Opération Supercargo : Demande de retraite anticipée pour le C.I interrogé par l’Adsu

– Le commissaire de police ordonne un rapport pour savoir s’il fait l’objet d’une enquête policière en cours

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Un chef inspecteur de police de la Central Division (53 ans), interrogé par l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) le mois dernier dans le cadre de l’enquête sur la saisie record de Rs 3,6 Mds de drogue, a fait valoir son droit à la retraite anticipée. Cet habitant de Highlands, qui compte une trentaine d’années de service au sein de la force policière, a justifié sa décision « on ground of length of service ». Sauf que le commissaire de police a demandé un rapport sur le quinquagénaire pour établir s’il fait ou non l’objet d’une enquête policière ou de “disciplinary proceeding”. Le rapport est attendu au plus tard le 25 juin.

Une source aux Casernes centrales précise qu’un policier demandant sa retraite anticipée « a droit à ses allocations » si son dossier est propre. De son côté, l’Adsu compte à nouveau interroger ce chef inspecteur de police dans les semaines à venir, car les enquêteurs attendent toujours réception de certaines informations qui sont en cours de vérification. De plus, des personnes n’ayant pas encore été interrogées ou arrêtées ont un lien avec ce haut gradé. Ce dernier avait en effet été entendu par la brigade antidrogue le mois dernier après que les enquêteurs aient appris qu’une voiture appartenant à la compagnie de son épouse faisait partie du cortège ayant emmené les 269 kg de drogue sur un terrain occupé par Ritesh Gurroby à Pointe-aux-Canonniers.

Le policier a toutefois déclaré qu’il ne connaît pas les frères Gurroby. Par ailleurs, il avait affirmé qu’il se trouvait chez lui durant la dernière semaine d’avril, soit la période où la cargaison de drogue est entrée à terre avant d’être transportée dans le nord. Son épouse, à la tête d’une entreprise de location de voitures, avait, elle, déclaré avoir loué une voiture à un client, lequel véhicule ressemble à celui qui se trouvait dans le cortège dans lequel faisait partie la Fiat rouge du constable Garry Joumont.

L’Adsu avait alors interrogé le “client” en question qui, à son tour, a affirmé qu’il aurait loué le véhicule à une autre personne. Problème : l’identité finale du “client” n’a pas encore été établie. Ce qui pousse les enquêteurs à songer à un nouvel interrogatoire du chef inspecteur et de son épouse bientôt.

La police a également appris qu’il possède une maison luxueuse à Highlands et que son épouse et lui sont aussi propriétaires d’une flotte de véhicules, comprenant de grandes marques. Ces derniers seraient enregistrés sur des prête-noms. À cela vient s’ajouter le fait que tous deux mènent un très bon train de vie, ce qui fait sourciller les enquêteurs, d’autant que le salaire du quinquagénaire ne lui permet pas de s’offrir le grand luxe.

À ce stade de l’enquête, l’Adsu soupçonne qu’au moins trois véhicules faisaient partie du cortège transportant la drogue, soit la Fiat rouge du constable Garry Joumont, une voiture appartenant à Niresh Gurroby et un autre véhicule enregistré au nom de l’épouse de ce chef inspecteur. À noter que l’interrogatoire du constable Joumont a été temporairement gelé pour plusieurs jours en raison de l’indisponibilité de son avocat, Me Jean-Claude Bibi.

 

 

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