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Patrick Assirvaden : « Le ministre Lesjongard a mis le CEB en faillite »

Patrick Assirvaden, Whip de l’opposition et responsable du dossier de l’énergie au parti Travailliste (PTr), a accusé, jeudi, le ministre des Utilités publiques, Joe Lesjongard, d’avoir mis le CEB en faillite.
« Aujourd’hui, le CEB est dans une situation sans précédent. Dans le rapport financier pour l’année 2022-2023 qui vient d’être rendu public, nous relevons que le CEB a enregistré un déficit accumulé de Rs 4,8 milliards. Le déficit du groupe, qui tient en compte les trois entités créées au niveau du CEB, s’élève à près de Rs 5 milliards », dénonce Patrick Assirvaden.
Il a souligné que le CEB doit acheter l’huile lourde dont il a besoin ainsi que des pièces de rechange pour ses moteurs, entre autres, à hauteur de Rs 8,1 milliards. « Or, le CEB ne dispose pas d’un sou. Les salaires et les pensions représentent Rs 3,2 milliards. Le CEB est obligé d’avoir recours à des prêts pour payer ses employés et pour acheter l’huile lourde et le charbon. La caisse est vide. Le CEB est sur le point de s’écrouler. Il vit sur les Overdrafts et des prêts obtenus du gouvernement », a-t-il souligné.
Le député du PTr a indiqué qu’en 2022, Joe Lesjongard avait imposé une augmentation des tarifs d’électricité de l’ordre de 30% à la population. Le conseil d’administration avait alors affirmé que cette augmentation devait permettre de renflouer les caisses du CEB. Or aujourd’hui, « le CEB au bord de l’effondrement ». Pour Patrick Assirvaden, « Joe Lesjongard est le pire ministre de l’Énergie que ce pays ait connu ». Il l’a accusé d’avoir « démantelé les trois subsidiaires » mis en place par Ivan Collendavelloo lorsqu’il était à la tête du ministère des Utilités publiques, à savoir le CEB Green, le CEB Fibernet et le CEB Facilities. Selon Patrick Assirvaden, Rs 800 millions ont été jetées à l’eau à travers le CEB Fibernet. Au total, cette opération de démantèlement « aura coûté Rs 1,2 milliard. »
Le député rouge a cité plusieurs cas pour illustrer ce qu’il a qualifié de « mauvaise gestion » du CEB. Ainsi, une somme de Rs 12 millions a été payée à une compagnie fictive pour les pièces détachées. Après que la question a été soulevée au Parlement au début de l’année, une déposition a été consignée à la police par les dirigeants du CEB.
Patrick Assirvaden a aussi fait allusion à un cadre qui avait pris Rs 3,2 millions de la caisse du CEB Provident Fund. « À son retour au pays, au lieu de sanctionner le cadre concerné, la direction du CEB a développé une formule de remboursement. » Il a également dénoncé la mauvaise gestion de la CWA et a observé que la promesse de fourniture d’eau 24/7 avant les élections en 2014 a été « une des plus grosses escroqueries de l’histoire. »

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