Les membres du comité interministériel chargé de se pencher sur la mise en place du Drug Offenders Administrative Panel (DOAP), dont l’institution a été recommandée par la Commission Lam Shang Leen, se sont rencontrés pour la première fois hier sous la présidence de l’Attorney General, Maneesh Gobin.
« Les représentants des ministères, des départements concernés et des Ong ont discuté de la faisabilité et de la mise en place de ce panel. Nous nous sommes donnés trois semaines à un mois pour faire des propositions concrètes concernant l’opérationnalisation de ce DOAP », a expliqué Kunal Naik, Advocacy Manager de Prévention Information Lutte contre le Sida (PILS), à l’issue de la rencontre.
Invité à commenter le modèle portugais évoqué par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à l’issue de la réunion du High Level HIV and Drug Council du 15 septembre dernier, Kunal Naik a expliqué que ce modèle est en place au Portugal depuis 19 ans. « Il a fait ses preuves avec, pour résultat, que le taux de consommation au Portugal est bien bas. Le nombre d’overdoses a également accusé une baisse », a-t-il précisé.
Selon lui, ce modèle met l’accent sur combat contre la pauvreté, au lieu de s’engager dans le combat contre la drogue. De plus, il fait une distinction entre les trafiquants et les consommateurs. « Il y a des offenses administratives, mais pas de certificat de moralité, qui affecte ceux ayant été réhabilités lorsqu’ils cherchent un travail. Le modèle tient également en considération un accompagnement psychosocial. »
Pour sa part, Marlène Ladine de Chrysalide a expliqué les conséquences que peut avoir une femme consommatrice de drogue sur sa famille et les difficultés rencontrées pour se prendre en charge et de s’occuper de sa famille après sa réhabilitation. Etaient également présents à la réunion hier le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, ainsi que des représentants de la police, du DPP, du ministère de l’Égalité des genres et du bureau du Premier ministre.