(Littérature) 30 Juin – Prix de l’Indianocéanie : et de trois !

« Qu’allons-nous avoir cette fois ? Est-ce que la COVID sera une source d’inspiration nouvelle pour les auteurs de l’océan Indien ? » Le secrétaire général de la COI posait ces questions cette semaine à l’occasion du lancement de la 3e édition du Prix de l’Indianocéanie, pour lequel les auteurs des différents États membres sont invités à envoyer leur manuscrit d’ici le 30 juin. Nouveauté, et non des moindres : toute la procédure d’inscription, de candidature et d’envoi du manuscrit se fera à travers le site Web de la COI.

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Le service de communication de la Commission de l’océan Indien (COI) a organisé à son siège, à Ébène, une conférence de presse en liaison par visioconférence avec les autres États membres, tant côté journalistes qu’organisateurs, ainsi qu’avec l’ambassadeur de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dans la région, qui était pour sa part à Bruxelles. Estimant que les deux premières éditions de ce prix littéraire avaient démontré qu’il répondait à une attente des écrivains de la région, Vêlayoudom Marimoutou, secrétaire général de la COI, en appelle à tous les écrivains de la région, qu’ils soient novices ou confirmés, à participer à ce prix, qui a récompensé l’an dernier le roman de notre compatriote Davina Ittoo, Misère, ainsi que Le Jumeau, en 2018, du regretté écrivain malgache Jean-Pierre Haga Andriamanpandry.

La grande nouveauté de cette 3e édition est la mise en place d’un système de candidature entièrement numérisé, les participants pouvant en effet remplir leur dossier d’inscription et envoyer leur manuscrit en ligne à travers le site Web de la COI. Cette démarche pourrait peut-être faciliter les candidatures des écrivains des pays membres, où les communications par voie postale ne sont pas toujours opérantes. Les organisateurs du prix ont constaté une baisse de la participation malgache et comorienne lors de la 2e édition du prix, et nourrissent l’espoir que cette formule 100% numérique encouragera une participation plus vive dans chacun des pays membres de la COI.

Kumari Issur au jury

En tant que co-initiateur du prix, le département de La Réunion a réitéré ses vœux à l’égard de ce prix par la voix de la vice-présidente à la Culture, Béatrice Sigismeau, qui estime qu’il peut être considéré comme un rendez-vous incontournable des passionnés de littérature de l’océan Indien. Évoquant Camille de Rauville comme premier promoteur de l’indianocéanisme, elle se réjouit que ce prix soit reconnu au point d’avoir suscité l’envoi de 61 manuscrits en 2018 et 49 en 2019, soulignant au passage la qualité des soumissions.
Émile Ognimba, le représentant de l’OIF dans l’océan Indien, a transmis les vœux et salutations de Louise Mushikiwabo, avant de souligner l’attachement de l’organisation à ce prix littéraire, qu’il voit comme le pendant régional du Prix des 5 Continents de la Francophonie. Il devait ainsi, au moment des questions, nous apprendre que le Prix de l’Indianocéanie est d’ailleurs le seul prix littéraire régional que soutient l’OIF. Aussi a-t-il insisté sur l’importance qui doit être accordée à la jeunesse et aux femmes dans le cadre de ce prix.

Inchangé lors des deux premières éditions, le jury voit pour 2021 l’arrivée de Kumari Issur, de la faculté de français de l’Université de Maurice, à la place d’Issa Asgarally, chaque juré étant nommé par chaque État membre. Les autres membres sont, pour les Seychelles, l’enseignante et spécialiste de la langue française Zitabella Labiche, pour les Comores, le poète et romancier Aboubacar Ben Saïd Salim, pour Madagascar, la conteuse, poétesse et spécialiste des lettres malgaches Tsiky Rakotomavo, et pour La Réunion, l’auteure jeunesse et enseignante Dominique Dambreville.

Les délibérations se déroulent dans le plus parfait anonymat pour ce prix, qui est ouvert aux écrivains, ou aspirants écrivains résidants dans les pays de la COI, de plus de 18 ans, leur manuscrit devant être inédit et n’avoir pas été soumis aux éditions précédentes. S’il est ouvert à tous les genres littéraires, le genre dominant parmi les envois des années précédentes est demeuré de loin le roman, avec aussi un nombre honorable de recueils de poésie, puis quelques nouvelles, pièces de théâtre, contes ou essais.

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