LOWER VI — OBLIGATION DE CINQ « CREDITS »: Concertation cette semaine des partenaires du privé

À la requête de l’Union Private Secondary Education Employees (UPSEE), une réunion entre ce syndicat et la Fédération des managers des collèges privés a lieu demain pour discuter des possibilités d’une action commune concernant l’obligation de cinq “credits” pour entrer en Lower VI. Le lendemain, les membres de cette fédération, à leur niveau, décideront de la marche à suivre, estimant que la nouvelle mesure conduira à une réduction des élèves de HSC dans leur secteur. Pour sa part, le Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC), ayant adopté la philosophie de “mixed abilities”, se dit « très concerné » par le nouveau critère d’admission. Cet organisme discute avec ses partenaires en vue d’envoyer ses « commentaires » au ministère de l’Education et compte demander une rencontre avec les autorités.
À mi-chemin du second trimestre, le plus long et le plus ardu du calendrier scolaire, l’atmosphère est loin d’être sereine dans les collèges, depuis l’annonce de nouveaux critères académiques plus élevés pour l’admission en Lower VI. Selon le constat de l’UPSEE, à partir des statistiques de ces dernières années, entre 6 500 et 7 000 élèves auraient été admis en Lower VI avec moins de cinq credits ces dernières années et ont entrepris le programme d’études du HSC. « Nous avons fait cette analyse la semaine dernière et ce constat de 6 500 à 7 000 élèves avec moins de cinq credits témoigne que nos craintes d’une diminution du nombre d’élèves sont fondées », explique le secrétaire de l’UPSEE. Le syndicat a communiqué ces chiffres à la Fédération des managers des collèges privés en vue de la réunion prévue demain. « Quel impact aura cette décision sur les collèges privés ; que se passera-t-il pour les profs qui enseignent dans les Upper Forms ? Voilà nos principales interrogations pour la réunion de demain avec les dirigeants de la Fédération », indique le secrétaire de l’UPSEE. Bashir Taleb, président de cette Fédération confirme au Mauricien « la démarche d’une communication avec l’UPSEE ».
Le secteur catholique est préoccupé pour l’avenir de ses élèves, dont un bon nombre sont d’un niveau académique moyen depuis l’introduction du concept de « mixed abilities ». « Nous sommes pleinement concernés par cette décision de révision de critères puisqu’une bonne proportion de nos élèves n’ont pas les cinq credits », dit Gilberte Chung, la directrice du SeDEC. Celle-ci ne manque pas de faire remarquer aux autorités que « cette décision se situe hors du plan de la réforme scolaire ». « Nous discutons avec nos chefs d’établissements pour connaître l’impact qu’aura la mise en application de cette nouvelle mesure à plusieurs niveaux. Nous allons faire parvenir nos remarques ensuite au ministère. Diriger les élèves avec moins de cinq credits vers les institutions polytechniques comme le ministère envisage de le faire ne serait pas la seule solution. Il est important que tous les partenaires du secondaire s’asseyent ensemble pour trouver les solutions qui donnent l’opportunité égale à tous. Il n’est pas question de privilégier uniquement les high-flyers au niveau académique », affirme la directrice du SeDEC.
Sur les ondes d’une radio privée ce week-end, la ministre de l’Éducation a commencé à révéler ses intentions pour l’avenir des élèves de moins de cinq credits, mais sans donner de détails sur le mode d’admission : ils seraient dirigés vers les centres MITD et la filière polytechnique.
Par ailleurs il y a une demande insistante ces jours-ci de plusieurs partenaires du secondaire pour réformer le système de HSC afin d’y inclure aussi la possibilité de GCE “A” Level aux élèves ayant réussi leur SC mais ne pouvant entreprendre un full HSC.
Selon les Education Statistics 2016, il y avait 10 006 élèves en Lower VI, incluant ceux de Rodrigues.

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