MV Wakashio : suspense sur le fioul pompé du vraquier naufragé

  • Le GM attend la décision de l’assureur de l’armateur japonais, Protection and Indemnity (P&I) Club
  • Virgin Oil et Ecofuel prêtes à procéder au recyclage et aussi au raffinement du fioul récupéré des eaux de mer

Les autorités sont attente de la décision de l’assureur du vraquier naufragé MV Wakashio, Protection and Indemnity (P&I) Club au sujet des 3 294 métriques tonnes de « Salvaged Oil ». Cette cargaison a été transférée au port par le biais des Bunker Barge Tresta Star (Indian Oil), Gulf Star (Vivo Energy) et Elise (Taylor Smith). Pour l’heure ces hydrocarbures pompées des réservoirs à bord du navire nippon battant pavillon panaméen sont stockées dans des réservoirs appartenant à la compagnie Alcohol and Molasses Export Company Ltd (AMCO).

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En ce qui concerne le fioul récupéré des eaux de mer, on laisse entendre au niveau du ministère de l’Environnement qu’un total de 941 tonnes de Liquid Waste (Heavy Fuel Oil) ont été collectées en mer à ce jour. Ainsi, 716 tonnes métriques sont temporairement stockées à la décharge de Mare-Chicose tandis que le reste des déchets liquides HFO a été envoyé aux recycleurs enregistrés, notamment Virgin Oil et Ecofuel.

Par ailleurs, 350 tonnes de déchets solides contaminés et de débris ont été enlevées de la zone sinistrée du Sud-Est et sont stockées au niveau de l’Interim Hazardous Waste Storage Facility. Ces déchets sont reconditionnés dans des Flexible Intermediate Bulk Containers agréés par les Nations Unies et sont transportés à l’installation de stockage provisoire des déchets dangereux de La-Chaumière pour les besoins de ce stockage temporaire. Il y a aussi 474 mètres cubes de barrages contaminés contenant des pailles et des bouteilles qui ont été collectés et stockés à la station de transfert de La-Laura et à l’installation de déchets dangereux.

Parmi les compagnies qui mobilisent les moyens pour cette opération de Collected Oil, la filiale de la société Sotravic, Frontier, se trouve en position de force. « Nous avons souhaité prêter main-forte aux individuels, entreprises et autorités concernées, en apportant des solutions immédiates et soutenables. Les interventions de nos équipes – sous l’égide des autorités pertinentes impliquées – comprennent la récupération et l’acheminement des déchets solides et semi-solides vers l’Interim Storage Facility for Hazardous Waste à La Chaumière », laisse-t-on entendre du côté de Sotravic.

Cette dernière compagnie explique qu’elle a rejoint l’élan d’entraide et de partage de compétences dès les premiers jours pour faire face à cette catastrophe menaçante à l’écosystème.  « À l’instar de milliers d’autres Mauriciens, nous sommes dans une phase de All Men on Deck et nous œuvrons dans un but commun d’aider le pays », poursuit-on. Les équipes de Frontier sont à pied d’œuvre dans plusieurs zones  notamment à Pointe-d’Esny, Pointe-du-Diable, Bois-des-Amourettes, Rivière-des-Créoles, Bambous-Virieux et Providence, entre autres.

Du côté de Virgin Oil, le responsable Jayesh Ajwani, affirme avoir a réagi à l’appel à l’aide des autorités. Pour l’heure, quelque 450 tonnes de fioul contaminé ont été réceptionnées par sa compagnie. « Nous avons collaboré avec les autorités comme nous l’avions fait précédemment dans le cas du MV Benita. Nous avons envoyé nos camions récupérer le fioul pompé des eaux de mer notamment à Pointe-Jérome, Grand’Port, et Rivière-des-Créoles, entre autres et aussi des Intermediate Bulk Containers transférés du navire par les hélicoptères, » ajoute le gérant de la raffinerie située à Montagne Blanche. Il affirme que cette collecte se poursuit dans plusieurs régions du Sud-Est.

Jayesh Ajwani laisse entendre que les analyses de ces hydrocarbures ont déjà débuté au niveau de sa compagnie. Il explique que Virgin Oil ne fait que stocker le fioul pour le moment ayant à sa disposition une capacité de 2 500 tonnes dans sa raffinerie en attendant les directives formelles des autorités. « Nous sommes en discussions et aucune décision n’a été arrêtée à ce stade », fait-il comprendre.

Parallèlement, la compagnie Ecofuel a mobilisé ses ressources depuis le début de la marée noire du MV Wakashio. « Sur le coup, nous avons mobilisé nos troupes par nous-mêmes pour épauler notamment les volontaires vu que notre société dispose des compétences et d’équipements pour le pompage. Ecofuel est partie pomper l’huile qui s’était épandue dans plusieurs endroits. Nous avons fait notre maximum pour aider dans cette situation sans précédent », a soutenu Nalini Boodhoo, Environmental Manager de la compagnie.
Ecofuel a récupéré lors de cette opération 167 000 litres d’eaux de mer contaminés par le fioul. « Nous allons maintenant traiter ce qu’on a collecté et nous allons voir comment utiliser ce qu’on en restera », poursuit-elle. Ces huiles lourdes, explique-t-on, peuvent être utilisées pour alimenter certains fourneaux ou encore dans des chaudières

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