Le premier trimestre à l’école aujourd’hui : Une rentrée particulière…

Le personnel de The Vale GS toujours en quarantaine. L’école reste fermée. Pas de classe à l’école de Vallée des Prêtres

La rentrée des classes dans les écoles primaires et secondaires du pays sera particulière. Tous les élèves ne débuteront pas le premier trimestre en mode présentiel en même temps. Préparés à cela, certains seront en classe trois fois par semaine et d’autres deux jours. Ceux qui reprendront le chemin de l’école demain sont les élèves en Grades 4, 5 et 6, pour le secteur primaire et Grades 9, 9 + (Extended Programme) 11 et 13 pour le secondaire. Ils y retourneront tous les lundis, mercredis et vendredis. Les autres, iront à l’école les mardis et jeudis.

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Pour respecter la distanciation sociale, les classes qui comprennent plus de 30 élèves seront scindés en deux parties. Au primaire, l’enseignant principal de la classe sera épaulé par un autre enseignant pour assurer les deux classes. Tandis qu’au secondaire l’emploi du temps des élèves ont été réaménagé, où la journée de travail commencera à 8h et sera divisée en quatre créneaux de 1h15. Les cours dans les collèges prendront fin à 14h15. Au primaire les enfants devront être déjà présents à l’école à 8h40. Ils auront trois pauses pendant la journée. De 10h30 à 10h45, 12h15 à 12h50 et 14h05 à 14h15.

Au primaire comme au secondaire, les élèves ne se retrouveront pas dans la cour de leur établissement au même moment pendant les pauses. Et comme l’exige le règlement en vigueur depuis le 21 juin, seuls les membres du personnel enseignant et non-enseignant vaccinés contre la Covid-19 auront accès aux établissements scolaires. Il en sera de même pour des parents qui, pour une raison ou une autre, aura à se présenter à l’école de son enfant.

Par ailleurs, deux écoles primaires du pays resteront fermées demain. Il s’agit de The Vale GS et l’école primaire de Vallée des Prêtres. La deuxième se situe dans une zone rouge. La région qui a enregistré 17 cas positifs a été isolée du reste du pays depuis vendredi soir. Quant à The Vale GS, c’est trois quarts de son personnel enseignant et non-enseignant — déjà vaccinés — qui se retrouve en quarantaine depuis le 23 juin. Une enseignante dont l’époux, infirmier dans un service hospitalier testé positif à la Covid-19, a été contaminée par celui-ci. Présente à l’école le 21 juin pour assurer la distribution des manuels scolaires, l’enseignante n’aurait pas contaminé ses 19 collègues, lesquels se trouvaient eux aussi à l’école.

« Nous avons respecté tous les gestes barrières ce jour-là. Nous avons fait en sorte que les parents n’aient pas à prendre livre par livre, mais un lot pour qu’ils ne restent pas longtemps à l’école. Si nous n’avions pas pris toutes ces précautions, il y aurait sans doute eu d’autres cas. Mais grâce à ces précautions, nos tests sont négatifs », confient des membres du personnel en quarantaine dans un hôtel. Jeudi dernier, leur deuxième test PCR s’est avéré négatif. La Head Teacher et ses deux assistants font également partie du groupe placé en quarantaine. Pour le moment, le personnel ne connaît pas encore la date de la reprise des classes à The Vale GS. La quarantaine pour lui devrait prendre fin cette semaine si tout va bien.

Vaccination des étudiants : Grosse hésitation chez les jeunes

Ils étaient nombreux à s’être déplacés à Réduit pour leur vaccin, hier, avant la grande rentrée, prévue pour lundi. Entre appréhension et peur, beaucoup sont venus accompagnés de leurs parents, un peu à contrecœur.

9h30. À Réduit, devant l’auditorium Paul Octave Wiehe, la file d’attente s’étend jusqu’à la cafétéria. Malgré la fine pluie d’hiver, ils ont tenu à faire le déplacement pour « pouvoir aller à l’école lundi », nous confie une maman. Habitante de La Marie, elle est venue accompagner sa fille qui vient d’avoir 18 ans. « L’école l’a appelée hier. Elle est obligée de se faire vacciner pour pouvoir y aller, lundi », nous dit-elle. « Elle ne voulait pas, mais on lui a dit de le faire une bonne fois pour toutes. Moi, je l’ai déjà fait et nous l’avons encouragée et aussi rassurée un peu. » Cette mère de famille comme tous ceux que l’on a abordés a souhaité garder l’anonymat…

En effet, il y avait, hier, comme une ambiance morose, entre frayeur et appréhension. Cachés derrière leur parapluie, les jeunes qui sont venus seuls ou en groupe d’amis, étaient peu loquaces. Des jeunes qui viennent pour la plupart d’avoir 18 ans et qui ont été contactés par leur établissement scolaire. Si beaucoup passent en dernière année de cycle secondaire et se retrouveront automatiquement dans une salle de classe où la majorité d’étudiants se sont fait vacciner, il y a aussi ceux qui ont redoublé des classes et qui doivent, au contraire, évoluer et étudier parmi leurs collègues plus jeunes et qui n’ont eux pas encore accès au vaccin.

« L’école l’a appelée vendredi »

« Je suis venue accompagner ma petite sœur. On l’a appelée vendredi et elle a dû venir ici en quatrième vitesse », nous confie une jeune femme assise dans le parking de l’auditorium. Elle a bien voulu nous accorder quelques minutes, à condition de ne pas publier son prénom ou sa photo. « Je suis un peu inquiète, car ma sœur a des problèmes respiratoires et elle avait essayé de se faire vacciner auparavant, mais les médecins ne lui avaient pas donné l’autorisation. Elle voulait donc attendre encore un peu, car on lui a dit qu’elle devait passer sur un comité avant de lui un papier lui certifiant qu’elle ne pouvait pas se faire vacciner pour ses problèmes de santé », nous avoue-t-elle. « Mais elle n’a plus le choix, elle doit aller à l’école », concède-t-elle. À côté d’elle, une autre maman. Brunette aussi est venu accompagner sa fille. « Elle ne voulait pas se faire vacciner et voulait attendre encore un peu », dit-elle. « Vous savez les jeunes lisent beaucoup et s’informent. Ils sont un peu plus précautionneux », ajoute-t-elle.

C’est en effet, le sentiment général d’appréhension qui se dégageait hier, lors de ce premier exercice pour les étudiants de 18 ans et plus. « Je viens d’avoir 18 ans », nous confie, pour sa part, Nathanaelle, accompagnée de son frère Adrien. « Je n’ai plus vraiment le choix », dit-elle. « Personnellement, je ne voulais pas faire le vaccin maintenant. Je voulais au moins avoir le temps de réfléchir ou de choisir », dit-elle. Les deux jeunes sont dépités. « Je ne sais pas ce qui va se passer après, quels seront les effets sur mon corps après ce vaccin ? Ce n’est pas assez clair », dit-elle.

À l’intérieur de l’auditorium, les jeunes et moins jeunes, remplissent dans un silence collégial le formulaire. Comme dans une salle d’examen, chacun attend patiemment son tour, et si certains en profitent pour papoter avec leurs copains, d’autres ont le visage fermé. Le masque sur le visage, sagement assis, la tension est palpable. « Je suis venue m’inscrire et j’en ai profité pour me faire vacciner », nous dit une jeune femme. « Il était important pour moi de me faire vacciner et en plus avec les cours qui commencent, vaut mieux prendre ses précautions », dit-elle. « Même si le vaccin ne garantit pas que je ne vais pas transmettre le virus, au moins je sais qu’il nous protégera, ma famille et moi, d’une maladie plus sévère. »

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