Le transport par bus sécoué par la crise UBIW : « Nationalisons le transport en commun ! »

Alain Kistnen (secrétaire de l’UBIW) : « Pourquoi ne pas suivre l’exemple du Luxembourg où le transport est gratuit ? »

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L’Union of Bus Industry Workers demande au gouvernement de nationaliser le secteur du transport en commun. Les syndicalistes sont d’avis qu’avec l’avènement du Metro-Express, bon nombre d’emplois seront en péril. L’une des options possibles pour garantir l’emploi dans ce secteur consiste à nationaliser les compagnies de transport public qui éprouvent des difficultés financières comme tel fut le cas pour la Corporation nationale de transport (CNT), voire tout le secteur du transport en commun.

Le secrétaire de l’UBIW, Alain Kistnen a souligné qu’à ce jour 65 % des passagers voyageant par autobus se font rembourser en termes d’allocation de transport et 35% des passagers voyagent de temps à autre. Il est facile donc de nationaliser ce secteur car le transport est gratuit pour étudiants et les personnes en situation de handicap, a-t-il fait ressortir.

« Il est grand temps de nationaliser le transport public. Ce n’est pas un terme nouveau pour le ministre du Transport, Alan Ganoo, car il a été au Mouvement Militant Mauricien (MMM)… Il est inévitable qu’avec l’arrivée du Metro-Express les 35% des passagers seront touchés. Pourquoi ne pas suivre l’exemple du Luxembourg où le transport en commun est devenu gratuit ? Nous allons démarrer une campagne sur la nationalisation du transport en commun très prochainement », déclare-t-il.

Pour sa part, le président par intérim de l’UBIW, Saleem Bacsou, devait souligner que le Metro-Express est en train de s’inscrire  dans les voies qui ont pu exister « grâce au courage des travailleurs du transport.» Il poursuit : « Ce sont des routes sur lesquelles les employés du transport ont opéré quelles que soient les conditions climatiques. Le Metro-Express vient maintenant coloniser le secteur du transport public. Les autorités sont en train de tolérer les vans et taxis marrons sur les lignes desservies par les compagnies d’autobus. Ce ne sont pas les travailleurs qui doivent payer les pots cassés. »

Et de signifier par ailleurs : « À ce jour, certaines compagnies sont en train de diminuer les heures supplémentaires. Les compagnies sont incapables de gérer la situation, je demande alors au gouvernement de prendre le contrôle de ces compagnies d’autobus et les intégrer au Metro-Express. »

Évoquant l’allocation de Rs 1000 accordée aux travailleurs du transport, il devait souligner que la plupart d’entre eux sont couverts par le National Remuneration Board (NRB). L’UBIW a négocié un accord pour aboutir à cette allocation. Il demande ainsi au gouvernement d’intégrer cette allocation dans les salaires de base des employés du transport public. Les travailleurs concernés n’acceptent plus que cette allocation soit considérée comme telle.

« Les membres de l’UBIW sont disposés de déduire la somme de Rs 1000 dans leurs salaires une fois qu’un nouveau accord collectif soit en vigueur. Depuis 2016, les travailleurs du transport attendent de nouvelles conditions de travail pour les travailleurs du transport. C’est pourquoi, les négociations pour un nouvel accord collectif doivent démarrer immédiatement », souligne le secrétaire général de l’UBIW.

Le président par intérim de ce syndicat devait ajouter qu’une enquête s’impose chez United Bus Service à propos de cette allocation de Rs 1000. Il a souligné que ce cas avait été soulevé lors de la dernière rencontre avec le ministre du Transport. Il demande à ce dernier d’intégrer cette allocation au salaire de base des travailleurs du United Bus Service.

Saleem Bacsou devait souligner qu’il a appris qu’une agression sur un receveur d’autobus de Rose-Hill Transport a été signalée. Un autre cas a été rapporté. Il dit constater que des caméras de surveillance dans les autobus sont en train d’être utilisées contre les travailleurs du transport au lieu de les protéger. Il dénonce le délai d’intervention de la police lors de ces actes d’agression. Il a fait un appel au ministre du Transport de revoir la loi pour protéger les travailleurs du transport. Il devait aussi exprimer le souhait que tous les employés du secteur soient vaccinés. « Il est temps maintenant d’obliger le public voyageur à se faire vacciner avant de pénétrer dans les autobus », estime-t-il.

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