Les wrapping cars : De nouvelles normes pour l’obtention d’un certificat de fitness

« Une mesure de sécurité pour une meilleure identification des véhicules », selon le NLTA

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Le wrapping, une pratique utilisée pour le recouvrement partiel ou intégral d’un véhicule avec un film adhésif, ne cesse d’attirer de nouveaux adeptes à Maurice. Or, depuis le 15 janvier, un nouveau règlement a été promulgué par la National Land and Transport Authority (NLTA). Il stipule que les « wrapped véhicules » ne seront plus éligibles pour l’obtention d’un certificat de fitness « for easy identifications and safety reason. » Ces explications ne convainquent guère les amateurs de cette pratique qui, il convient de le souligner, sert de support publicitaire pour les entreprises. Les confidences d’un cadre de la NLTA à Week-End devraient permettre d’éclaircir les zones d’ombre qui entourent cette mesure. « Le film adhésif ne doit pas recouvrir l’intégralité de la carrosserie, sauf s’il correspond à la couleur d’origine du véhicule. Les couleurs nuancées ou extravagantes et “effet miroir” pouvant aveugler les autres conducteurs sont interdits », dit-il.

Les trois Senior Vehicle Examiners des centres de contrôle technique (fitness) de Plaine Lauzan, Forest Side et Laventure ont reçu une missive de la part de l’officier en charge à la NLTA, Kumar Singh Awotar, les informant que « I am directed to inform that wrapping on motor vehicles is not authorized for easy identifications and safety reason. Please inform all vehicle testers accordingly on the above subject while carrying examination of motor vehicles for road worthiness. » Les gérants des entreprises dont les activités sont entièrement axées sur la personnalisation automobile sont remontés contre cette décision de la NTLA. « Les explications fournies par la NLTA pour appuyer le bien-fondé de cette mesure sont ridicules. Le wrapping est pratiqué par de très nombreux passionnés de voitures à Maurice. Pena aukenn la loi dan lezot pei. Pourquoi veut-ont nous priver de cet art à Maurice ? » indique le gérant d’une compagnie de wrapping et de tuning à Port-Louis.

Au-delà d’un objectif purement esthétique, le car wrapping a pris de l’ampleur pour d’autres raisons. En effet, ce procédé serait généralement moins onéreux et durerait plus longtemps qu’une peinture classique. « Dépendant de la qualité de la matière utilisée, il faut compter entre Rs 10 000 et Rs 50 000 pour le wrapping qui vous permet de changer l’aspect de la voiture tout en conservant la peinture originelle, ce qui augmentera la valeur de revente », souligne Irfan Aumeer, le gérant d’une entreprise de wrapping à la rue Pasteur à Quatre-Bornes. Il propose une gamme de films adhésifs de couleurs mates, brillantes, satinées, d’aspect métallisé mat et militaire, entre autres, pour le recouvrement partiel ou intégral des véhicules. Or, les couleurs et le format des films adhésif appliqués sur des véhicules feront dorénavant l’objet d’une évaluation aux centres de fitness afin d’établir s’ils respectent la nouvelle réglementation. « Ça change tout. C’est un coup dur pour ce secteur d’activité qui est en pleine expansion. Pour autant, je comprends qu’on veuille améliorer la sécurité sur nos routes et combattre les délits », indique Irfan Aumeer.

« Kouler extravagan népli aksepté »

En principe, le wrapping n’est pas interdit à Maurice, dans la mesure où il n’existe aucun cadre légal qui régit cette pratique. Un cadre de la NLTA souligne en revanche que « vous ne pouvez pas à votre gré métamorphoser votre véhicule sans en référer à la NLTA. » S’il concède que les nouveaux règlements manquent d’éléments et prêtent à confusion, notre interlocuteur énumère les raisons pour lesquelles cette nouvelle mesure a été instaurée. « Le maquillage des véhicules volés est de plus en plus astucieux et efficace. Nous voulons aussi donner les moyens à la police d’élucider d’autres délits comme dans les cas de hit & run. C’est dans cette optique que la NLTA a décidé que pour obtenir le fitness, le film adhésif ne doit pas recouvrir l’intégralité de la carrosserie, sauf s’il correspond à la couleur d’origine du véhicule. Aussi, soulignons que les revêtements dorés et étincelants, appliqués partiellement ou intégralement sur le véhicule, seront interdits, car ils renvoient la lumière comme un miroir, ce qui peut parfaitement aveugler les autres conducteurs et provoquer des accidents. » Les couleurs nuancées, qualifiées d’ « extravagantes » dans le jargon, sont également prohibées. « Ena lexamp kouler militaire, zèbre ek léopard ki népli akseptab », indique le cadre de la NLTA.

Et quid des entreprises qui utilisent cette technique pour afficher leur image de marque sur leur flotte de véhicules ? Le cadre de la NLTA indique que les mêmes règles s’appliquent pour le wrapping de ce type de véhicule. « Vous remarquerez que ces entreprises font en sorte d’acheter des véhicules qui sont de la même couleur que leurs logos. Je peux vous citer quelques marques de boissons gazeuses et énergisantes. Il n’y aura pas de deux poids deux mesures dans l’octroi du fitness. Il s’applique également pour les vans et les autobus », dit-il. Ainsi, ceux qui iront à l’Eastern Vehicle Examination Station à Laventure, à Autocheck à Plaine-Lauzun et à SGS Co. Ltd à Forest-Side devront s’assurer que leurs véhicules sont conformes aux normes préconisées par La NLTA.

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