NATIONAL WAGE CONSULTATIVE COUNCIL BILL – ASHOK SUBRON : « Des “loopholes” laissant la porte ouverte aux abus »

Les amendements apportés au National Wage Consultative Council sont insuffisants car « beaucoup de points antidémocratiques » sont toujours présents dans le projet de loi. C’est le sentiment d’Ashok Subron, porte-parole de la GWF-JNP-CSG Solidarité, qui avance qu’il ne siégera sur aucun conseil où les syndicalistes sont nommés par le ministre.
Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, a ajouté deux nouveaux amendements aux trois autres déjà évoqués avec les fédérations syndicales vendredi dernier. Outre le retrait de la compensation salariale des responsabilités du conseil, ainsi que la clause de confidentialité, la définition de “Young Workers” a été revue. En sus, le ministre a limité le calcul du salaire minimum sur le “hourly rate” à ceux employés à temps partiel. De même, le terme « Trade Union » a été remplacé par « Workers’ Organisation ».
Mais pour Ashok Subron, il y a encore des manquements dans le projet de loi. « Le Bill comprend beaucoup de “loopholes”, laissant la porte ouverte aux abus. De même, il comprend des points antidémocratiques, qui causeront préjudice aux travailleurs. »
En premier lieu, Ashok Subron estime que le maintien du terme « Young Person » dans le projet de loi représente une « régression à l’ère coloniale ». Dans le mémoire que la GWF a soumis au ministre, il est mentionné que ce concept était appliqué à l’époque de l’engagisme et que des enfants ont ainsi été exploités.
Ashok Subron voit dans ce terme « un danger pour les jeunes ». Qui plus est, le projet de loi mentionne une période de formation sans imposer de limites. « Les patrons vont en profiter pour exploiter nos jeunes », prévient-il.
Par ailleurs, Ashok Subron note que la formule pour calculer le salaire minimum est toujours prédéterminée. « D’autant qu’on dit que c’est une recommandation de la Banque mondiale. » Mais ce qui fâche le plus la classe syndicale, c’est le fait que le ministre nommera les représentants syndicaux au conseil. « Je ne siégerai jamais sur un tel conseil. Pour moi, ce sont les travailleurs qui doivent nommer leurs représentants, et non pas le ministre. C’est une question de principe. »
Concernant le “hourly rate”, Ashok Subron est d’avis qu’il y aura une prolifération de travail où les gens seront payés à l’heure. « C’est comme si on était en train de se préparer pour les bonnes et les jardiniers qui travailleront dans les Smart Cities. »

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