Le lancement d’un First Day Cover portant sur la lutte contre la corruption a précédé un forum sur le thème « Culture as a vehicle in the fight against corruption ». C’était à l’occasion de l’International Anti Corruption Day célébrée hier, par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Ainsi, le directeur de l’ICAC, Navin Beekarry, est revenu sur l’importance que la société entière s’engage dans cette lutte et comprenne que la culture d’un pays peut être liée à la corruption.
De son côté, le directeur de la Mauritius Post Giandev Moteea s’est réjoui de la collaboration de la poste avec l’ICAC dans ce combat contre la corruption. Cette enveloppe postale, dit-il, va transmettre un message fort aux plus jeunes et à toute la population sur le besoin de s’engager afin d’adopter de bonnes pratiques. « Together we can stop corruption. Mauritius Post has a long association in the fight against corruption and has always felt the need for integrity promotion among our staff », dit-il.
Navin Beekarry a souligné que de multiples activités ont été organisées dans le cadre de cette journée internationale afin de mobiliser et sensibiliser la population sur le besoin de s’associer à cet engagement. Il estime que la démarche du First Day Cover à cette occasion a pour objectif de faire passer le message car plusieurs personnes ont la culture de collectionner des timbres et des enveloppes. « It is a strong signal to our commitment to fight corruption », dit-il.
Revenant sur les activités de l’ICAC, Navin Beekarry a déclaré qu’outre des poursuites et des arrestations, quelque Rs 1,5 milliard ont été recouverts par la saisie de biens. Revenant sur le thème choisi pour le forum, il explique que la définition de la culture et de la corruption en elles-mêmes est complexe.
« Corruption takes the form of a culture itself. Institutions, individuals and the civil society have an important role to play in understanding culture corruption », déclare Navin Beekarry.
La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale. La corruption s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les coûts initiaux liés à la corruption.
Le 31 octobre 2003, l’Assemblée générale a adopté la Convention des Nations Unies contre la corruption (A/RES/58/4), et a prié le Secrétaire général de charger l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) d’assurer le secrétariat de la Conférence des États Parties à la Convention.
Le 9 décembre a été déclaré Journée internationale de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire connaître le rôle de la Convention en matière de lutte et de prévention.