NOUVELLES STRUCTURES: Meilleur encadrement des pharmaciens dans l’intérêt du public

Deux faits ont marqué la profession de pharmacien ces dix derniers jours : d’une part le fonctionnement, enfin, du Pharmacy Council et, de l’autre, la reconnaissance officielle du premier syndicat des pharmaciens, l’Union of Pharmacists. Il s’agit certes de deux instances différentes mais qui, au final, visent le même objectif, soit de permettre aux pharmaciens d’exercer dans de meilleures conditions d’après les règlements régissant la profession. Selon les responsables de ces deux organisations, ces nouvelles structures permettront au public de bénéficier d’un service irréprochable.
Après plus de 20 ans de demande insistante, le Pharmacy Council est enfin sur les rails. En effet, le board – composé de huit membres élus et de huit nominés du ministère de la Santé – a tenu sa première réunion le 22 juin. Ces 16 représentants ont été élus par leurs pairs le 28 février dernier lors des premières élections, comme stipulé dans la Pharmacy Council Act, qui avaient été organisées par la Commission électorale. Lors de leur première réunion, la majorité des membres du board ont élu Faizal Elyhee, pharmacien dans le service public, pour présider cette instance de direction.
« Le Pharmacy Council a pour principal objectif de veiller à la bonne pratique de la profession. C’est pour cette raison que la population doit être informée de l’existence de cet organisme de contrôle et de son rôle », explique son président. Ce dernier souligne que le Pharmacy Council ne contrôle pas la vente de médicaments ni les activités des pharmacies. L’enregistrement des pharmacies, de même que l’importation et la vente de médicaments, concernent directement le Pharmacy Board.
« Nous sommes là pour faire respecter la loi qui régit la profession. Si le Council est en présence de certaines allégations graves contre un pharmacien, nous allons enquêter pour voir si la personne a effectivement enfreint la loi et prendre ensuite des sanctions contre elle s’il y a lieu. Mais nous allons agir d’après ce que prévoit la loi », soutient Feizal Elyhee. À titre d’exemple, ne pas respecter la prescription d’un médecin et proposer un médicament interdit par la loi constituent des fautes graves.
Priorités du Council
Une des priorités des premiers dirigeants du Pharmacy Council est l’élaboration d’un “Code of Practice” d’après la Pharmacy Council Act. L’enregistrement des pharmaciens, la reconnaissance des diplômes et la formation continue, font partie des autres attributions du Pharmacy Council. Mais le plus urgent actuellement pour les responsables du Pharmacy Council est la mise en place de structures nécessaires pour l’administration de cet organisme. « Le Pharmacy Council tant attendu est sur les rails. Cependant, pour le faire fonctionner, nous avons besoin d’un personnel et d’un budget. Nous devons aussi, comme prévu dans la loi, mettre en place divers comités composés de membres du board, tels l’Education Committee, l’Enquiry Committee et le Finance Committee », fait ressortir Feizal Elyhee. Une fois la machine en marche, ajoute-t-il, le Pharmacy Council entamera alors les démarches nécessaires pour la création de son site Web.
Par ailleurs, dans le secteur privé, les démarches administratives entreprises depuis une année par un groupe de pharmaciens pour la création d’un premier syndicat ont abouti. Ils viennent en effet d’obtenir le “Certificate of Registration” de leur association, ayant pour nom « Union of Pharmacists » et qui a comme président Mohammad Siddick Khodabocus.
Des 496 “registered pharmacists”, 26 seulement exercent dans le gouvernement. « Il est faux de croire que tous les pharmaciens sont aussi propriétaires de pharmacies. La majorité des pharmaciens de nos jours sont jeunes et ils ne sont pas bien lotis en termes de salaires et de l’ensemble des conditions de travail », affirme Siddick Khodabocus quant à la création d’un tel syndicat. « Il est vrai que cela concerne principalement les droits des travailleurs, mais au final, une amélioration des conditions d’emploi a un impact positif sur la qualité du service », souligne le président de l’Union of Pharmacists.
On dénombre actuellement environ 340 pharmacies commerciales dans le pays et la majorité d’entre elles emploie des pharmaciens. Les principales revendications de ces derniers : des salaires « corrects », des horaires de travail raisonnables, le droit aux différents types de congés préconisés dans la loi du travail. Soulignons que la Pharmacy Act fait obligation pour les pharmacies commerciales d’avoir en permanence un “registered” pharmacien pendant les heures d’ouverture.

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