LITERACY DAY—LPT insiste pour la langue maternelle comme médium d’enseignement

Ledikasyon Pu Travayer (LPT), pionnier dans le travail d’alphabétisation des adultes depuis quarante ans, a lancé hier après-midi un nouveau cours ne ce sens dans ses locaux à GRNO. LPT insiste sur ses convictions en la langue maternelle comme médium d’enseignement à l’école et ont lancé un nouvel appel aux autorités à ce sujet, lors de la Journée internationale de l’Alphabétisation célébrée le 8 septembre.
« Nou’nn lans enn nouvo kour pou bann beginners, setadir pou bann ki pa konn lir ek ekir ditou. Me nou priyorite se medium dan lanseynman. Kan ou pa less dimoun servi lang maternel ou fer baukou ditor zanfan, ou antrav so devlopman ek so kapasite lingwistik », a relevé hier Linsey Collen, de LPT. Cette organisation se dit déçue car aucune mention n’a été faite par rapport au médium d’enseignement dans le plan “Nine-Year Schooling”. « Dan LPT, nou anfaver enn Mother Tongue based multilingual Education », ajoute-t-elle. C’est l’appel qu’a lancé hier cette organisation aux autorités, en demandant notamment un débât national sur la question en cette Journée internationale d’Alphabétisation.
Quarante-cinq adultes, âgés de 21 et 63 ans, se sont présentés hier dans les locaux de LPT hier pour suivre ce cours. Les animateurs de LPT sont agréablement surpris devant ce nombre élevé d’intéressés. « Fantastik e nou note ki sa bann partisipan la tre antouziast, » témoigne Linsey Collen. Les nouveaux participants souhaitent notamment aider leurs enfants dans leurs devoirs, envoyer des SMS et se servir de Facebook. Ceux souhaitant s’inscrire au cours peuvent contacter un membre du LPT.
Les animateurs de LPT ont terminé, il y a quelques jours, deux cours « Lir ek ekrir » à partir d’une nouvelle pédagogie privilégiant le visuel et autour des dessins de l’artiste Danièle Hitier. Un premier groupe était constitué de jeunes âgés de 11 à 17 ans et, dans l’autre, d’adultes de 23 à plus de 60 ans. « Dan tablo sa artis-la ena bouko detay. Ena dabor enn travay observasyon ek lexpresyon e ki debous lor ekritir ek lektir », explique Linsey Collen.
Savoir lire et écrire est un droit fondamental et le Literacy Day sert en quelque sorte en un rappel de cette exigence aux gouvernements et à tous les décideurs de la vie socio-économique. Le thème choisi par l’Unesco cette année est “Literacy and Sustainable Societies”. « Pou ki ena sustainable societies e pou ki ena partisipasyon dan devlopman dirab fode ki dimoun konn lir ekritir ek lektir », souligne Alain Ah-Vee.
Par ailleurs, Irina Bokova, la directrice générale de l’Unesco, dans son message, à l’occasion de la Journée internationale, a reconnu les efforts des gouvernements en matière d’alphabétisation. Elle déplore toutefois le nombre encore important d’analphabètes dans le port. « Aujourd’hui, 757 millions d’adultes sont encore dépourvus de compétences de base en matière de lecture et d’écriture, dont les deux tiers sont des femmes. Le nombre d’enfants et d’adolescents non scolarisés est en augmentation – 124 millions à l’échelle mondiale – et quelque 250 millions d’enfants en âge d’être inscrits dans le primaire ne maîtrisent pas les notions élémentaires, même lorsqu’ils sont scolarisés. Nous ne pouvons tolérer que cette situation persiste. L’alphabétisation est une nécessité pour que soit atteint l’un des objectifs de développement durable proposés, à savoir “une éducation de qualité inclusive et équitable et un apprentissage tout au long de la vie pour tous” », a déclaré Irina Bokova.

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