Les Rs 5,5 M de Sithanen, « pas une compensation »

Répondant à une question du député Adrien Duval, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a déclaré que les Rs 5,5 millions octroyées à Rama Sithanen représentaient les indemnités qui lui étaient dues suivant son départ de la Banque de Maurice. Il ne s’agissait pas d’une compensation, selon lui.

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Comme il l’avait déjà révélé à l’Assemblée nationale au début du mois, le Premier ministre a réitéré que Rama Sithanen, a obtenu Rs 5,5 millions après sa démission comme Gouverneur de la Banque de Maurice. Il a tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas d’une compensation, comme certains ont voulu le faire accroire. Il s’agissait plutôt de l’argent qui lui était dû, d’après les règlements. Ce montant comprend le remboursement des Annual Leaves et Sick Leaves non utilisés, le Passage Benefit, le boni de fin d’année, ainsi que le salaire pour trois mois de préavis.

Pendant la période où il a occupé le poste de Gouverneur de la Banque de Maurice, Rama Sithanen a touché Rs 9 millions en termes de salaires, selon les conditions de son contrat. De même, il a passé 35 jours à l’étranger pour des missions officielles.

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Le député Adrien Duval s’est dit étonné que quelqu’un ayant démissionné ait droit à des rémunérations pour trois mois de préavis. Le Premier ministre a répondu que c’est en conformité avec la loi régissant la Banque de Maurice. « L’article 18 prévoit un préavis de trois mois. Mais comme je lui ai demandé de démissionner, il n’a pas eu le temps de donner ce préavis de trois mois. Mais on peut dire que d’une certaine manière, il a eu les trois mois. »

Cette explication du Premier ministre était loin de satisfaire Adrien Duval qui a lâché : « Cela ne fait aucun sens. » De même, il a demandé s’il était judicieux d’accorder cette somme à Rama Sithanen maintenant, étant donné qu’il y a de sérieuses allégations à son encontre et que l’enquête est en cours. « Si l’enquête révèle qu’il y a eu Breach of Contract, cela voudrait dire qu’il n’aurait droit à aucune indemnité. »

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Le Premier ministre a rejeté cette critique, arguant : « Si les investigations durent cinq ans, cela voudra dire qu’on doit attendre cinq ans pour le payer ? Qui voudra occuper des postes importants si nous traitons les gens de cette manière ? »

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