Liberté du choix

Des avis d’obsèques dits avec la retenue d’un Dj sur le dance floor… J’ai éteint le poste et réduit l’animateur au silence. Il ne manquait qu’un fond electro sur lequel poser sa voix ! Passons. Nos amis cyniques disent que les drogues synthétiques favoriseraient à terme l’homéopathie et doperaient la vente du “bon vieux gandia”, planqué en toute confidentialité sur les flancs des montagnes ou des gorges luxuriantes au coeur de Dame Nature.
 
Des hommes ne ménagent pas leurs efforts en milieux hostiles pour veiller à l’épanouissement du végétal. Un pur produit du terroir cultivé sans aucun adjuvant chimique; presque pas de risque d’addiction et, a priori, pas de réaction néfaste. Or, depuis peu, des jeunes remportent un séjour (tous frais payés) au Brown Sequard Asylum après avoir goûté aux nouvelles drogues synthétiques, disponibles dans certaines écoles et dans le commerce souterrain.
 
Signalons un débat avorté sur l’usage du cannabis à l’université de Réduit. Des esprits chagrins ont trouvé le moyen administratif de juguler ledit débat sur la dépénalisation du culturel – voire cultuel – gandia, et le remplacer par un sujet consensuel. “Sinon dumonn ki ti pou dir ?” Vous avez dit politique de l’autruche ? La dangerosité des drogues de synthèse devrait donner à réfléchir. Pourquoi ne pas consommer bio, arguent les adeptes en herbe ?
 
Timides prises de position et de parole. Indication d’une certaine ouverture d’esprit chez nos amis du tertiaire (pas tous). Il faudra nager à contre-courant. Et ce n’est pas gagné d’avance; certains groupuscules pourraient voir en cela une perversion. Mais la jeunesse semble vouloir la liberté du choix. Notamment celui de mener sa vie selon ses envies et ses besoins. Selon ses aspirations.
 
J’ouvre ici une parenthèse : La vie rêvée d’Adèle (joué au cinéma et diffusé sur Canal+ depuis un bail) n’a pas suscité un tollé. Faut croire que les bandes de conservateurs, si promptes à s’indigner du mouvement des moeurs, sont passées à côté du film. Deux jeunes femmes qui se broutent le minou langoureusement… n’est-ce pas une réalité insupportable aux bien-pensants ? Ils ont raté une belle occasion de se scandaliser ! Et c’est tant mieux.
 
Passons à un autre sujet. Navin reprend du service. Opération de charme sur le terrain. Après la cuisante déculottée dans sa circonscription, il quitte Triolet pour se refaire à Montagne Blanche et Grande Rivière Sud-Est. Gageons que ses rabatteurs mettront le paquet pour rameuter un maximum de monde à Sébastopol. Rassemblement prévu le dimanche 20 septembre. Avec, à la clé, un discours populiste ponctué de réminiscences : Mo papa, bla-bla-bla… Il baragouinera quelques improbables phrases en hindi pour attiser la foule. C’est que le lion a besoin de se sentir aimé. Mais en quoi cela avance le pays ?

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