MEURTRE DE FLORENCE ÉDOUARD – L’ACCUSÉ : « Je suis innocent dans cette affaire »

Le témoignage du témoin clé Patrick Tonta lors du procès intenté à Bruno Babooram devant les Assises pour le meurtre présumé de son ex-compagne, Florence Édouard, une Rodriguaise de 41 ans, était attendu aux Assises. Si le témoin a soutenu que c’est Bruno Babooram qui a commis le crime, il avoue cependant avoir perdu connaissance lors de l’agression et dit ignorer ce qui s’est ensuite passé. Bruno Babooram, quant à lui, clame son innocence et soutient que Patrick Tonta « n’a dit que des mensonges ». Par ailleurs, à la demande des jurés, une visite sur les lieux du crime est prévue dans la matinée d’aujourd’hui en présence du juge Benjamin Marie-Joseph.
Patrick Tonta, le témoin clé dans ce procès devant les Assises, dans lequel Bruno Babooram répond d’une accusation de “manslaughter”, a été appelé à la barre des témoins jeudi. Ce dernier devait faire part de sa relation avec Marseline Édouard et de l’agression qui a eu lieu le 9 mars 2009, et au cours de laquelle Marseline Édouard a perdu la vie. Patrick Tonta, interrogé par Me Mohana Naidu, de la poursuite, avait indiqué avoir connu Marseline Édouard en 2008 lors d’une fête, poursuivant qu’ils ont vécu en concubinage quelque temps après, Patrick Tonta ayant élu domicile chez Marseline Édouard, à Riche-Terre. Il a également rappelé que Bruno Babooram était son ancien compagnon, avec qui elle avait eu deux enfants, de même que Bruno Babooram venait souvent chez Marseline Édouard pour s’occuper de ses fils.
Concernant le soir du drame, Patrick Tonta raconte qu’il buvait en compagnie de la victime sur un terrain de football, près du domicile, lorsque Bruno Babooram a surgi et l’a agressé. « Nou ti lor laplain football. Bruno inn vini, linn tap mwa enn cout larss bardo lor latet. Mo ti pe asize, monn saye lev pou sauv mai la linn tap mwa lor mo zepol ek lor mo ledwa », a-t-il soutenu. Quant à Marseline Édouard, selon le témoin, « kan Bruno ti pe bat mwa, Florence ti pe maye li pou empess li bat mwa ». Il devait indiquer toutefois avoir perdu connaissance par la suite et ne pas savoir donc ce qui s’est ensuite passé. « Mo pa kone kinn ariv Florence. Bruno in bat mwa, li mem kinn bizin bat Florence. »
Lors de son contre-interrogatoire, mené par Me Kishore Pertab, ce dernier l’a confronté à ses contradictions dans ses dépositions à la police ainsi que dans son témoignage en cour. Le témoin devait soutenir que c’est bien Bruno Babooram qui l’a agressé, malgré qu’il se trouvait sous l’influence de l’alcool et qu’il  faisait nuit. Et de déclarer : « Mo pann fer confision, mo konn li bien ! »
Lors de la séance de vendredi, Bruno Babooram s’est adressé à la cour. « Tou seki monn dir dan lenket la verite. Seki Mr Tonta inn dir li enn mansonz. Mo pa konn li, zame monn bat li. Mo kontan mo de zenfan e mo ti pou kontan trouv zot. Mo inosan dan sa case-la ! » Après l’audition des témoins de la défense, dont un employeur de Bruno Babooram, les jurés ont demandé à effectuer une visite sur les lieux du crime. Le juge Benjamin Marie-Joseph a accédé à leur demande et accompagnera les neuf jurés, encadrés par des officiers de police et des Court Officers, sur le terrain de football de Riche-Terre ce matin.

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