takes the slow, dark, agonizing spaces of hell to make us understand just what Jesus does for us on Holy Saturday.
I am not, of course, calling for a return to medieval belief and practice. Nor do I necessarily think one must take every aspect of the Easter story – Holy Saturday, for example -literally; I’m liberal enough to accept some doubt there on the part of others.
But I am absolutely convinced that we must all take the time and the space we need to embrace the true meaning of what took place on Golgotha and in the tomb, all those years ago. We must all stop, pray, reflect, and most importantly gather ourselves, and gather our churches, for the enormous grace that is before us. » (3)  
(à suivre)

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