Yukti Gopal, Donna Diana Kim Soo, Priscilla Beegoo, Serina Soobaroyen et Cecilia Collet… Ces cinq finalistes de Miss Mauritius 2017 se retirent du concours de beauté, déplorant, lors d’un point de presse, le non-respect de l’organisation à leur égard. Yukti Gopaul évoque « le manque de professionnalisme » tandis que Donna Diana Kim Soo, elle, évoque des « humiliations ». Les cinq jeunes filles ont fait parvenir hier matin une mise en demeure à l’organisation du concours.
Le contrat de Miss Mauritius pour les candidates implique un remboursement de Rs 150 000 en cas de non-respect. Mais les cinq filles évoquent « plusieurs manquements » et des « humiliations » subies. « On a suffisamment de preuves pour montrer à quel point nous avons été mal traitées », soutient Serina Soobaroyen. Dénonçant l’absence de sponsors, qu’elles qualifient « d’opération caméléon », les cinq finalistes indiquent avoir « tout payé de notre poche ». Il semblerait que ce soit le concours Miss Talent qui soit à l’origine de cette débâcle. Plusieurs candidates ont estimé que le choix du jury était « approximatif » et que « des talents ont été mis au placard ». Donna Diana Kim Soo explique : « J’ai fait du Beat Box et la présentatrice ne pouvait même pas décrire mon art, en disant : “Donna fait le bee bock.” Sans parler des membres du jury, dont un cardiologue, qui n’étaient pas aptes à juger nos performances. » Yukti Gopal a indiqué que les filles voulaient parler à Primerose Obeegadoo après le concours mais que celle-ci s’était « enfermée dans sa chambre ». Elles estiment ainsi que « les membres du jury n’avaient pas les compétences nécessaires pour désigner les gagnantes au concours de Miss Talent ». Les cinq finalistes avancent même que les noms des gagnantes aux différentes compétitions sont « connus d’avance » et que l’organisation les a « beaucoup déçues ». Et d’ajouter : « C’est plus un clan familial qu’une compétition ! »
Par ailleurs, Donna Diana Kim Soo dit avoir toujours ignoré les médisances entourant ce concours de beauté. « C’était un rêve de petite fille et j’ai consenti à faire d’énormes sacrifices, refusant même d’accompagner mes parents à un voyage. Mme Obeegadoo finn dir mwa soizir ant mo fami ou Miss Mauritius. Mo ti krwar Miss Mauritius so grad pli for ki enn voyaz, mo finn bien imilie. On a tout payé de notre poche. Une fille a même vendu sa voiture pour participer au concours. Et on n’a même pas eu droit à une bouteille d’eau. Une fois j’ai emmené mon “lunchbox” car le shooting avait eu lieu tôt, mais à l’heure du déjeuner, j’ai dit que j’avais faim et Mme Obeegadoo m’a dit : “Ce n’est pas mon problème.” Devant mon entêtement, elle m’a rétorqué à nouveau : “Ce n’est pas mon problème. Si tu as faim, téléphone à ta maman. Est-ce une manière de faire de la part d’une organisatrice de concours ? On nous parle de respect, de discipline, d’encadrement… et l’organisation est la première à faire le contraire. » Diana poursuit, soulignant que pour le Talent Show, il y a eu « des préférences », dont une « qui avait plus de projecteurs braqués sur elle ». Elle ajoute : « Dan ziri, ti ena enn artis ek so ser. Mo pa finn vinn dan konkour Miss Mauritius pou fer biblo. »
Priscilla Beegoo abonde dans le même sens en arguant que s’il y a eu des sponsors pour le concours, force est de reconnaître « qu’on a tout payé de notre poche, y compris nos robes ». Elle poursuit : « On vient nous demander le prix de notre robe. On nous a demandé de faire un shooting à 9h à Pamplemousses et il n’y a eu aucun respect de l’horaire. On ne peut pas nous envoyer un e-mail à 14h pour nous dire d’être sur place à 16h et, parfois, lorsqu’on termine tard, on est obligée de se débrouiller seule dans le noir pour rentrer. Dans le contrat, il est bien stipulé qu’aucun membre du jury ne devrait siéger et ma question est : “Que faisait Mme Obeegadoo lors du concours Miss Talent samedi au Hennessy Park aux côtés des jurys ?”. »
Serina Soobaroyen affirme elle qu’il n’y a « aucune sécurité », comme mentionné dans le contrat. « Pour le concours Miss Élégance à l’Hennessy Park Hotel, nous étions toutes au bar et les clients nous frôlaient. On est des Miss, pas des stripteaseuses. Participer à un concours de beauté, c’est valoriser son image en étant la digne ambassadrice de son pays », dit-elle. Priscilla Beegoo ajoute : « Le concours de Miss Réunion fait plaisir à voir. Les filles sont encadrées, elles ont leurs photos dans le journal et on peut voir leurs performances. Ici, il n’y en a que pour la Miss Mauritius 2015. Aucune presse ne nous a vraiment accordées d’attention et sur le net, on ne voit aucune de nos performances. Les réseaux sociaux pour le concours ne sont pas à jour. Au concours de Miss Élégance, il n’y avait même pas de stylistes dans le panel du jury, mais que des personnes âgées ne connaissant rien du monde de la mode. Est-ce qu’un directeur de pharmacie ou d’hôtel est apte à juger nos performances ? »
Quant à Cecilia Collet, Miss Rodrigues, elle parle du « renvoi systématique » de la finale. « On a parlé du 2 septembre, puis du 9 septembre, du 16 et maintenant la finale se tiendra, paraît-il, le 23 septembre. Or je dois participer aux examens du HSC et je suis obligée de reprendre l’avion. » Les jeunes filles ne comptent pas revenir dans la compétition mais souhaitent que leur message soit entendu pour qu’à l’avenir, « d’autres filles ne se laissent pas berner par un rêve qui a transformé notre vie en cauchemar ».
MISS MAURITIUS 2017 : 5 finalistes se retirent et servent une mise en demeure à l’organisation
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