Santé : hésitations au GM entre 50 et 200 pour les rassemblements

Le masque et la distanciation sociale incontournables, peu importe le scénario adopté le 31 mars par le Covid-19 High Level Committee

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Les Frontliners de la Santé devront s’attendre bientôt à l’obligation d’une quatrième dose anti-Covid après la Booster

D’ici la fin de la semaine prochaine, alors que le Website de l’Union africaine/Africa CDC annonce Maurice comme le premier pays en Afrique subissant une 6e vague de Covid-19, le High Level Committee, présidé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, se doit de décider sur un allégement des conditions sanitaires.

Les indications sont qu’en dépit de l’opération “Tou Korek Lakaz Mama”, l’heure est aux hésitations, que ce soit à l’hôtel du gouvernement ou encore au ministère de la Santé. Le principal sujet de contentieux porte sur la décision de la révision de la jauge de 50 pour des rassemblements publics ou encore religieux. Par contre, l’unanimité se dégage quant au maintien du port obligatoire du masque en public et de la distanciation sociale. De leur côté, les “frontliners”, notamment ceux de la Santé, se verront très bientôt dans l’obligation de se faire administrer une quatrième dose, après la Booster, compte tenu du fait que virus en mutation continue à se propager.

Depuis la fin de la semaine dernière, la question qui attend d’être tranchée au niveau du High Level Committee concerne le nombre maximum autorisé pour des rassemblements publics. À ce jour, le protocole des restrictions sanitaires impose un maximum de 50 et de dix dans les lieux de culte. D’ailleurs, c’est l’une des conditions qui fait débat en public. Une aile à l’Hôtel du gouvernement serait en faveur d’une révision de cette jauge de 50 à 200 personnes mais dans le respect total de deux conditions, à savoir le port obligatoire du masque et la distanciation sociale.

Cette éventualité est évoquée dans la perspective principalement de l’organisation des prochaines élections municipales après le mois de mai, avec la fête Eid célébrée au début de ce dernier mois. Ce relâchement dans les rassemblements est envisagé en vue d’atténuer les protestations venant des rangs religieux vu que les lieux de culte ne peuvent accueillir que dix personnes, même si pour les funérailles et les mariages, le maximum est de 50.

Toutefois, la révision à 200 personnes par rassemblement d’un seul coup est remise en question par d’autres, qui préfèrent procéder par palier, soit passant à une centaine dans un premier temps pour ensuite passer à 200 ultérieurement. De ce fait, des sources dignes de foi s’accordent à dire : « Pa pou ena gran relasman parski bizin kontinie mintenir vizilans. »

La crainte que d’autres variants du Covid-19 n’émergent dans les prochaines semaines ou mois ferait tiquer les autorités pour un retour à la normale sans restriction. Pour se justifier de cette extrême prudence, ces mêmes milieux s’appuient sur l’évolution de la situation en République populaire de Chine, où le confinement de la population est de retour. « La Chine où le Covid est originaire est passée une nouvelle fois en mode “lockdown”. Le message ne peut être plus clair qu’on doit rester sur nos gardes », fait-on comprendre du côté de l’Emmanuel Anquetil Building.

Ces mêmes sources confirment leur réticence à tout relâchement Across the Board. « Li pa posib ki nou relarg partou enn sel kou. Deza nou note ki malgre bann restriksion finn asoupli, ena dimoun pe deza pe fer koumadir Covid inn fini », affirme-t-on dans ces milieux. Ainsi l’on évoque une ouverture possible à des rassemblements allant jusqu’à 100 à 150 personnes et quelques autres mesures palliatives qui ne perturberont pas les restrictions sanitaires en cours.

L’autre facteur brandi comme argument en faveur d’une approche rigide par rapport au protocole sanitaire anti-Covid-19 concerne l’évolution de la campagne de vaccination, notamment pour la troisième dose. En cette fin de semaine, le décompte avait à peine décollé du demi-million. Ainsi, à la Santé, l’on avance que le mix de contamination locale et le mix vaccinal de la population nécessitent encore de temps de suivi.

D’ailleurs, le plafonnement de la Booster Dose au sein de la population fait que le ministère a préféré repousser la campagne de la quatrième dose pour les “frontliners” de la Santé car les mutations du Covid-19 constituent un risque potentiel. « Nous avons besoin de protéger le personnel de la Santé. Mais pour l’instant, nous allons attendre car le programme de vaccination de la troisième dose se déroule encore. Ce n’est qu’après que ce sera possible pour cette quatrième dose », font comprendre des sources médicales autorisées au Mauricien.

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