MARCHANDS AMBULANTS | Anciens locaux de la CWA

« Les premiers travaux sur les sites identifiés en vue de reloger les marchands ambulants de la capitale débutent ce matin », assure le lord-maire Mahmade Khodabaccus. Premier site à être en chantier : les anciens locaux de la Central Water Authority (CWA), situés à côté de la gare Victoria. Les financements seront puisés de l’enveloppe de Rs 25 millions autrefois destinée au relogement des marchands ambulants à la rue Monneron.
Après diverses discussions et plusieurs constats de visu sur les deux sites (anciens locaux de la CWA et la Place des Camions située à proximité de la gare du Nord) par la municipalité de Port-Louis et les officiers du ministère des infrastructures publiques, le projet de relogement de plus d’un millier de marchands ambulants se concrétise. Les premiers fonds seront puisés de l’enveloppe de Rs 25 millions, destinée au relogement des marchands à la rue Monneron.
« Les travaux de nettoyage débutent aujourd’hui. La muraille en roches sera quant à elle consolidée afin d’offrir un cachet historique à cet espace tout en privilégiant l’image d’un souk », soutient pour sa part Mahmade Khodabaccus. « Les marchands qui seront relogés dans ces espaces devront cependant répondre aux critères de la municipalité », concède le lord-maire. Parmi : le lieu de résidence, les moyens de revenus, l’âge entre autres. « Ce sont surtout les habitants de Port-Louis et des alentours qui seront privilégiés. Le demandeur d’étal doit être majeur et ne doit disposer d’aucune autre source de revenus hormis la vente de produits découlant de son activité de marchand ambulant. Il ne doit avoir aucun antécédent criminel majeur et ne doit détenir aucun étal dans aucune foire », prévient-il. Et de renchérir : « Nous serons très à cheval sur ces aspects. »
Durant deux semaines, les officiers de la municipalité de Port-Louis ont procédé à une évaluation financière et infrastructurelle de ces deux espaces. Du côté de la municipalité de Port-Louis, on indique que le relogement des colporteurs dans le Granary Building a été mis au placard. « Le refus des marchands ambulants d’occuper cet espace n’est pas la raison. Leur relogement aurait en fait nécessité d’importants travaux de restauration. En effet, avec son cachet historique et son emplacement stratégique non loin du Caudan, il était perçu comme un parcours obligé pour les touristes », explique-t-on. Parmi les « hics » : la restauration du toit et la consolidation de l’édifice. Un projet qui aurait coûté quelque Rs 400 M. « Une somme que ne détient pas la municipalité ».
Pour les colporteurs regroupés au sein de la Street Vendors Association (SVA), il n’était pas question d’être relogés au Granary Building. « Il est primordial pour notre survie commerciale que nous soyons relogés dans un espace stratégique, afin que nous ne perdions pas nos clients », fait ressortir Hyder Raman. Son association dit privilégier les anciens locaux de la CWA. « Pour ce qui est de la Place des Camions, nous avons quelques réserves », a souligné notre interlocuteur au téléphone. La SVA ainsi que l’Association des Marchands Ambulants du Nord (AMAN) réclameront une rencontre avec Anil Bachoo, ministre des Infrastructures publiques et président du Comité ministériel appelé à réfléchir sur la question. « Nous souhaitons lui faire des propositions au sujet de la Place de l’Immigration dans une correspondance qui lui sera transmise lundi », explique M. Raman. Selon les colporteurs, la place des Camions ne serait pas un lieu stratégique et affectera leurs revenus.
Par ailleurs, la SVA a signifié son intention de rencontrer les membres du conseil de Port-Louis dans un courrier adressé hier après-midi, en vue « de situer la part de responsabilité des élus dans ce différend ».
Concernant le renvoi de la décision sur le Stay Of Execution au 27 novembre, la SVA déplore l’absence de la Taxi Proprietors Union et de la Market Traders Association.

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