MADAGASCAR : L’élection présidentielle fin juillet

La date de l’élection présidentielle à Madagascar a été fixée au 24 juillet prochain. Une décision en ce sens a été prise hier lors du conclave organisé par la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENI-T). Cette réunion était présidée par le secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac.
« Nous avons eu une excellente réunion et la décision de reporter la date de l’élection, initialement prévue pour mai, a été prise par un large consensus », a déclaré Jean Claude de l’Estrac au Mauricien. « Une proposition d’Andry Rajoelina d’inverser l’agenda arrêté par la CENI-T et d’organiser les élections législatives avant la présidentielle n’a pas été retenue », a ajouté M. De l’Estrac.
Un communiqué diffusé hier par la COI souligne que cette décision de révision a été prise pour tenir compte des retards enregistrés dans la mise en place de la machinerie préélectorale et des conditionnalités de mise en oeuvre du Programme d’appui au cycle électoral à Madagascar (PACEM).
La date du premier tour de la présidentielle est désormais fixée au 24 juillet 2013. Le deuxième tour de la présidentielle et les élections législatives auront lieu le 25 septembre et les élections communales, le 23 octobre 2013.
La COI a participé à ce conclave aux côtés des représentants des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de l’Organisation internationale de la Francophonie, de la Norvège, des États-Unis, de l’Afrique du Sud, de la Suisse et des membres de la CENI-T.
Le Secrétaire général de la COI, qui a été désigné président de séance, a animé la réunion et présenté les conclusions. Les décisions et recommandations prises à l’issue de ce conclave respectent l’esprit de la feuille de route et expriment un consensus.
Après la présentation des étapes franchies dans la préparation des élections par le secrétaire exécutif de la CENI-T, Jean Claude de l’Estrac a félicité la présidente de la CENI-T, Béatrice Atallah, pour le « travail remarquable accompli par son équipe ». Les différents intervenants ont également souligné les avancées significatives réalisées depuis le 1er conclave d’août 2012.
Aux côtés des partenaires qui financent déjà le processus électoral, le secrétaire général a confirmé la contribution de la COI à hauteur de 1 million de US dollars. Il a annoncé qu’il procéderait à la signature de la convention à la mi-mars, à l’occasion de l’installation du Bureau de liaison de la COI à Madagascar. Ce Bureau sera dirigé par l’ambassadeur Claude Morel, qu’il a présenté à l’occasion de cette réunion.
La faisabilité du scrutin à cette nouvelle date a été longuement étudiée. C’est ainsi qu’un groupe, composé d’administrateurs de la CENI-T, d’experts du PNUD et du Secrétaire général de la COI, a pu discuter avec le directeur de l’imprimerie nationale pour s’assurer de la date de livraison et de la qualité des listes électorales.
Les débats ont également porté sur la proposition d’inverser l’ordre des scrutins faite par le président de la Transition auprès du Secrétaire général des Nations unies. L’organisation des législatives avant les présidentielles figurait parmi les trois options étudiées lors du premier conclave d’août 2012, mais n’avait pas fait l’unanimité. À défaut de nouveau consensus, le conclave maintient l’ordre des élections.
Durant sa mission à Antananarivo, le Secrétaire général de la COI, accompagné de Claude Morel, ambassadeur des Seychelles en Afrique du Sud, et de Denise Azaïs-Vély, chargée de mission à la COI, a eu des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Pierrot Rajaonarivelo, et avec l’expert de l’Union européenne chargé de l’évaluation du processus électoral en cours. Un déjeuner de travail réunissant les représentants diplomatiques des autres États membres de la COI (Comores, Maurice, Seychelles) a été organisé à la résidence de France.

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