Mauriciens bloqués à l’étranger-MK5852 : cauchemar en voyage

MK5852. Beaucoup se souviendront de ce vol. Samedi dernier, après l’annonce de l’arrêt des vols sur l’Afrique du Sud avec la découverte du variant Omicron, c’est la cacophonie dans tous les aéroports du monde, y compris à Maurice.

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Hormis toute la polémique entourant une supposée « minister’s daughter » qui serait passée entre les mailles du filet, ce sont surtout des histoires humaines avec des enfants, des épouses, des grands-parents qui, en une soirée, ont vécu un cauchemar. Dans une publication sur les réseaux sociaux et sur Le Mauricien, le photographe Paul Choy, faisant partie des passagers de ce fameux vol, raconte son expérience ce soir-là.

« Life sometimes throws you a curveball. We can’t avoid them; we have to learn how to deal with them. » C’est ainsi que commence le récit de Paul Choy actuellement à Maurice. Comme lui, il y a une semaine, plusieurs passagers vivaient un événement digne des films de science-fiction. En apprenant que les frontières avaient de nouveau fermé, Paul Choy dit avoir tout fait pour obtenir ce dernier vol sur Maurice. « As the plane took off, I must admit I breathed a sigh of relief. The day had been frantic, but at least I was on my way. Little did I know the real drama was only beginning », écrit-il.

À l’atterrissage de l’avion, aucune communication sur une éventuelle quarantaine ou quoi que ce soit. Sans trop se prendre la tête, il raconte avoir rempli les formalités nécessaires, tout en étant informé qu’il devait s’auto-isoler pendant sept jours. « I was handed a sheet of paper explaining new health protocols had been enacted during the flight, and I would now be required to self-isolate for seven days. I suppose that was to be expected, and so didn’t think much of it. » Toutefois, il était loin de se douter que le cauchemar ne faisait que commencer. Paul Choy raconte qu’en allant récupérer ses bagages au rez-de-chaussée, un officier de l’aéroport lui demande de ne pas bouger, car les protocoles sanitaires avaient encore changé. « What followed were many hours of delay, rumours, counter-rumours and frustration. In a situation like this, information is often all that is required to diffuse the tension. Unfortunately, there was virtually no information, but there was an abundance of confusion. Neither the passengers nor the staff on the ground were being kept informed as to what was happening, and tempers were beginning to flare », dit-il.

Barrières de sécurité

En effet, face au manque de communication entre autorités et passagers, ajouté à la fatigue de la veille, les esprits ont commencé à s’échauffer, résultant en ces vidéos que l’on a tous vus circuler en boucle sur les plateformes en ligne… D’ailleurs à ce sujet, le photographe a sa propre version des faits. Loin d’affirmer qu’il s’agissait bel et bien de la fille d’un ministre, Paul Choy est persuadé d’avoir vu une femme passer les barrières de sécurité, ce soir-là, et affirme ne l’avoir plus jamais revue.

« A minister’s daughter was exempted from quarantine and allowed to leave. I don’t know if this is true or not. While we were queuing for the PCR tests on arrival in Mauritius, the barriers next to me were opened by a member of airport staff to allow a lady to walk past the other passengers and around the corner to where the PCR tests were being conducted. None of the other passengers were allowed to follow, and I did not see her return (…) Rumours quickly spread among passengers that this lady was the daughter of a government minister – not a specific minister, just ‘a minister’ – but this rumour was never communicated directly to me. The first I heard of it was when the now-infamous cries of ‘where’s the minister’s daughter?’ rung out in the departure hall. What I do know is that someone was escorted past me by airport staff, allowed to proceed where other passengers were not, and I did not see her again. »

Après cet incident, Paul Choy explique qu’après cinq longues heures d’attente, les passagers ont finalement été informés de leur sort : ils allaient tous passer sept jours en quarantaine. Sauf que personne ne savait où et comment, et si ce dernier confie avoir reçu un très bon service pendant sa quarantaine, il est conscient que certains passagers du vol MK5852 n’ont pas eu cette même chance… d’ailleurs, certains parlent même de prendre des actions légales pour dénoncer le traumatisme qu’ils ont subi à leur arrivée à Maurice.

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