À Plaine-des-Papayes : Lekours larzan large, a déclaré Kailash Purryag

Le président de la République, Kailash Purryag, invité d’honneur de la société Masjid Allah Madad à l’occasion de la célébration du centenaire de la mosquée Bagh-e-Iram, à Plaine-des-Papayes, dimanche, a appelé la population à réfléchir sur la vie en lançant « anou gete kot nou ti ete, kot nou fin vini ». « Nou pe travay pou 100 roupi, nou pe depans 200 roupi », dit-il, avant d’estimer que trop de Mauriciens vivent au-dessus de leurs moyens et que c’est la raison pour laquelle il n’y a pas de paix ni de tranquillité dans la famille.
« Larzan, larzan, larzan, eski sa finn amen boner dan ou fami. Zame li pa pou kapav fer sa. Ou boner sorti dan la fason ki ou elev ou zanfan e ou tret ou paran ek ou fami », a lancé le président de la République devant un auditoire très attentif et appréciateur. Il a mis l’accent sur l’éducation des enfants en citant des propos (hadiths) du Prophète Mohamed, il y a près de 1 500 ans. « Un père ne donne rien à son fils qu’une bonne éducation. C’est ça le plus important dans la vie et cette éducation, dont parle le prophète, est suivie des valeurs, dont au sein de la famille et de la société où on respecte les aînés et les parents ». Citant d’autres hadiths, M. Purryag a parlé du respect que les enfants doivent à leurs parents et pour cela « nous devons donner une bonne éducation à nos enfants, pas seulement académique, mais leur enseigner aussi les valeurs humaines ». « Eski nou pe fer sa zordi ? Combien d’entre nous suivent les enseignements du Prophète ? » s’est-il interrogé, avant d’ajouter : « C’est à cause de ça qu’il y a l’indiscipline à l’école aujourd’hui. » Il a estimé qu’on ne peut blâmer personne pour cela car « nou sosiete finn devir anba lao e nou finn rant dan latrap sivilizasion modern. » Les enfants, dit-il, ne sont pas nés mauvais mais ce sont les parents qui n’ont pas de temps à leur offrir. Le président a poursuivi pour dire qu’il fait bon vivre dans le pays aujourd’hui mais que « nous sommes en train d’oublier nos cultures et nos valeurs ». « On parle de Maurice aujourd’hui comme une nation arc-en-ciel mais cela n’est pas tombé du ciel. Nos aînés ont travaillé dur pour que cela soit possible ».
Finalement, M. Purryag a mis en garde les Mauriciens en leur rappelant que nous vivons dans un siècle qui est différent du passé. Il y a, selon lui, beaucoup de défis à relever, surtout, dans les domaines de l’éducation et de la santé publique. « Il nous faut réfléchir sur beaucoup de choses parski ena boukou tantasyon zordi », dit-il, avant de souhaiter que les Mauriciens vivent d’après leurs moyens et non pas au-dessus de leurs moyens.
De nombreuses personnalités politiques ont assisté à la cérémonie marquant le centenaire de la mosquée Bagh-e-Iram, construite en 1914. Une plaque commémorative portant le nom de Noormamode Jannoo, l’initiateur du projet de construction de cette mosquée à Plaine-des-Papayes a été dévoilée à cette occasion.

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