À MAURICE : YUVA souhaite s’engager contre la prostitution infantile

La présidente de la Youth United in Voluntary Action (YUVA), Sandya Seechurn, constate que le Human Trafficking Report de 2015 émis par les États-Unis fait état de deux cas de “child prostitution” à Maurice en 2013. « Le gouvernement a pris l’action nécessaire mais ce n’est pas suffisant », relate-t-elle.
« Un des enfants avait été placé au Child Development Unit mais n’y est pas resté longtemps et le deuxième est parti vivre avec ses parents. Au sein de la YUVA, on a décidé de mener une enquête plus approfondie sur le terrain pour voir le nombre d’enfants victimes de la prostitution. Mais pour l’heure, on ne peut pas se prononcer encore », soutient la présidente de la YUVA.
Une levée de fonds est organisée à partir d’aujourd’hui et s’étendra jusqu’en décembre. Pour Krishna Athal, membre de la YUVA, le but de cette collecte est l’implémentation d’un plan national contre la prostitution infantile. Il s’attend à récolter Rs 500 000, de même que la contribution des CSR. « Il nous faut au moins Rs 2 millions pour pouvoir aller de l’avant avec ce projet d’une grande ampleur. Car on veut aussi pourvoir à ces enfants un abri et un encadrement adéquat, ainsi qu’un suivi psychologique et affectif », concède Krishna Athal.
Ce dernier est d’avis qu’il est urgent de mettre en place une structure pour encadrer les enfants victimes de prostitution. « La deuxième étape sera les “donation sheets” dans 128 écoles de l’île. Notre but est de sensibiliser chaque enfant à cette cause », dit-il. Et de poursuivre : « nous au sein de la YUVA, on veut agir comme un “pressure group” pour dénoncer ces actes. Il nous faut d’abord établir une marge de travail et voir de quelle manière les enfants sont affectés. »
YUVA dit s’engager à être présent dans les neuf districts de l’île. « Il ne suffit pas de dénoncer ces abus mais aussi de mettre en place un cadre pour aider les enfants abusés. Notre mission est aussi de créer un National Awareness Campaign. Ce qu’on recherche au final est d’avoir un Mauritian all-inclusive Society », affirme Krishna Athal.

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