Pêche à l’ourite : les Rodriguais se montrent vigilants

À une quinzaine de jours de l’ouverture de la pêche à l’ourite, plusieurs Mauriciens ont signifié leur intention d’aller faire provisio, directement à Rodrigues. La période de fermeture de la pêche à l’ourite a duré deux mois, soit la plus longue jusqu’ici. Les autorités à Rodrigues se montrent vigilantes pour que l’ouverture de la pêche soit des plus fructueuses. À ce jour, plusieurs contraventions ont été dressées à l’encontre de ceux aperçus en présence d’ourites.

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Il est attendu que plusieurs Mauriciens fassent le déplacement à Rodrigues afin de commercialiser ce fruit de mer très prisé. Certains, a-t-on appris, viennent exploiter de jeunes Rodriguais en leur demandant de les conduire vers des lieux où ils pourront réaliser une bonne prise contre une somme dérisoire. Ces Mauriciens leur proposent aussi de l’alcool et des cigarettes. Il y aurait aussi, a-t-on appris, des bateaux de pêche qui viennent mouiller dans le lagon pour transporter les ourites vers Maurice.

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si les Mauriciens partent à Rodrigues uniquement pour acheter des ourites. Alors que les Rodriguais eux-mêmes peuvent commercialiser ce produit à Maurice. Selon certains, il faudrait tisser une solidarité entre les pêcheurs et les acheteurs rodriguais. Ainsi, plusieurs Rodriguais pourront gagner leur vie en ayant une petite unité d’emballage, ce qui permettrait de dynamiser ce secteur et de créer des emplois. Il y a également l’aspect de transformation qui permettrait de donner de la valeur ajoutée à ce produit. De l’avis d’autres, il faudrait créer une équipe d’acheteurs rodriguais. On parle aussi d’un partenariat entre Mauriciens et Rodriguais pour éviter que certains ne profitent de la situation.

Le secteur de la pêche à l’ourite est pour beaucoup à Rodrigues le seul moyen de subsistance. Alors que ce marché semble menacé, il est essentiel, selon certaines sources, que les Rodriguais se concertent entre eux et « créent un dynamisme autour du marché de l’ourite ».

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