MANIFESTATION DANS LES RUES DE ROSE-HILL : Les victimes de Bramer Asset Management réclament leur dû 

Bien que le paiement de leur capital devrait intervenir le 30 juin prochain, l’association des clients de la Bramer Asset Management Ltd représentant 1889 personnes en doute. Pour cause: un manque de communication du gouvernement.
Ainsi, ils sont plusieurs à avoir manifesté, hier matin, dans les rues de Rose-Hill pour réclamer leur dû au 30 juin prochain, comme prévu.
“Lorsque les clients de la Bramer Assets Management se rendent au National Property Fund Ltd, ils ne sont pas renseignés comme il faut. Car les officiers n’ont reçu aucune directive. Les informations ne sont pas claires. Bann offisie pe gard arrogance, pe déduire bonus”, a martelé le travailleur social Salim Muthy en conférence de presse, mercredi, à l’hôtel St Georges. Il est le porte-parole des victimes de la Bramer Assets Management Ltd.
Rappelant le traumatisme que subissent ces dernières, Salim Muthy souligne que sur les 5907 clients de la Super Back Cash Gold Payment (SBCGP), 223 ne sont pas éligibles au remboursement. Le cas de ces derniers a été référé à la Financial Intelligence Unit (FIU). Ce qui lui fait dire qu’il s’agit d’un travail bien calculé. “La stratégie a été bien définie car la loi a été auparavant amendée pour octroyer des pouvoirs à la FIU. Dans le passé, il fallait obtenir un judge’s order pour accéder à un compte bancaire”, dit-il.  
Revenant aux clients de la Bramer Assets Management Ltd, Salim Muthy déclare que sur 1889 personnes, le cas de 153 a été référé à la FIU, 223 ne sont pas éligibles, alors que 100 à 125 personnes n’ont pas été enregistrées pour diverses raisons pour le paiement du 30 juin. “Qui a référé le dossier à la FIU? Est-ce que c’est la National Property Fund Ltd? Les 223 personnes qui sont concernées savent-elles que leurs dossiers sont à la FIU?” : autant de questions qui restent sans réponse, dit-il. Pour le travailleur social, environ 1100 personnes ne seront pas remboursées le mois prochain. Et d’avancer qu’aucun client n’a jusqu’ici reçu de lettre officielle l’informant qu’il sera payé, comme convenu. “Nous sommes révoltés car nous avons l’impression que personne ne s’occupe de nous, que ce soit l’administrateur ou la NPFL.”
Soutenant que le Premier ministre et plusieurs autres ministres ont repris leur argent dans les entreprises de la BAI, Salim Muthy ironise, en désespoir de cause:”Zot inn gagn tapis rouz. Ski nou, bann clients, nou bizin gagn tapis noir?” Sans compter, dit-il, que selon les déclarations du ministre Badhain, les étrangers n’auront pas priorité sur les Mauriciens pour le paiement. “Où sont les debentures promis pour ceux qui possèdent plus de Rs 500,000?”, interroge Salim Muthy.
Disant ne pas être d’accord qu’on coupe le bonus, il propose que le ministre Roshi Bhadain vienne officiellement dire qui a donné des instructions au NPFL pour supprimer le bonus. Il propose aussi qu’une lettre soit, une fois pour toutes, adressée aux clients qui doivent être payés; que les étrangers soient traités sur un pied d’égalité; que la liste de ceux ayant été remboursés soit rendue publique, et enfin que la décision de surprimer les 15 à 20% sur le net capital des Bramer Assets Management soit revue.
La conférence de presse s’est terminée par un appel de détresse au PM, afin qu’il soit attentif à la souffrance de victimes de la saga BAI. Une rencontre avec Sir Anerood Jugnauth est, par ailleurs, sollicitée. Enfin, dit Salim Muthy, si l’engagement du gouvernement n’est pas pris, une grève de la faim n’est pas à exclure.

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