LORMUS BUNDHOO : « Pas de risque de chikungunya et de dengue… pour le moment »

Les ministères de la Santé, de l’Environnement et des Collectivités locales ont formé une cellule de crise pour empêcher la prolifération de moustiques, vecteurs du chikungunya et de la dengue. Lormus Bundhoo, ministre de la Santé, souligne que les compagnies devront respecter les normes de Health and Safety dès lundi sinon les permis d’opération pourront être révoqués. Le secteur privé donne également un soutien considérable aux familles des victimes.
Une cellule de crise s’est mise en place avec la participation des ministères de la Santé, de l’Environnement et des Collectivités locales en collaboration avec le secteur privé après les inondations de samedi. La région de Port-Louis a été la plus affectée par les grosses pluies avec 11 victimes. Le danger maintenant reste les maladies qui pourraient apparaître, comme le chikungunya et la dengue.
Le ministre de la Santé a déclaré qu’il n’y a pas de risque de chikungunya et de dengue à Maurice. Cependant, si les précautions nécessaires ne sont pas prises immédiatement et de manière rigoureuse, le danger d’une épidémie n’est pas à écarter. « Il y a quand même eu 170 mm de pluie samedi à Port-Louis… Du jamais vu », a soutenu Lormus Bundhoo accompagné des ministres Hervé Aimée et Deva Virahsawmy lors d’une réunion à l’hôpital Jeetoo hier.
M. Bundhoo a lancé un appel aux compagnies à Port-Louis afin qu’elles prennent leurs responsabilités. Il met en garde ceux qui ne respecteront pas les normes de Health and Safety en disant que leurs permis d’opérations seront révoqués s’ils n’agissent pas. « À partir de lundi nous serons sans pitié ! Nos officiers feront des inspections », a-t-il insisté. Le ministre de la Santé a fait comprendre qu’environ 70 % des Mauriciens n’ont développé aucune immunité contre ces maladies.
« Nou bizin guet divan ek bann mezir ki nou pran en ete kont chikungunya ek dengue inn fini met en plas », a souligné Lormus Bundhoo. Il y a environ 150 000 habitants à Port-Louis et quelque 300 000 de plus passent par la capitale tous les jours, souligne-t-il. « Port-Louis est la région la plus à risque et si nous ne faisons rien, la situation sera comme une bombe à retardement ». L’eau, indique-t-il, a déjà été testée dans plus de 20 régions et les officiers des trois ministères sont en alerte depuis les événements de samedi afin d’empêcher la prolifération de moustiques vecteurs de maladies.
Lormus Bundhoo se dit toutefois heureux d’une chose : la solidarité mauricienne dans toute sa splendeur. « Li rekonfortan kan nou desann lor terin nou trouv sa lelan solidarite la san guet kominote ek relizion ». Pour sa part, Deva Virahsawmy dira qu’aucune région ne sera laissée pour compte et que des poubelles seront distribuées dans certaines régions les plus touchées pour faciliter le nettoyage, notamment à Canal Dayot où les dégâts ont été les plus conséquents.
Des membres du secteur privé ont tout de suite réagi après le drame de samedi en proposant de l’aide à travers le programme de Corporate Social Responsibility (CSR). « Un suivi médical et surtout psychologique sera proposé aux familles qui ont été victimes des inondations », a soutenu Raj Makoond, directeur du Joint Economic Council. Il a précisé qu’il faut établir une base de données et répartir en trois groupes afin d’évaluer les pertes. Certaines firmes ont déjà pris l’initiative de faire des dons aux victimes.

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