L’INCONTINENCE URINAIRE : Un problème de poids

Phénomène beaucoup plus fréquent qu’on ne l’imagine, et encore honteux aux yeux du grand public et même des personnes qui en souffrent, l’incontinence urinaire, qui touche principalement les femmes de plus de 55 ans, n’est pas seulement réservée aux personnes âgées. En effet, si selon certaines études, 20 % des femmes de plus de 40 ans souffriraient de fuites urinaires, ce trouble concerne également les hommes chez qui l’on note un risque croissant avec l’âge. Au rang des responsables, les études soulignent principalement chez les femmes, les maternités (gros bébés, maternités nombreuses, accouchements difficiles) et la ménopause qui peuvent s’accompagner d’un relâchement des tissus et des muscles. L’incontinence masculine serait le plus souvent liée à une hyperactivité de la vessie induite par une hypertrophie de la prostate. Avec l’âge, la prostate a tendance à grossir et ce phénomène peut bloquer la vessie et gêner l’évacuation d’urine. Cependant d’autres facteurs sont également à incriminer. Parmi, on retrouve le surpoids. Un lien souvent méconnu.
Le surpoids est en forte progression partout dans le monde. Il aggrave, voire déclenche de nombreuses maladies, mettant ainsi parfois le pronostic vital en jeu : maladies cardiovasculaires, respiratoires, diabète, cancers… Mais le surpoids peut aussi être à l’origine de maladies ayant un fort retentissement fonctionnel comme l’arthrose, les varices, le reflux gastro-oesophagien et les affections urogénitales. L’obésité augmente en effet la pression qui règne dans l’abdomen et la vessie, augmente la pression à la toux, altère les muscles de la vessie, favorise les anomalies du plancher pelvien… Toutes ces explications concordent avec le fait que les personnes en fort surpoids se plaignent souvent d’envies fréquentes d’uriner, et par la suite de fuites urinaires.
Selon des spécialistes français, une patiente obèse majeure (à savoir un IMC supérieur à 40), a cinq fois plus de risques de souffrir d’incontinence urinaire qu’une femme de poids normal. « Le profil type est une femme en milieu de vie, qui est maman et a pris quelques kilos après sa ou ses grossesse(s)e, disent les professionnels de santé.
D’où les recommandations des urologues pour agir au plus vite sur la réduction du poids afin de ne plus souffrir ou réduire l’incontinence. « Une perte de poids de 10% chez une patiente obèse réduit de 50% la fréquence des fuites urinaires », soutiennent-ils. Et d’insister que la perte de poids est le meilleur traitement de l’incontinence. Bien meilleur que la chirurgie, expliquent-ils, ajoutant qu’il est aussi important de lever le tabou sur cette maladie et la dédramatiser. Que l’incontinence soit légère ou sévère, il existe de nombreuses solutions. Parmi elles, un régime hypocalorique. Ce type de prise en charge s’accompagne effectivement d’une perte de poids avec un bénéfice sur l’incontinence urinaire affirment les spécialités qui  font néanmoins ressortir que, les avantages, bien visibles après 3 à 6 mois de régime, tendent à disparaître sur le long terme (passé 18 mois).
Certains patients, principalement les femmes, pour prendre le dessus sur leur maladie, ils s’adonnent au sport. Or, il s’agit d’un cercle vicieux, rappellent les médecins, indiquant que tenant compte qu’elles ont un problème de surpoids qui accentue leur trouble urinaire, certaines femmes souhaitent faire du sport, mais les fuites les gênent beaucoup lorsqu’elles pratiquent. Ce qui les décourage. C’est dans cette optique qu’il est conseillé de choisir des activités qui ne sollicitent pas le périnée voire renforcent sa musculature, comme l’aquagym ou le vélo.

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