Un ancien haut gradé des Gardes-Cotes Nationales qui était responsable de l’opération ayant pour but de repêcher le cadavre de Pravin Kanakiah a été appelé à déposer devant la Cour de Souillac ce lundi 11 décembre.
L’ex-Inspecteur de police Ramnarain Seewoosaha (RS) qui était en charge du poste de la NCG à Souillac a déposé pendant plus d’une heure.
Il répondait aux interrogations du représentant du bureau du DPP, Me Damodar Bissessur (DB) et de la magistrate Ameerah Dhunoo.
Le policier à la retraite a expliqué s’être rendu sur les lieux après avoir été informé que le PC Kisoon ait reçu un appel anonyme l’informant qu’un cadavre flottait à la Roche qui Pleure.
DB : Lorsque vous avez reçu la requête, qu’avez-vous fait?
RS : J’ai informé mes officiers et nous nous sommes rendus sur place.
DB : Vous vous y êtes allé aussi?
RS : Oui
DB : Étiez-vous dans le même véhicule que le PC Kisoon?
RS : Non. Il s’y est rendu sur sa motocyclette
DB : vous confirmez que le PC Kisoon était de garde ce jour-là ?
RS : Oui
DB : Si le constable Kisoon était de garde, pourquoi ne voyageait-il pas dans le véhicule de la police?
RS: Il n’y avait pas de place.
DB : Combien de véhicule a été utilisé ce jour-là ?
RS : Nous n’en possédons qu’un seul
Un peu plus tard, le témoin a fait ressortir qu’il était affecté au poste de la NCG de Souillac depuis près de 10 ans. Lors de l’opération, il ne s’est pas rendu jusqu’à l’endroit où le cadavre de Pravin Kanakiah a été découvert. Il supervisait les opérations à distance en donnant des instructions à travers son téléphone portable.
DB : Vous devez connaître bien cette région n’est-ce pas ?
RS : oui
DB : Comment décrivez-vous la mer dans cette région ?
RS : Elle est dangereuse et rocheuse avec des coraux. Des embarcations ne peuvent y accéder.
DB : Le PC Kisoon a affirmé la dernière fois que cette région est plutôt calme et que les personnes peuvent aller nager.
RS : Je ne sais pas
La Magistrate Ameerah Dhunoo (AD) intervient en disant : Vous venez de dire que cette partie est rocheuse. Expliquez-vous. Ne dites pas tout simplement que vous n’êtes pas au courant.
RS : Il y a de grosses pierres sur place.
Le témoin a aussi fait ressortir qu’il ne s’est pas rendu là où le cadavre se trouvait, car cet endroit est dangereux et il supervisait les opérations de là où il se trouvait malgré qu’il ne voyait aucunement le cadavre de P.Kanakiah. Il a aussi ajouté qu’il ne savait pas comment était le courant marin ce jour-la, ajoutant que seule la station météo de Vacoas peut avoir ces informations.
La Magistrate Ameerah Dhunoo devait ensuite prendre la parole : êtes-vous en train de dire à la Cour que vous avez mené cette opération sans rien voir et vous avez donné des instructions à travers des appels téléphoniques ?
Rs: Oui
AD: Est-ce que c’est la procédure habituelle ?
RS : oui
AD : Vous avez dirigé cette opération sans voir ce qu’il se passait?
RS : Oui
AD : Avez-vous remarqué d’autres personnes sur place?
RS : Non
AD : Vous étiez à quelle distance du véhicule de la NCG?
RS : Aux alentours de 5 mètres
AD : Dans de telles circonstances, votre présence n’était pas requise ?
RS : Si. Je me suis rendu sur place.
AD : Dans ce cas, pourquoi êtes-vous allé là où se trouvait le cadavre ?
RS : J’y suis allé pour gérer la situation et donner des informations à l’OPS Room.
Sans transition, la Magistrate l’interrompt et reprend la parole : sans que vous voyez ce qui se passe ?
RS : J’ai été tenu au courant par téléphone
AD : Vous étiez celui qui était le plus ancien de ceux qui se trouvaient sur place à ce moment?
RS : Oui
AD : Vous auriez pu suivre cette opération depuis le bureau !
.
(Pas de réponse )
.
AD : Vous avez compris la question ?
RS : C’est mieux de se rendre sur place
À savoir que la prochaine audience est fixée pour le 15 janvier prochain. Cette enquête judiciaire a été instituée afin de faire la lumière sur la mort de l’ancien Procurement officer du ministère des Finances Pravin Kanakiah, dont le corps avait été retrouvé 3 ans de cela, en ce 11 décembre.