La 31e session du Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU s’est tenue à Genève, Suisse, la semaine dernière. Au milieu des critiques formulées ici et là par les partenaires du secteur par le biais du Shadow Report notamment, que souhaitent ces derniers pour l’épanouissement des personnes handicapées ?
Yaaseen Edoo, dont la lutte en faveur de ces dernières lui a valu en 2015 le prestigieux Queen’s Young Leaders Award des mains de feu la reine Elisabeth II, s’attriste de militer en vain pour que le télétravail puisse s’appliquer aux personnes handicapées dans le secteur public. « En revanche, c’est une possibilité pour les hauts fonctionnaires des différents ministères. Comment expliquer cela ? ». Prenant à contre-pied la ministre de la Sécurité sociale, Fazila Daureeawoo, qui a cité les bus Semi Low-Floor comme un des progrès dans le domaine du transport, il martèle que ces véhicules ne sont aucunement adaptés aux personnes en fauteuil roulant. Pour lui, il reste un long chemin à parcourir dans le domaine du handicap à Maurice. Il fait un vibrant plaidoyer pour que les principaux concernés soient consultés avant toute décision à leur sujet.
Nalini Ramasamy, ayant participé à cette session au nom de la Voice of Disabled People International (VDPI), souligne s’être déplacée en Suisse à ses propres frais : « Chacun a payé son voyage. Nous n’avons même pas eu un verre d’eau ». Si la ministre a énuméré des facilités à l’intention des handicapés sur les pages, Nalini Ramasamy se montre sceptique. « Je ne vois pas quelles facilités il existe pour je puisse accéder à la mer. La ministre parle de toilettes, de parkings. Cela ne suffit pas. Quand je vais à la mer, dois-je me contenter du parking et des toilettes ? N’ai-je pas le droit d’aller à la mer ? Tout a été fait In Bits and Pieces. Il n’y a pas une approche holistique », décrie-t-elle. Cela, avant de déplorer que les handicapés soient automatiquement perçus sous un angle médical et non d’un point de vue social et de droits humains. Quant à l’éducation, elle prône une Early Detection avec l’intervention de professionnels.
Ali Jookhun, président de l’ONG U-Link et défenseur des droits des personnes handicapées, estime pour sa part qu’ « il ne faut pas utiliser le Shadow Report pour un règlement de comptes ». S’agissant de l’accessibilité des handicapés, il fait voir que le concept est très vaste. « Ce n’est pas juste une rampe. Il est question de bâtiments, d’infrastructures routières, des moyens de transport, de facilités internes et externes, d’écoles, de facilités médicales, du lieu de travail, de digitalisation, de services bancaires etc. Dans la pratique, il est difficile de respecter tout cela complètement. Le problème, à Maurice, c’est que la question du handicap repose trop sur le ministère de la Sécurité sociale ». Il regrette que la voix des parents soit sous-représentée. Or, il faut les écouter pour savoir ce dont a besoin l’enfant. Il faut un dialogue constructif entre les parents et les divers ministères.
YAASEEN EDOO (Activiste) : « Il reste au gouvernement un long chemin à parcourir »
Lors de la 31e session du Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU, à Genève, Suisse, la semaine dernière, la réserve de Maurice quant à l’article 9 (accessibilité) a été décriée par des experts. Qu’en pensez-vous ?
Je ne crois pas que le temps fait défaut pour la mise en place d’une île Maurice accessible. Je pense plutôt qu’il s’agit d’un manque de volonté de la part du gouvernement à consacrer davantage de financement pour que le pays devienne accessible aux personnes en situation de handicap. Prenons par exemple les différentes routes qui sont construites par le ministère des Infrastructures, provision est faite pour un parcours vélo mais rien en ce qu’il s’agit des trottoirs aux normes universelles. *
Au niveau des transports publics, seul le Metro Express à ce jour est accessible aux personnes à mobilité réduite. Les bus Semi Low-Floor ne sont pas adaptés à transporter les personnes en fauteuil roulant car les marches sont hautes. Il faudrait des bus Low-Floor pour transporter les personnes en fauteuil roulant et cela nécessite des aménagements de nos trottoirs au design universel. Le ministère de tutelle ne fait rien là-dessus. Seul le secteur privé a compris la nécessité des trottoirs accessibles au design universel à travers leurs Shopping Malls facilitant ainsi le déplacement des personnes sur fauteuil roulant sur place.
Qu’est-ce qui vous interpelle dans les questions posées par les experts à la ministre de la Sécurité sociale, les réponses de celles-ci et le Shadow Report soumis par la Voice of Disabled People International (VDPI) ?
Ce qui m’interpelle dans les questions c’est quand un expert a demandé un Time Frame pour éliminer la réserve de l’article 9 sur l’accessibilité de la Convention et il n’y a pas eu de réponse. Autre question sur les 3% imposés par l’État aux entreprises de recruter des personnes en situation de handicap. Il n’y a par contre aucun détail sur le nombre d’entreprises qui s’y soumettent ni sur l’obligation que l’État a dans le recrutement des personnes en situation de handicap.
Admettons-le, nous ne pouvons pas imposer aux entreprises de recruter des personnes en situation de handicap sans que le gouvernement fasse l’effort en premier. En tant qu’activiste des personnes en situation de handicap, je lutte constamment en faveur du télétravail dans le secteur public et c’est toujours rien pour les personnes en situation de handicap; par contre, c’est disponible pour les hauts fonctionnaires des différents ministères. Comment expliquer cela ?
Le Shadow Report est préparé par des personnes en situation de handicap et ceux qui travaillent avec les enfants en situation de handicap par le biais de leurs associations respectives. De fait, cela reflète la réalité du dossier du handicap à Maurice.
Les experts ont exprimé leurs réserves sur la manière dont les personnes à Maurice sont évaluées pour les pensions d’invalide…
L’évaluation de ces personnes en vue de bénéficier d’une pension a toujours suscité des critiques surtout sur les Assessments chaque cinq ans. Si d’un côté, sur le pourcentage de handicap, 40% à 59% reçoivent maintenant une allocation, qui est une bonne chose, et cela n’était pas le cas dans le passé. Par contre, il y a beaucoup de handicapés qui sont revus par un médecin chaque cinq ans pour la continuité de la pension alors que leur handicap est permanent. Le ministère doit revoir cela et doit appliquer la permanence de leur pension.
Dans son Shadow Report, la Voice of Disabled People International (VDPI) estime que « decision-making process relating to the rights and empowerment of People with Disability (PWD) have been taken away from PWD and placed in the hands of politicians ». Votre point de vue ?
La nouvelle loi The Protection and Promotion of the Rights of Persons with Disabilities Act 2024 prévoit un Independent Monitoring Committee qui va promouvoir et assurer que les articles de la Convention soient implémentés. Cependant, le président du comité sera une personne représentant le ministère – qui présidera les réunions alors que cela devrait être une personne en situation de handicap. Ce n’est pas faisable car cela va à l’encontre de l’indépendance du comité car un haut fonctionnaire ne pourra jamais parler à l’encontre du ministère. Une personne en situation de handicap comme président du comité assurera l’indépendance, ce qui ne sera malheureusement pas le cas selon la loi.
La VDPI revendique que les personnes en situation de handicap doivent être partie prenante des décisions qui les concernent. Vous êtes d’accord ?
Je suis tout à fait d’accord sur cette revendication. Personnellement, plusieurs fois j’ai mis l’accent là-dessus. Les personnes en situation de handicap sont mieux placées pour parler des différentes difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. Donc, dans toutes les décisions qui les concernent au niveau de tous les ministères, municipalités, conseils de district, entre autres, ils doivent être représentés et consultés pour assurer que la personne en situation de handicap soit prise en considération.
La Carer’s Allowance de Rs 3 500 a également été dénoncée, somme qui ne représente, d’après les experts, même pas un salaire. Qu’en pensez-vous ?
Les experts ont raison de parler contre ce chiffre de Rs 3 500 pour la Carer’s Allowance, qui ne représente pas grand-chose aujourd’hui avec la cherté de la vie. Si c’est un membre de la famille qui s’occupe d’une personne en situation de handicap, allons dire que ce n’est pas trop un souci, mais qu’en est-il des personnes en situation de handicap qui doivent avoir recours au service d’autres personnes pour s’occuper d’elles ? Elles doivent puiser dans leur pension. Il ne restera pas grand-chose de la pension de ces personnes-là.
En conclusion ?
Selon la recommandation des Nations unies, le gouvernement a pu apporter une loi-cadre en faveur des personnes en situation de handicap. On attendait cela depuis belle lurette et c’est aussi encourageant d’avoir une augmentation de la pension. Toutefois, il reste un long chemin pour le gouvernement à parcourir en vue d’améliorer la vie des personnes en situation de handicap à Maurice.
NALINI RAMASAMY (VDPI) : « Tout a été fait In Bits and Pieces »
Vous avez participé à la 31e session du Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU, à Genève, Suisse, la semaine dernière. Quels ont été pour vous les points forts de cette session ?
Je fais partie de la Fraternité Mauricienne des Malades et Handicapés, premier centre ouvert pour les autrement capables à Maurice en 1976. J’ai rejoint l’association à mon retour à Maurice après mon accident. J’ai mis sur pied la Women with Disabilities Association. Au sein des ONG, les femmes sont en général des vases à fleurs. Ce sont surtout les hommes qui décident de tout. Étant secrétaire de la première association et présidente de la deuxième, j’ai rejoint la Voice of Disabled People International (VDPI).
Je dois d’ores et déjà souligner que la VDPI est allée en Suisse à ses propres frais. Chacun a payé son voyage. Nous n’avons même pas eu un verre d’eau. Quand nous sommes arrivés, il y avait beaucoup à marcher, beaucoup de portes à franchir. J’ai fait une demande pour un fauteuil roulant en vain.
Pour moi, le point fort, c’est que nous avons pu mettre en avant, devant les experts, nos points, nos difficultés. Nous avons aussi eu des rencontres informelles avec les experts. Le premier jour, Pooja Gopee, Poorasveensingh Bondy et moi, de la VDPI, avons pu développer nos arguments. Les experts ont posé des questions. Nous avons travaillé dur. Nous avons quitté l’appartement à 8h30 pour rentrer à 18h. Le lendemain, nous avons eu des sessions très intenses encore.
Quand nous écoutons les propos de la ministre, nous avons l’impression que tout est parfait à Maurice. Quand je vais à la plage de Flic-en-Flac, je ne vois pas quelles facilités il existe pour je puisse accéder à la mer. La ministre a parlé de toilettes, de parkings. Cela ne suffit pas. Quand je vais à la mer, je dois me contenter du parking et des toilettes ? Je n’ai pas le droit d’aller à la mer ? Tout a été fait In Bits And Pieces. Il n’y a pas une approche holistique.
Que faut-il pour que les facilités soient complètes pour les personnes avec handicap ?
Que nous ayons des Water Wheels ou des rampes convenables aux normes internationales pour que nous puissions entrer dans l’eau. Comme dois-je faire ? J’ai deux cannes ou un fauteuil qui ne roule pas sur le sable. Quand la ministre a parlé, elle parle de suffering from disability ou de patients. Or, nous avons un handicap mais nous ne souffrons pas. Il y a toujours cet aspect médical dans l’esprit. Ils ne comprennent pas l’aspect social et de droits humains. À la tête du pays, on nous voit comme des gens malades qui demandent des choses. Mais, nous, nous voulons collaborer et voulons qu’on nous écoute. Nous n’avons pas d’écoute du tout.
Dans votre Shadow Report, la Voice of Disabled People International (VDPI) estime que « decision-making process relating to the rights and empowerment of People with Disability (PWD) have been taken away from PWD and placed in the hands of politicians »…
Dans la nouvelle loi Protection and Promotion of the Rights of Persons with Disabilities 2024, les fonctions et pouvoirs du Loïs Lagesse Trust Fund, du National Council for the Rehabilitation of Disabled Persons et du Training and Employment of Disabled Persons Board sont abrogés pour être placés sous la National Disability Authority.
Et, soudainement, la ministre parle de National Empowerment Authority. Tout à coup, cela a changé alors que nous ne sommes pas au courant. J’ai fait partie du Training and Employment of Disabled Persons Board (TEDPB), je peux dire que nos voix ne sont pas écoutées. Il y a beaucoup de fonctionnaires et toutes les décisions prises par le Board doivent être vues par la ministre. C’est pourquoi la TEDPB n’a pas fonctionné comme il se doit.
Quelles sont vos attentes concernant l’éducation ?
Personnellement, j’aurais souhaité qu’il y ait une Early Detection. Quand les enfants rejoignent l’école primaire, il faut un Streaming par les psychologues, Speech Therapists, Occupational Therapists, ce qui ne se fait pas actuellement. Si un bon dépistage est fait avant le primaire, les enfants seront canalisés là ils bénéficieront de l’aide appropriée.
Le ministère de l’Éducation ne comprend pas le concept d’inclusion. Pour moi, le fait d’avoir créé la Special Education Needs Authority, c’est déjà contraire à l’inclusion. Il y a une ségrégation. C’est une entité autre que le ministère qui s’occupe de l’éducation des handicapés. On dit qu’il y a 5-7 écoles primaires à Maurice où il y a des classes intégrées.
En fait, nous prenons des conteneurs que nous installons au fond de l’école pour y placer les enfants handicapés peu importe leur âge, leur handicap. Ils n’ont pas le droit d’aller jouer pendant la récré et les autres enfants n’ont pas de contact avec eux. Est-ce cela l’inclusion ? La SENA ne dit rien ?
Il y a aussi des enfants qui ne peuvent suivre le curriculum normal. Actuellement, nous sommes en train d’imposer les manuels existants sur ces enfants. Il faut adapter le programme d’après ces enfants.
Un dernier mot ?
J’espère que cet exercice apportera des changements dans la mentalité des personnes à la tête du pays. J’aurais souhaité que les recommandations faites par les experts en 2015 à Maurice soient appliquées. Si tel était le cas, nous n’aurions pas eu à aller à Genève. Tout ce que nous devons faire a été formulé en 2015.
ALI JOOKHUN (U-Link) : « La voix des parents est sous-représentée »
Que pensez-vous de la 31e session du Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU qui s’est déroulée à Genève, en Suisse, la semaine dernière ?
Lors de cette session, la société civile, les ONG et autres Mauriciens font parvenir leurs points de vue sur les handicapés dans le pays à travers un Shadow Report. Basés sur ce rapport, les experts de l’ONU rassemblent des questions pour l’État. Ce dernier sera davantage sur la défensive alors que l’autre parti revendique en général ses droits. Pour moi, c’est quelque chose de tout à fait positif même si j’estime que ce débat reste théorique. Moi aussi, avant le Covid-19, j’ai contribué au Shadow Report. Mais, il ne faut pas que cet événement devienne un règlement de comptes avec en toile de fond le Shadow Report.
L’ONU prône un dialogue constructif entre l’État et les partenaires concernés dans le pays. La question que je me pose, c’est combien de partenaires sont au courant de l’existence de cette plate-forme.
Il a été question particulièrement cette fois de l’accessibilité…
Le concept de l’accessibilité est très vaste. Ce n’est pas juste une rampe. Il est question de bâtiments, d’infrastructures routières, des moyens de transport, de facilités internes et externes, d’écoles, de facilités médicales, du lieu de travail, de digitalisation, de services bancaires, etc.
Dans la pratique, il est difficile de respecter tout cela complètement. C’est pourquoi l’ONU prône la domestication du UNCRPD. D’où l’introduction de The Protection and Promotion of the Rights of Persons with Disabilities. Personnellement, j’accueille cette loi mais elle devra être améliorée continuellement. C’est en mettant en place une loi que nous constatons les manquements. Si nous ne roulons pas une voiture nous ne saurons quelles sont ses limites. Même en Angleterre, Boris Johnson voulait rendre accessible la ville de Londres mais n’a pu le faire totalement. Le problème, à Maurice, c’est que la question du handicap repose trop sur le ministère de la Sécurité sociale. Or, tout ce qui est en lien avec l’accessibilité repose peu sur la Sécurité sociale. Chaque ministère doit assumer ses responsabilités.
Les experts ont exprimé leurs réserves sur la manière dont les personnes à Maurice sont évaluées pour les pensions d’invalide… Qu’avez-vous à dire là-dessus ?
C’est une bataille que j’ai lancée moi-même. J’ai déjà souligné que le Medical Board n’y a pas son utilité. Il est grand temps de venir avec une Human-Based Approach. Non qu’il ne doive pas y avoir de médecin sur le Board mais celui-ci doit être plus élargi. Ce sont surtout ceux qui sont sur le terrain qui ont affaire aux handicapés au quotidien (ergothérapeute, psychologue, travailleur social) qui devraient être sur le Board. Par exemple, si un médecin demande à l’enfant son nom et que celui-ci arrive à répondre, il estime que l’enfant n’est pas éligible. C’est aberrant.
Dans son Shadow Report, la Voice of Disabled People International (VDPI) estime que « decision-making process relating to the rights and empowerment of People with Disability (PWD) have been taken away from PWD and placed in the hands of politicians ». Votre point de vue.
C’est sujet à débat. Ce n’est pas nouveau que les membres d’un Board sont souvent nommés par le ministre. Par exemple, sur le Board de la SENA dont j’étais membre à l’époque, cela a toujours été ainsi. Autre exemple : des trois représentants mauriciens de la VDPI aux Nations unies, figurait une seule handicapée. J’estime que la voix des parents est sous-représentée. Bien souvent, cette voix est perçue comme une menace. Personne ne connaîtra mieux un enfant que ses parents.
Qu’en est-il de l’Education des personnes en situation de handicap à Maurice ?
Il faut comprendre ce qu’est un centre de ressources. Un tel centre ne peut être intégré dans une école. J’ai démissionné de la SENA en février. Un des objectifs des autorités parle d’harmonisation des programmes et des politiques pour l’éducation et le développement holistiques des personnes avec handicap en ligne avec le UNCRPD et la Convention of the Rights of the Child.
Pour moi, nous avons donné des permis à des écoles, il faut des évaluations convenables pour s’assurer qu’il y ait une éducation de qualité. Ces écoles sont là depuis des années. Je suis très reconnaissant car sans elles il n’y aurait rien pour ces enfants mais il est grand temps qu’il y ait des infrastructures de qualité. Récemment, j’ai été un peu choqué de voir une école avoir un permis. À quelle vitesse elle a eu son permis, je m’interroge.
Il faut être Solution-Oriented. Former des enseignants une fois la semaine ou une fois par mois ne changera rien. Il faut un programme continu. De plus, l’éducation des enfants en situation de handicap n’est pas One Size Fits All. Tout dépend de l’adaptabilité de l’enfant. Il nous faut pouvoir avoir un Tailor-Made Syllabus. Il importe de travailler beaucoup sur l’encadrement.
Pour moi, une personne qui a un certificat en Special Needs, cela ne veut rien dire. Moi, j’ai dû quitter la SENA car je n’étais pas satisfait. Quand il est question de handicap, je ne fais cadeau à personne. L’intérêt des personnes concernées et de leurs parents prime. Parler de salaire décent, c’est bien mais s’agissant des enfants handicapés, quel progrès y a-t-il eu après trois ans ? Je ne vois rien.
En conclusion ?
Le handicap fonctionne au cas par cas et non One Size Fits All. Il faudra donc de vrais experts et il n’y a pas meilleurs experts que les parents. Il faut les écouter pour savoir ce dont a besoin l’enfant. Il faut un dialogue constructif entre les parents et les divers ministères. Peut-être y aura-t-il du progrès avec la Disability Authority. C’est l’homme qui fait l’institution, tout dépend donc qui nous mettons à la tête de l’institution.