NURSES UNION: Les infirmiers revendiquent de meilleures conditions de travail

« Nous travaillons avec un nombre minimal de personnel. Par moments même, nous nous retrouvons avec moins de la moitié du personnel prévu ! » C’est ce que déplore la Nurses Union, qui a animé une conférence de presse vendredi matin à son siège à Port-Louis. Son président Bholanath Jeewuth trouve aberrant que face à un tel manque d’effectifs, « on attribue à ces derniers des tâches ne nécessitant aucune formation au niveau de la prévention NCD (Non Communicable Diseases) ».
Si la Nurses Union dit accueillir favorablement le récent accord du gouvernement autorisant les infirmiers à effectuer cinq bank nurses par mois – une session de quatre heures supplémentaires de travail rémunérée à hauteur de Rs 570 – au lieu de quatre bank nurses par mois, elle déplore que rien de tel n’ait encore été prévu pour le travail de nuit. « Nous demandons au gouvernement que les infirmiers puissent effectuer des banks la nuit. Le gouvernement pourrait ainsi nous payer trois banks plus un night attendance bonus considérant que l’on fait 12 heures de travail si l’on commence de 19 h à 7 h 30 le matin ». Ce qui aiderait à pallier le manque criant d’infirmiers, selon le président de la Nurses Union (NA) Bholanath Jeewuth.
Le président de la NA indique avoir proposé au ministère de la Santé de reconnaître les Health Care Assistants (HCA) comme infirmiers après une formation d’un an et demi et de les inscrire auprès du Nursing Council. « Ils ont déjà une formation de six mois. Or, pour les tâches auxquelles ils sont souvent appelés, tel le NCD programme, qui consistent par exemple à distribuer des dépliants sur le chikungunya, il n’y a pas besoin de personnes formées… »
Le président a par ailleurs déploré qu’actuellement « tous les hôpitaux subissent des travaux », engendrant pollution sonore et pollution de l’air. Bholanath Jeewuth a regretté que le personnel infirmier, « qui travaille jour et nuit dans les hôpitaux », ne soit jamais consulté avant de bâtir une infrastructure. Il a cité le cas du patient s’étant suicidé dans une salle de bains à l’hôpital Jeetoo dans la nuit de jeudi. « De la Nurse’s station, on n’a aucune vue sur la salle de bains et les toilettes. Par exemple, dans la salle B1, nous ne voyons pas tous les patients de la salle. De plus, une seule salle accueille des patients de problèmes divers : alcoolique, psychiatrique, etc. Or, il y aurait dû y avoir un one-to-one nursing. »

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