PLAINE-VERTE HIER SOIR – NAVIN RAMGOOLAM : « La loi Bhadain est bancale, mal fabriquée et anticonstitutionnelle »

À Plaine-Verte hier soir où le Parti travailliste a réuni des partisans dans une bonne ambiance, Navin Ramgoolam a qualifié le Good Governance and Integrity Reporting Bill de bancal, mal fabriqué et anticonstitutionnel. Le meeting a aussi été marqué par l’intervention de Shakeel Mohamed qui a lancé un défi à Roshi Bhadain pour un débat public à Plaine-Verte. De son côté, Arvin Boolell a parlé du début de la révolution d’été et a invité la population à manifester pacifiquement contre la nouvelle loi proposée par le gouvernement.
Les principaux orateurs hier, dont Osman Mahomed, se sont déclarés satisfaits de l’accueil reçu pour ce premier meeting nocturne à Plaine-Verte depuis les dernières élections et cela malgré le fait que l’autorisation pour l’organisation de cette manifestation politique n’a été obtenue que dans l’après-midi de jeudi.
Navin Ramgoolam, présenté comme l’enfant de Plaine-Verte, a fait le procès de l’actuel gouvernement qui, selon lui, n’a pas tenu ses promesses. Alors que le nouveau gouvernement avait promis de créer 15 000 emplois annuellement, près de 6 000 personnes ont perdu leur emploi depuis le début de l’année, dit-il, en estimant qu’à l’inverse, le gouvernement travailliste créait en moyenne quelque 8 000 emplois par an. Il a cité le recrutement des 60 médecins dans le service public pour démontrer que ce gouvernement recrute en premier des pères, frères, soeurs ou belles-filles des dirigeants actuels. S’agissant du coût de la vie, il a observé que le pouvoir d’achat a baissé sensiblement et que les prix des médicaments ont augmenté par 100 % alors que la roupie a été dépréciée par près de 18 %. Le leader du Parti travailliste a accusé l’actuel gouvernement d’avoir pratiqué une politique de vengeance par rapport à la BAI. « Se ki zot finn fer ek BAI se ki zot finn nationalise so bann avoir », a-t-il dit. Il a critiqué SAJ pour avoir affirmé qu’il a retiré son argent de la Banque Bramer « parski bato pe coulé ». Il a qualifié cette démarche de délit d’initiés. Navin Ramgoolam a accusé SAJ d’avoir fermé la Habib Bank. « Se mwa ki finn fer zot revini », a-t-il dit. Il a aussi dénoncé la façon dont le pouvoir actuel traite les anciens ministres et fonctionnaires. Commentant la façon dont l’ancien directeur de la NDU a été traité, il s’est demandé si lorsqu’il y a des inondations il faut passer par les appels d’offres pour sauver la vie des gens.
Navin Ramgoolam a aussi parlé du désinvestissement dans le pays. « Pas moins de Rs 6 milliards ont été désinvesties depuis le début de l’année ». Il a accusé le PM et des ministres de passer leur temps à l’étranger. « SAJ a passé trois semaines aux États-Unis alors que je n’y passe jamais plus de dix jours », a-t-il dit, en estimant que le per diem de SAJ uniquement pour ce déplacement doit avoir atteint un million de roupies. Comment l’Integrity Reporting Bill, il observe que les marchands de dholl puri, les chauffeurs de taxi risquent de voir leurs avoirs être confisqués. Il a rappelé que non seulement les avoirs peuvent être confisqués sans passer par une Cour de Justice, mais de plus les suspects n’ont pas droit au silence et contrairement à la loi sur la présomption d’innocence, les personnes interpellées doivent démontrer leur innocence. À un certain moment, il a rappelé qu’il est le fils de sir Seewoosagur Ramgoolam qui a été Premier ministre pendant 14 ans. « Au total ma famille a servi ce pays pendant 28 ans puisque j’ai été PM pendant 14 ans mois aussi », a-t-il dit.
Pour sa part, Shakeel Mohamed a lancé un défi à Roshi Bhadain en l’invitant à un débat public. Il s’est demandé ce que faisait Showkutally Soodhun à Dubaï avec ses collaborateurs. Il a fait comprendre qu’il adressera une question parlementaire à ce sujet.
De son côté, Arvin Boolell a également fait une sortie contre le gouvernement. Il préconise une manifestation pacifique dans le pays. Les partisans présents ont été invités au Square Guy Rozemont pour célébrer l’anniversaire de Guy Rozemont.

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