Opération Grate Kot Kapav (gkk) : Le litre d’essence + 48% (Rs 74.10) en cinq mois

Avec le prix CIF de Rs 39.41, les contributions sous forme de taxes et autres ponctions se montent désormais à Rs 34.68

Tikou tikou avec des majorations maximales de 10% pour la troisième fois consécutive en moins de cinq mois, le prix du litre d’essence a subi une augmentation cumulée de 48%. Ainsi, depuis ce matin, le prix du litre d’essence à la pompe est de Rs 74.10 alors que celui du diesel passe à Rs 54.55. Cette nouvelle révision à la hausse des prix pétroliers est intervenue alors que le ministre du Commerce et de la Protection du Consommateur, Soodesh Callichurn, est parti en début de semaine pour New-Delhi. Et en visite privée SVP ! Mais tout semble indiquer que cette nouvelle étape dans l’opération Grate Kot Kapav (GKK) en marge de la présentation du prochain budget est mal digérée au sein de la population. Même si à hier après-midi, les stations-service avaient été prises d’assaut par des automobilistes faisant le plein à l’ancien prix encore en vigueur avant de subir ce nouveau coup de massue.

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Toutefois, dans l’entourage du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, qui avait tuyauté la population de ce nouvel ajustement des prix pétroliers depuis vendredi dernier avec le Summing Up des débats sur la motion de censure contre le gouvernement, l’on assimile cette dernière démarche à une « opération bassement politique ». Déjà, l’opposition prévoit que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, se présentera en Zorro lors du Budget Speech probablement du 10 juin pour annoncer une baisse des prix à la pompe. Le tout devant être ponctué par un Tap Latab sans précédent de la Parliamentary Shouting Brigade du MSM.

Dans l’immédiat, c’est la grogne parmi les consommateurs, craignant de nouvelles répercussions néfastes en cascade sur le pouvoir… d’achat. La question du jour étant jusqu’à quand le ministre des Utilités publiques, Joe Lesjongard, gardera-t-il le suspense au sujet de nouveaux tarifs du Central Electricity Board (CEB) ? Entre-temps, les automobilistes, croyant jouer au plus fin en remplissant les réservoirs de leurs véhicules jusqu’à fort tard hier soir, ont fait exploser la vente horaire du carburant dans l’île, causant du même coup des embouteillages hors de l’ordinaire aux alentours des stations-service.
Ainsi, de la fin de décembre dernier à ce matin, le prix du litre d’essence est passé de Rs 50.70 à Rs 74.10 alors que le litre de mazout est désormais à Rs 54.55. En tout cas, dans ce scénario incroyable, le grand gagnant demeure le gouvernement, qui voit ses ponctions dans la structure du prix générer de revenus supplémentaires.

Avec le prix CIF du litre d’essence à Rs 39.41, les contributions puisées de la poche du consommateur se montent à Rs 34.68 avec les Custom Duties et la Taxe à la Valeur Ajoutée (TVA) étant Rs 21.86 contre Rs 18.81 avant la hausse de la fin de décembre. Un élément qui alimentera les débats et les protestations contre la politique adoptée par le gouvernement en matière de prix pétroliers.

Toutefois, la littérature de la State Trading Corporation (STC) pour justifier la décision du Petroleum Pricing Committee est revenue avec la thèse que compte tenu de l’état déficitaire du Price Stabilisation Account et le taux de change du dollar américain « the retail price of Mogas should increase to Rs76.47 per litre i.e. by Rs9.07 per litre or by 13.46%. » Comme quoi avec le prix à Rs 74.10, soit 48 % de plus en moins de cinq mois, la STC fait un cadeau aux automobilistes, soit un manque à gagner de 2.06 par litre.
Pour ce qui est du mazout, la STC explique que le litre aurait dû être fixé à Rs 69.11, soit une hausse de Rs 19.51 (+39,33%). Avec le nouveau prix de Rs 54.55, la STC est appelée à assurer à son propre compte dans son bilan le montant de Rs 12.66 par litre de mazout consommé.

En tout cas, au vu de cette nouvelle hausse des produits pétroliers, l’hiver s’annonce chaud à moins que Renganaden Padayachy ne tire de son chapeau de Grand Argentier la formule magique pour atténuer la flambée inflationniste – déjà une réalité dure à conjuguer au quotidien…

Réactions

XLD : « Pe fer koumadir sa bann ki ogmant pri apre met sold… »

« Nous continuons à importer l’essence à Rs43 et maintenant le prix est à Rs 74.10. Cela devient absurde et ridicule désormais. Pe fer koumadir sa bann laboutik ki ogmant pri apre met sold apre de semen.
« Le gouvernement est en train d’étrangler et d’asphyxier la population. Entre-temps, ce même gouvernement continue à gaspiller l’argent des contribuables. Des projets bidon sont toujours en cours d’exécution et l’on peut être sûr que d’autres projets insensés vont être annoncés dans le prochain budget de Padayachy.
Le gouvernement tente de faire le malin. Li ogmant pri la, ek apre li rebese pou fer komsi minis finans finn fer enn gran zafer.
« L’on doit aussi souligner que le ministre du Commerce, Soodesh Callichurn, n’est pas au pays et selon certaines informations, il serait parti en visite privée. Cela se comprend qu’il ne veut pas qu’on lui fasse porter le chapeau de cette situation et que Padyachy se présente comme un sauveur.
« Callichurn panvi rant dan sa zwe Padayachy la. Lors de la dernière hausse, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, n’était pas au pays. Cette fois c’est son ministre du Commerce qui se sauve. Bannla pe badine ek popilasion. »

Arvin Boolell : « Enn gouverma arnaker, malonet, ki merit le mepri»

« Nous avons à faire avec un gouvernement amateur. Se enn gouvernma arnaker ek malonet ki merite le mepri ek kondane. Sous le gouvernement travailliste nous avions un contrat solide avec Mangalore. Betamax transportait notre carburant chaque 25 jours.
“Depuis que ce gouvernement motivé par la vengeance a rompu ce contrat, on fait face à toutes sortes de problèmes, que ce soit en termes du Pricing mais aussi en ce qui concerne la qualité. Ils avaient dit qu’ils allaient revoir le mécanisme de Pricing pour les carburants.
« Le Parti Travailliste au gouvernement, nous avions introduit le Price Stabilisation Account. Il y avait Rs 4 milliards lorsque nous avions quitté le pouvoir. Azordi tou fin volatize. Gouvernman pe met lame dan pos STC.
« Certains de ces prélèvements sont pour rien. Comme les 65 sous pour les Storage Facilities de produits pétroliers ou encore pour les vaccins de Covid-19. Nous mettons en garde contre des grimaces à venir dans le prochain budget. Pou vin fer sanblan pe bess pri.
Le gouvernement est en train d’alourdir le fardeau sur les pêcheurs, les planteurs et les contribuables. Cette augmentation n’a aucune raison d’être ou encore justification. »

Narendranath Gopee (FCSOU)
« Le GM nous prend pour une vache à lait »

« Le gouvernement est en train de prendre la population pour une vache à lait avec les augmentations successives du prix du carburant. Tout le monde sait que cette dernière augmentation n’est pas justifiée. Elle servira tout simplement à renflouer les caisses de l’État pour pouvoir présenter le budget.
« Cette manœuvre malhonnête servira tout simplement à faire baisser le prix du carburant dans le prochain budget pour faire kom si zot fine kas en gran pake et zot pou tap latab. Les Mauriciens ne sont pas dupes et il est malheureux qu’une poignée soit en train de faire souffrir la majorité de la population qui n’a pas voté pour ce gouvernement ».

Haniff Peerun (MLC)
« Cry my beloved country”

« Cry my beloved country. Je pense que le gouvernement nous prend pour des imbéciles. L’ajustement de l’allocation de transport n’a pas encore été effectué pour les salariés avec la dernière augmentation du prix carburant. Voilà, une nouvelle majoration qui entre en vigueur.
« À partir de ce matin, les usagers faisant le plein vont rire jaune. En l’absence de transparence par rapport aux raisons de cette hausse le MLC, réclame la démission du directeur de la State Trading Corporation (STC), Rajiv Servansingh, qui lors d’une déclaration à la télévision a justifié cette hausse car des pays européens ont augmenté les leurs.
«  Monsieur, vous n’êtes qu’une marionnette entre les mains des politiciens »

Rashid Imrith, president FSSP

« Une manœuvre pour faire avaler la pilule amère »

« Cette hausse des prix du carburant est une manœuvre bien orchestrée. Comment se fait-il que le leader de l’opposition, Xavier Luc Duval, et les réseaux sociaux savaient qu’une hausse dans le prix du carburant allait intervenir ce jeudi et cela même avant que le comité ne fasse des délibérations ?
« Cela indique qu’on a préparé l’opinion de la population pour faire accepter cette pilule amère. Le gouvernement doit en tout cas réviser rapidement le Refund of Travelling pour les fonctionnaires surtout pour ceux qui doivent utiliser leurs propres moyens de transport pour effectuer des Site Visits sur le terrain.
« Ces deux dernières augmentations sont substantielles et si le gouvernement n’ajuste pas immédiatement le Refund of Travelling, les fonctionnaires rouleront à perte. »

Patrick Belcourt (En Avant Moris)

« Il n’y a plus de pilote pour diriger l’économie »

« Cette hausse récente nous fait penser que l’économie du pays est en pilotage automatique. Il n’y a plus de pilote pour diriger l’économie du pays. Nous avons une pensée spéciale pour ces petits entrepreneurs qui vont souffrir terriblement de cette hausse des prix du carburant. Il ne faut pas oublier que les petites entreprises emploient entre 60 à 65% de la main-d’œuvre active du pays.
«  Avec cette hausse, ils vont devoir frapper aux portes des banques s’endettant du même coup et passer ensuite la note ayant trait à leurs services aux consommateurs.»


Dev Sunassy : « Mesure antipatriotique »

« Le gouvernement avait le choix entre alourdir et alléger le fardeau des consommateurs. Il a opté pour la mesure la plus antipatriotique à savoir alourdir le fardeau de la population. Il aurait pu réduire ou enlever un certain nombre de prélèvements sur les prix de l’essence, il ne l’a pas fait.
« Comme disait Colbert : iI faut faire payer les pauvres parce qu’ils sont plus nombreux. C’est ce que fait le gouvernement en ce moment ».

Reza Uteem (MMM)
« C’est la pire provocation »
« C’est la pire provocation de la part d’un gouvernement arrogant et complètement coupé de la réalité. Il aurait dû faire comme les autres pays en enlevant les charges et autres prélèvements sur prix de l’essence et du diesel. Le gouvernement sait pertinemment bien que toute augmentation des prix des produits pétroliers a un effet boule de neige sur tous les produits.
« Est-ce comme cela que le gouvernement va combattre la cherté de la vie ? Tout cela démontre à quel point ils sont coupés de la réalité »

Nando Bodha

« Coup de massue sur coup de massue »

« La population subit coup de massue sur coup de massue. Il y a eu une augmentation de Rs 2 suivie d’une deuxième augmentation de Rs 4 puis une augmentation de Rs 6 à deux reprises et finalement une nouvelle augmentation de Rs 6 pour arriver à Rs 74.
La moitié de ce prix relève des taxes et le gouvernement machiavéliquement impose une TVA de 15% sur le prix final. La question est de savoir si on a mesuré l’impact de cette hausse de prix sur l’ensemble des activités économiques et sur le portefeuille de tous les ménages.
« Le gouvernement est indifférent au sort de beaucoup de familles qui ne pourront plus utiliser leurs voitures. Il y aura une conséquence sur les activités économiques.
« Lors de sa visite en Inde, le Premier ministre aurait dû avoir demandé qu’on trouve un accord de gouvernement à gouvernement en vue de la fourniture régulière de produits pétroliers à un prix stable. Notre consommation n’est qu’une goutte de ce que l’Inde importe.
« Sur le plan local, il faudra revoir la structure des prix de l’essence comprenant une série de prélèvements qui devraient être enlevés pour soulager les consommateurs. »

Rajiv Servansingh (DG STC) :
« Pertes de Rs 350 à Rs 400 M avec le statu quo »

« À chaque fois que l’Europe prend une décision contre la Russie, surtout pour boycotter des produits, y compris des produits pétroliers, cela à des répercussions sur les prix qui augmentent.
À chaque fois qu’un bateau débarque ses produits dans le port, nous perdons entre Rs 350 et Rs 400 millions, si nous ne faisons aucun changement. C’est pour cette raison que nous prenons ces mesures pour justement éviter ces pertes. Si nous regardons ce qui s’est passé durant ces six derniers mois, huit mois et un an, les prix des carburants ont continuellement augmenté. Les prix ne cessent de grimper depuis un an.
« On demande à enlever les taxes, sur chaque litre, le gouvernement obtient un Excise Duty de Rs12. Admettons qu’on baisse ce prélèvement par Rs 5. Le problème c’est que cette baisse fera chuter les revenus du gouvernement de Rs 2,5 à Rs 3 milliards en un an.
« Avec l’augmentation des prix des carburants, dans deux mois vous allez devoir encore hausser les prix à la pompe. Ou perdi dan bwa ek dan la fore. Vous avez réduit la capacité du gouvernement pour les mesures sociales entre autres. Ou perdi partou. »

Kugan Parapen de Rezistans ek Alternativ
« Le pire appauvrissement de la population depuis les années 70 »

« C’est le pire appauvrissement que le pays a connu depuis les années 70 avec ces hausses successives des prix du carburant. Pravind Jugnauth disait qu’il considérait les membres de la population comme ses enfants, finalement il est tout sauf un bon père de famille.
« Ce gouvernement a conduit le pays à la faillite ses largesses, ses gaspillages des fonds publics et la dépréciation accélérée de la roupie. Cette dernière augmentation va certes faire un tort immense à la population car elle va entraîner son sillage une escalade de hausses des prix.
Le gouvernement MSM et ses alliés ont gratté le fond des caisses des corps paraétatique et a saigné la Banque Maurice pour financer ses dépenses. C’est en tout cas un gouvernement irresponsable. ».

Navin Ramgoolam

« Voilà la différence entre
Jugnauth entre Ramgoolam »

« En 2008 le Brent était de 147.2 dollars aujourd’hui, il est à 109 dollars. À cette époque le dollar valait Rs 26. 75. Aujourd’hui, il tourne autour de Rs 43.50. Comment est-ce que j’avais pu maintenir le prix du litre de pétrole à Rs 49.50 alors qu’aujourd’hui il est de Rs 74.50?
« J’avais réussi à le faire pour plusieurs raisons. En premier lieu, Manou Bheenick comme gouverneur de la Banque et moi comme Premier ministre avons refusé de déprécier la roupie comme les gens le souhaitaient. En deuxième lieu, j’avais parlé au Premier ministre indien Manmohan Singh à l’époque. Je lui avais dit que Maurice a besoin d’une source sûre de produits pétroliers.
Je ne voulais pas que si une guerre se déclarait comme cela avait été le cas en Irak nous connaissions une pénurie de produits pétroliers. Pour nous la seule source sûre était l’Inde. C’est alors qu’il a parlé à la Mangalore Petroleum Corporation Ltd et nous sommes arrivés à un accord de gouvernement à gouvernement stipulant que la compagnie pétrolière nous fournira des produits pétroliers quelles que soient les circonstances. Je dois remercier le Premier ministre indien pour être intervenu en notre faveur.
Troisièmement, nous avions créé un Price Stabilisation Account afin de maintenir les prix et quatrièmement nous avions institué un système de contrôle de qualité de manière que aussi bien la STC que MPCL puissent certifier que les produits étaient de bonne qualité. Finalement, nous avions lancé un appel d’offres afin d’avoir un pétrolier pour transporter les produits pétroliers entre l’Inde et Maurice.
Nous avions insisté que le navire dispose d’une double coque afin de bien séparer l’essence du diesel. Le navire devait desservir ce trajet tous les quinze jours.
Lorsque le MSM est arrivé, ils ont rompu le contrat avec Mangalore. Ils ont poursuivi Betamax. Le contrôle de qualité a été abandonné. Les produits pétroliers ont été achetés sur le Spot Market, qui comprend le paiement d’une commission.
« C’est la raison pour laquelle, le prix est plus cher avec une fluctuation des prix alors que ce n’était pas le cas avec la PRPL. Si notre accord avec la compagnie indienne existait encore, le prix des produits pétroliers aurait été beaucoup plus bas. Voilà la différence entre Jugnauth et Ramgoolam  alors que certains disent ki pa bizin Ramgoolam.

CLAUDE CANABADY (Consumer’s Eye Association):

« Pourquoi cette hausse de prix encore ? »

« Je ne comprends pas. Le prix n’a pas augmenté sur le marché mondial autant que je sache. Même si cela a augmenté, ce n’est pas une augmentation conséquente. Pourquoi donc cette hausse de prix encore ? … On pénalise le consommateur maintenant… Il y aura une répercussion sur d’autres prix. C’est un vrai désastre, particulièrement pour les plus démunis et ajouter une autre pénalité maintenant rendra la situation invivable ».

Mosadeq Sahebdin (CAP) :

« Impact sérieux sur le pouvoir d’achat »

La hausse sans précédent du prix de l’essence et du diesel, attribuée à la flambée des prix sur le marché mondial, aura un impact sérieux sur le pouvoir d’achat des consommateurs. C’est un nouveau coup pour ces derniers. On peut s’attendre à ce que cette hausse ait un effet cascade sur d’autres produits de consommation courante, rendant ainsi certains produits inaccessibles aux ménages à faible revenu.
La CAP voudrait réitérer sa demande, en ligne avec celle d’autres forces vives, en faveur d’une réduction des taxes et autres contributions sur le prix coûtant des carburants en vue de ramener les prix à la baisse. La CAP déplore que, dans une déclaration à la télévision, le directeur de la STC, en tant qu’opérateur étatique, ait pris une position politique sur la question.

SUTTYHUDEO TENGUR (APEC):

« Une hausse qui tuera la classe moyenne »

« C’est une hausse qui tuera les consommateurs, surtout ceux de la classe moyenne. C’est une augmentation dont on aurait pu nous épargner si on avait rationalisé les taxes sur le prix du pétrole. Cette hausse affectera par ailleurs la croissance économique. S’il est vrai qu’on est train de prendre des mesures dures avant le Budget pour après venir stabiliser les prix lors de l’exercice budgétaire, ce sera décevant pour la population parce que l’honnêteté est quelque chose d’important en politique ».

RAJEN NARSINGHEN (OBSERVATEUR SOCIAL) :

« Un bon prétexte pour
écorcher les consommateurs »

« Aucune justification pour une telle augmentation. Les cours internationaux ne justifient pas les augmentations successives. Le gouvernement trouve un bon prétexte pour écorcher les consommateurs. La mauvaise gestion de Betamax et du Hedging se font sentir. Le plus grand danger, c’est l’impact sur l’économie et surtout sur le secteur manufacturier. Les PME vont souffrir davantage. Un impact aussi sur l’inflation. Une situation explosive non loin du Sri Lanka. Un gouvernement juste et équitable aurait stoppé les dépenses inutiles et contenu la corruption pour subventionner les prix des carburants et des denrées. Hélas, un crime pour le peuple ! ».

Jayen Chellum, secrétaire général de l’ACIM

« Crise sociale en vue »

« Cette hausse est totalement inacceptable et les raisons avancées pour la justifier sont aussi exagérées car d’après nos informations le prix du baril – qui était de 109 dollars est passé à 104 dollars en avril dernier. Cette dernière hausse du prix du carburant entrainera une crise sociale dans le pays car elle aura un effet domino sur d’autres commodités. J’ose espérer que le gouvernement n’est pas en train de majorer le prix de l’essence pour baisser le prix dans le prochain budget juste pour le plaisir d’embêter la population. Nous n’avons plus le ministère de la Protection des Consommateurs. On a désormais le ministère pour l’exploitation des consommateurs. »

RAJEN NARSINGHEN (OBSERVATEUR SOCIAL) :

« Un bon prétexte pour
écorcher les consommateurs »

« Aucune justification pour une telle augmentation. Les cours internationaux ne justifient pas les augmentations successives. Le gouvernement trouve un bon prétexte pour écorcher les consommateurs. La mauvaise gestion de Betamax et du Hedging se font sentir. Le plus grand danger, c’est l’impact sur l’économie et surtout sur le secteur manufacturier. Les PME vont souffrir davantage. Un impact aussi sur l’inflation. Une situation explosive non loin du Sri Lanka. Un gouvernement juste et équitable aurait stoppé les dépenses inutiles et contenu la corruption pour subventionner les prix des carburants et des denrées. Hélas, un crime pour le peuple ! ».

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