MEDCO TRINITY : L’Ombudsperson for Children mène une enquête

L’Ombudsperson for Children s’intéresse à l’affaire de “zourne travay” dans une entreprise commerciale qu’aurait proposé Leckram Lotun, recteur de MEDCO Trinity, à quelques élèves de ce collège. Elle a convoqué pour la semaine prochaine les élèves concernés ainsi que leurs parents dans le cadre d’une enquête. Selon nos informations, parmi les plaintes adressées à l’organisme de Beau-Bassin depuis l’an dernier se trouve une copie d’un pay slip. « Ce ne sont que des allégations ! » martèle, agacé, le recteur que Le Mauricien a pu joindre ce matin.
L’entreprise qui aurait bénéficié du temps des élèves de MEDCO Trinity propose un service de nettoyage de réservoirs d’eau. L’Ombudsperson for Children est en train de recueillir le maximum d’informations par rapport à cette affaire. Il se pourrait que le ministère du Travail soit sollicité pour un complément d’informations s’agissant de l’aspect Child labour. En parallèle, le management de MEDCO boucle aussi son enquête et le rapport devrait être soumis au board de cet organisme au plus tard le lundi 15 avril prochain. « It’s a complicated case », a déclaré au Mauricien aujourd’hui Narainduth Dabeedass, le président de MEDCO.
Interrogé quant à une demande de vacation leave de longue durée qu’aurait faite le recteur dans le sillage de l’éclatement de cette affaire, le président du board dit que n’est pas vrai. « Ce ne sont que des rumeurs », affirme Narainduth Dabeedass,
Pour sa part, la PSSA, l’organisme de contrôle du secondaire privé, affirme avoir communiqué immédiatement à la direction de MEDCO les doléances des parents d’élèves enregistrées le mois dernier par rapport à la proposition du recteur.
Mais Leckram Lotun, le recteur de MEDCO Trinity, que Le Mauricien a pu joindre finalement au téléphone ce matin, maintient que « tout est faux ». « Ce sont des allégations ! » martèle-t-il sur un ton énervé.
Le personnel enseignant de MEDCO Trinity se dit étonné que le recteur sur lequel pèsent les graves accusations d’utilisation des élèves comme main-d’oeuvre pour cette entreprise de nettoyage n’ait pas été suspendu en attendant la fin de l’enquête. « L’affaire est trop grave ; tout le monde à l’école se demande pourquoi est-ce que le manager du collège n’a pas suspendu le recteur pendant le déroulement de l’enquête. Les élèves, les parents et les profs qui ont dénoncé cette affaire ont peur des représailles », dit un enseignant. Leckram Lotun, le recteur de MEDCO, que Le Mauricien a pu joindre finalement au téléphone ce matin, maintient que « tout est faux ». « Ce sont des allégations », martèle-t-il.
Plusieurs enseignants souhaitent vivement une enquête sur la gestion de l’école en énumérant une série de problèmes à divers niveaux. « Il y a beaucoup de choses anormales et inacceptables qui se passent au collège à cause de la mauvaise gestion du recteur. La très mauvaise performance de l’école aux examens de SC l’an dernier devrait alerter les autorités. C’est l’occasion pour le board de MEDCO de mener une enquête sur la gestion de MEDCO Trinity s’il veut vraiment mettre de l’ordre dans cet établissement », dit un membre du personnel.
Ce n’est pas la première fois que Leckram Lotun fait face au mécontentement des élèves et des parents depuis qu’il assume les responsabilités de recteur. Pour rappel, en 2008, des incidents ont éclaté à MEDCO Clairfonds (Vacoas) alors qu’il y était recteur. Dans le sillage de ces problèmes, il devait d’ailleurs être muté à MEDCO Trinity.

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