L’ACIM suggère un Maximum Mark-Up sur les prix des œufs au détail

L’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM) a mené une nouvelle enquête concernant le prix des oeufs sur le marché. Il a ainsi été constaté que le prix a pris l’ascenseur depuis la pénurie de juillet dernier. Dans les petits commerces, la note est la plus élevée, soit entre Rs 11 et Rs 14 l’unité.
Depuis le 8 juillet, l’ACIM a mené plusieurs enquêtes sur le terrain dans différents points de vente. S’il est un fait que les oeufs sont à nouveau disponibles dans les rayons, contrairement à la pénurie de juillet, en revanche, les prix ont pris l’ascenseur. Le dernier Survey, effectué au cours de la semaine écoulée à Port-Louis et ses alentours, ainsi que dans la région de Moka et Saint-Pierre, a démontré que les petits commerces pratiquent des prix plus élevés. « Dans les supermarchés, le prix des oeufs est à Rs 10 l’unité, tandis que dans les tabagies, boutiques ou mini market, le prix varie de Rs 11 à Rs 14. Il y a même un commerçant qui nous en a proposés à Rs 17 », explique Jayen Chellum, secrétaire de l’ACIM.
Il fait ressortir que cette situation est grave, car les oeufs sont l’une des sources de protéines les plus abordables. Surtout pour les personnes au bas de l’échelle et à revenus moyens. « Même des études aux États-Unis ont démontré que les trois sources de protéines les plus consommées sont les grains secs, le lait et l’œuf respectivement. Si les grains secs sont encore abordables, malgré des hausses récentes, en revanche le lait est devenu inaccessible pour beaucoup. Maintenant, si l’œuf devient aussi cher, comment les familles à faibles revenus nourriront leurs enfants ? On sait que les protéines sont nécessaires au bon développement », fait-il ressortir.
Jayen Chellum invite ainsi la ministre du Commerce, Dorine Chukowry, à réagir en introduisant un Maximum Mark-Up sur les prix des oeufs. Il indique que suivant une rencontre avec les officiers de l’Agro-industrie, il ressort que le prix des oeufs ne devrait pas dépasser Rs 10. Il suggère de fait que les oeufs soient catégorisés selon leurs poids.
Le secrétaire de l’ACIM fait également référence à l’intervention de la ministre Dorine Chuckowry à l’Assemblée nationale récemment. « Elle avait déclaré à l’Assemblée que les contrevenants allaient être sanctionnés. Mais comment va-t-elle procéder s’il n’y a pas de loi ? » se demande-t-il. Dans la foulée, il relève qu’alors que la ministre déclarait à l’Assemblée qu’il n’y avait pas de pénurie d’oeufs sur le marché, récemment, l’application Mopri de son propre ministère indiquait qu’il n’y avait pas d’oeuf dans 24 supermarchés.
L’ACIM réclame également une enquête sur la récente pénurie et se demande si la situation n’a pas été volontairement provoquée afin de provoquer une augmentation des prix. « Des consommateurs ont témoigné avoir vu des personnes dévaliser les rayons d’oeufs des supermarchés. Est-ce pour aller les revendre ou est-ce pour provoquer une pénurie ? Une enquête s’impose. »
Il attire également l’attention sur le fait que la fête de L’Assomption approche, avec le traditionnel gato lavierz. « Si les prix des oeufs ont augmenté, cela risque d’être aussi le cas pour les gâteaux. Non seulement pour la Vierge, mais pour les pâtisseries en général », prévient-il.

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