MÉDICAMENT: Le Primpéran pour enfants et nourrissons retiré du marché local

Le ministère de la Santé a donné depuis hier des instructions aux pharmaciens et professionnels de retirer du marché mauricien le Primpéran pour enfants, adolescents (les moins de 18 ans) et nourrissons, et ses génériques à base de métoclopramide. Cette décision intervient à la suite du « profil de risque défavorable » de ce médicament antinauséeux mis en avant il y a peu par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
La décision du ministère de la Santé découle d’un examen par le Comité national de pharmacovigilance le vendredi 17 février des recommandations de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) au sujet du métoclopramide. Le comité souligne que le métoclopramide est disponible à Maurice depuis plus de 20 ans et qu’au vu de ces nouvelles données, décision a été prise de retirer du marché le médicament pour les enfants et les nourrissons.
Dans un communiqué, le ministère de la Santé informe les prescripteurs, les pharmaciens, les professionnels de santé et le public que « le métoclopramide est contre-indiqué chez l’enfant en dessous de 18 ans en raison d’un risque important d’effets indésirables, notamment extrapyramidaux, dans cette tranche d’âge ». S’agissant des adultes, le ministère indique qu’une réévaluation est en cours en Europe, en particulier chez le sujet âgé.
Déjà interdit en France pour les nouveau-nés, ce médicament contre les vomissements, très familier chez les parents, est depuis peu contre-indiqué aux enfants et adolescents de moins de 18 ans par l’Afssaps. Selon cette agence, le métoclopramide présente un « risque augmenté de survenue d’effets neurologiques » et « notamment des tremblements, des mouvements anormaux de la tête et du cou, appelés troubles extrapyramidaux ». Et, des doses élevées ou répétées de Primpéran augmenteraient ces effets indésirables.
À Maurice, le ministère de la Santé indique que le métoclopramide est mis sous pharmacovigilance renforcée et lance un appel aux prescripteurs et aux professionnels de santé de rapporter tout effet secondaire au Comité de pharmacovigilance, Ministère de la Santé, 8e étage, Emmanuel Anquetil Building, Port-Louis.

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