Négligence alléguée : Le couple Nakeed perd 2 enfants en 2 ans à l’hôpital SSRNH

Stéphanie (36 ans) a accouché d’un bébé mort-né hier, alors qu’elle avait demandé une césarienne depuis deux semaines

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Elle aurait vécu un drame similaire avec le même gynécologue en 2019

C’est un véritable drame que vit le couple Stéphanie et Didier Nakeed depuis hier. Alors qu’ils attendaient leur deuxième enfant, ils ont eu la douleur d’apprendre que celui-ci était mort-né. Ce qui les révolte davantage c’est que la jeune maman s’est rendue à l’hôpital il y a deux semaines en vue de se faire admettre, mais le gynécologue l’a renvoyé à la maison. En 2019, le couple a eu un autre bébé mort-né dans les mêmes conditions.

La colère se mêle à la douleur chez les Nakeed à Khoyratty, Terre-Rouge, depuis hier matin. La nouvelle que Stéphanie a accouché d’un bébé mort-né a ravivé de vieux souvenirs douloureux. Didier Nakeed, son époux, explique : « Nous avions déjà perdu un enfant dans les mêmes conditions en 2019. C’est pour cela que nous sommes partis voir un médecin du privé au début de cette nouvelle grossesse. Il a dit que mon épouse devrait accoucher par césarienne et nous a donné une date pour cela. »

Didier Nakeed dit être parti à l’hôpital à cette date, en vue de faire admettre son épouse. « D’autant qu’elle ne se sentait pas bien. Elle a expliqué au médecin qu’elle n’arrivait pas à s’asseoir et qu’elle avait des problèmes pour respirer, mais celui-ci nous a renvoyés à la maison et nous a demandés de revenir hier matin », poursuit-il.

Toutefois, lorsqu’une césarienne a finalement été pratiquée, on a découvert que le bébé était mort. Ce qui révolte le couple qui parle de « négligence médicale ».

Selon Didier Nakeed, son épouse était arrivée à 38 semaines et trois jours de grossesse. « Le médecin a insisté pour qu’elle arrive à terme alors qu’on lui avait bien fait comprendre qu’elle ne le pouvait pas. En 2019, c’était la même histoire avec le même gynécologue. En deux ans, nous avons perdu deux enfants. Ce n’est pas évident. » confie-t-il dans la douleur.

De plus, avance le père, on a dit que le bébé était mort depuis deux jours environ. Ce qui l’amène à dire : « Si on avait fait la césarienne quand nous étions venus à l’hôpital il y a deux semaines, à la date que le médecin du privé nous avait donné, l’enfant serait encore vivant. »

Pendant toute la journée d’hier, le père de famille a multiplié les démarches en vue de faire entendre sa colère, mais sans succès. « Je dois préparer les funérailles de mon enfant pour mercredi, mais je ne compte pas laisser tomber cette affaire pour autant. Deux fois la même histoire en deux ans et avec le même médecin, c’est vraiment trop. »

Didier Nakeed compte porter plainte contre le médecin mais il dit ne pas savoir la marche à suivre. « Mon épouse est toujours à l’hôpital et elle est dévastée par ce nouveau drame qui nous frappe. C’est elle qui me demande de ne pas laisser tomber. Nous voulons que justice soit faite. »

Le couple a déjà un enfant de 12 ans. Il souhaite que son cri de détresse soit entendu avec le soutien nécessaire, pour faire toute la lumière sur cette affaire.

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